Viva for Life: « La vraie réussite, ce sera quand on n’aura plus besoin d’exister »

À deux semaines de leur entrée dans le cube, nos mousquetaires du coeur Ophélie Fontana, Sara de Paduwa et Adrien Devyver se confient sur leurs motivations derrière cette grande opération solidaire qu’est Viva for Life. Interview: Charlotte Versele. Photos: Laetizia Bazzoni.

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Viva for Life: les confidences d’Ophélie, Sara et Adrien

Vous rempilez pour une nouvelle aventure à trois. Qu’avez-vous retenu de la dernière édition ?

Ophélie « Une belle osmose. On est très différents, mais très complémentaires. »

Adrien « C’est une expérience unique. On a l’impression que le temps s’arrête. Autour du cube sur la place de Nivelles l’année passée, il s’est passé quelque chose, un peu comme dans un dessin animé, avec des ondes totalement bienveillantes qui circulaient... »

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous investir dans le projet Viva for Life ?

Adrien « Même si c’est ma deuxième année officielle, je me suis investi dans l’opération dès la première édition, parce que je m’occupais de la quotidienne en télé. Au niveau personnel, j’ai toujours été très impacté par les opérations de solidarité. Déjà quand j’étais tout petit, mes parents travaillaient dans le secteur social. Ça a toujours été un peu une marque de fabrique, une empreinte quasi génétique. »

Sara « Après 7 ans, la motivation est toujours là à 100 %, voire à 300 %, parce que la problématique est encore bien réelle. Une fois qu’on y a goûté, qu’on se rend compte qu’on peut apporter un petit quelque chose, ça devient presque addictif. »

« La pauvreté, ce n’est pas juste les gens qui font la manche dans la rue. Ça peut nous arriver à tous. » – Ophélie

Ophélie « La vraie réussite, ce sera quand on n’aura plus besoin d’exister, mais malheureusement, on est loin du compte ; donc il y a toujours ce besoin de s’y remettre pour apporter notre soutien. »

Avant de participer, quelle était votre perception de la précarité en Belgique ?

A. « Je n’avais aucune conscience des chiffres. Dans notre métier, on est tout le temps confronté à de l’info, on est aussi en contact avec les gens, mais jamais je n’aurais imaginé un chiffre aussi impactant. Forcément, on a aussi un travail à faire là-dessus, il y a une prise de conscience hyper importante à avoir. Ensuite, il faut voir comment la transmettre. C’est ce qui m’a paru le plus difficile, de parvenir à mettre des mots pour conscientiser les gens. »

S.« C’est paradoxal. On est dans un monde de surconsommation, mais la pauvreté touche de plus en plus la classe moyenne. Il y a un énorme contraste entre ceux qui surconsomment d’un côté et ceux qui ont de plus en plus de difficultés financières.

O. « La plupart des personnes savent que cette précarité existe, mais elles ne réalisent pas à quel point c’est grave. On a l’occasion de rencontrer des gens, d’aller sur le terrain, et là, on voit que certains ont même du mal à remplir la boîte à tartines de leurs enfants, au point de ne pas les envoyer à l’école, par honte. La pauvreté, ce n’est pas juste les gens qui font la manche dans la rue. Ça peut nous arriver à tous. »

Prendre part à une initiative aussi forte, ça donne un nouveau sens à votre métier ?

O.« Qu’on soit animateur, journaliste ou présentateur, notre métier, c’est de tendre le micro, de donner la parole aux gens. Et de mettre en avant leur réalité, leur problématique. Ça donne encore plus de sens à notre boulot de les aider à notre échelle. »

A. « C’est un objectif que je me donne souvent de manière individuelle, d’aller chercher les gens qui ne sont pas spécialement à l’écoute des problématiques, qui sont peut-être plus privilégiés. Ceux qui n’ont qu’une seule chose à laquelle penser : aller dormir vite pour retourner bosser le lendemain. Notre job à nous, c’est aussi de faire écouter ces gens-là, de leur dire de s’arrêter 5 minutes, d’oublier leurs petits tracas et d’ouvrir les yeux sur autre chose. »

« Au-delà de Viva, que ce soit pour l’écologie ou d’autres enjeux, il y a une vraie nouvelle conscientisation des adolescents. » – Adrien

Après avoir passé 6 jours enfermés, vous appréhendez les fêtes différemment ? Vous profitez plus ou, au contraire, vous reconsidérez vos habitudes ?

O. « C’est l’une des raisons pour lesquelles l’opération a lieu à cette période. Quand je sors du cube, je n’ai pas envie de fêtes, de surabondance... Mais on ne doit pas non plus se priver, si on a la chance de fêter Noël, il faut en profiter. Réfléchissons aussi au sens du don. Le chèque qu’on amène aux associations à la fin de l’aventure, c’est un vrai cadeau pour nous aussi. »

Ophélie, ta fille Léa est presque en phase « pré-ado ». Elle a conscience de la profondeur de cet engagement ?

O.« Dans son école, il y a tous les types de population. Dans sa classe, il y a des enfants qui ont moins de chance que d’autres, qui n’ont pas les dernières baskets à la mode... Elle en a conscience, elle sait qu’elle est privilégiée, et ça la motive pour participer aussi à son échelle à faire changer les choses. »

A. « Au-delà de Viva, que ce soit pour l’écologie ou d’autres enjeux, il y a une vraie nouvelle conscientisation des adolescents. À mon époque, notre seule préoccupation, c’était de savoir si on allait jouer au foot ou pas en sortant de l’école. Maintenant, ce sont les enfants qui rentrent à la maison en parlant à leurs parents de ces problématiques-là. Via l’école, les réseaux sociaux, les messages passent et les choses évoluent. »

O. « Il y a aussi moins de tabous. De notre temps, c’était presque gênant de parler de pauvreté, de handicap... Aujourd’hui, on évoque tout ça beaucoup plus ouvertement. »

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