Puggy en colorama
Après un printemps belge qui a débuté dans les larmes, "Colours", le nouveau Puggy nous fait un bien fou. Rencontre au soleil avec un trio qui se hisse au top une fois de plus. Par Joëlle Lehrer
Ce quatrième album est pop et pêchu. Il fait encore plus de bien maintenant.
Romain : Merci! Sur ce disque, on a énormément travaillé les chansons individuellement puisqu'on a coproduit avec David Kosten. On a enregistré chez nous et à Londres. Le but était de faire quelque chose d'épuré et de frais avec une voix assez aérienne. Et nous voulions nous renouveler. On s'est bien amusé à le faire. On n'aurait pas pu faire ce disque, il y a dix ans.
Pourquoi avoir choisi l'Anglais David Kosten comme producteur?
Romain : On aime beaucoup ce qu'il a fait précédemment avec Bat For Lashes et avec Everything Everything. Il crée de l'espace dans le son. Il a un petit studio à Londres et nous y avons passé beaucoup de temps.
Le fait que cela soit à Londres apporte-t-il un plus?
Romain : On n'était pas du tout dans l'optique qu'ailleurs, c'est mieux. Et puis, je ne veux pas casser le mythe, mais la ville, on l'a peu vue puisque nous étions immergés en studio du matin au soir. Comme il est très british et que Matthew l'est aussi, cela donnait une dynamique décalée avec un humour qui permet de ne pas se prendre au sérieux.
Quels sont les "petits" risques que vous avez pris?
Romain : Cet album n'est pas aussi homogène que les précédents puisqu'il a été enregistré en un an au lieu de dix jours. Les morceaux, de "Territory" à "Colours", ne se ressemblent pas. On pourrait même les mettre dans des playlists différentes. On a fait des morceaux plus longs aussi.
Vous avez répété au Théâtre Américain à Laeken.
Romain : On a toujours été nomades pour nos répétitions. Là, on a pu s'enfermer dans ce grand bâtiment, ça a été une source de calme. Cela a tout changé.
Sur cet album, vous avez travaillé avec des instruments nouveaux pour vous.
Matthew : Disons qu'on a utilisé davantage les côtés technologiques des instruments. Il y a des outils dans les logiciels qui permettent de traiter le son de façon vraiment unique. Le résultat est impossible à atteindre sans l'ordinateur. On s'est servi de cela au niveau même de la composition. Et la production est intervenue durant la phase de composition. On a beaucoup écouté de l'électro comme Skrillex et Diplo. Et on a remarqué qu'ils travaillaient de cette manière. Et donc, on s'est approprié cette façon de faire.
-Puggy, "Colours", Universal Music.
-Le 1er juillet à Werchter, le 23 juillet aux Francos de Spa et le 9 décembre à Forest National.
Lire l'intégralité de l'interview dans le GAEL de juin