(c)Fred Bastin

Virginie Hocq: « Je suis comédienne avant d’être humoriste »

Après Virginie Hocq en vrai (octobre 2015) et Virginie Hocq en vrai, le retour (mars 2020), découvrez, cet automne, Virginie Hocq en vrai, le retour de la revanche. C’est vrai, chez GAEL, on ne se lasse pas de l’interviewer. Vous allez comprendre pourquoi. Par Florence Hainaut. Photos : Fred Bastin.

Se pencher à intervalles réguliers sur la vie de Virginie, c’est découvrir une comédienne, une fille, une mère, une amoureuse et une citoyenne qui se questionne, évolue, crée, galère et rebondit. Tout ça en même temps, mais comme elle est hyperactive, elle gère. Elle nous ouvre la porte d’une main tout en postant de l’autre une story sur Instagram. Sa petite maison, aux confins de la Région bruxelloise, est en travaux : « Ils n’avancent pas très vite, mais c’est mon mec qui les fait, c’est délicat de s’énerver. »

Virginie Hocq, c’est la femme qui est si simple, chaleureuse et bienveillante que tu es persuadée qu’elle est ta copine alors que tu l’as croisée une fois et demie dans ta vie. Et tant pis si ça n’est pas totalement vrai, on garde l’idée au fond de nous, parce qu’elle nous rend heureuse.

Lors de notre précédente interview, tu me parlais d’un spectacle avec lequel tu allais partir en tournée. Mais tu n’as pas su me dire de quoi il traitait.

J’aurais pu, mais je ne voulais pas ! Ce spectacle, c’était Ou presque, il parlait de la mort, je n’avais pas envie de décourager les gens. Le pitch, c’est moi qui vide l’appartement de mon père décédé. C’était drôle et touchant. Je suis tellement fière de ce spectacle. Et puis en mai 2022, la tournée s’est terminée. Quand j’ai fini un spectacle, je ne le joue plus jamais, c’est comme ça que je fonctionne. Mais pour celui-là, j’étais triste. Lors des dernières représentations, le public repartait avec des trucs du décor : un vase, un oiseau empaillé, une tasse. Pour les grosses pièces, comme le canapé, on a organisé un blind test géant dans la salle pour les faire gagner. C’était tellement drôle. Et je suis contente de savoir que ce décor est toujours vivant chez des gens.

Est-ce que tu travailles sur un nouveau spectacle ?

Je recommence seulement maintenant à avoir envie d’écrire. Je n’ai pas encore eu LA bonne idée. En fait si, j’ai une idée, mais elle n’est pas assez précise pour commencer l’écriture. C’est comme le kéfir, ça commence doucement à monter, faut le laisser !

Est-ce que ça a toujours été simple d’assumer le choix de l’humour ? Dans ce milieu, est-ce que ça n’est pas considéré comme une sous-catégorie ?

Beaucoup de réalisateurs m’ont choisie sans avoir aucune idée de ce que je faisais sur scène. Et heureusement, parce que les gens ont parfois peu d’imagination. Je me suis toujours autorisée à ne pas faire que des vannes. Je suis comédienne avant d’être humoriste. Je ne fais pas de stand-up, je raconte des histoires.

La scène du stand-up qui est de plus en plus féminine, d’ailleurs.

J’essaie de ne pas jeter un regard de vieille conne dessus. Je dis juste : « Attention les copines, gardez bien votre personnalité. » Il y a des modes et des mouvances qui font qu’à un moment, les gens font « comme untel ou unetelle ». C’est humain, mais c’est essentiel de faire avec ce que nous sommes. Nous avons tous vécu des trucs différents, donc on va forcément raconter des trucs différents et c’est ça qui est intéressant. J’ai l’impression qu’on fait croire aux jeunes qu’être comédien, faire de la scène, c’est facile, qu’il y a de la place pour tout le monde. Mais en vrai, c’est dur, tu passes ton temps à te concentrer pour garder la tête hors de l’eau. C’est génial que plein de jeunes se lancent, ça rafraîchit le genre, ça fait évoluer les codes. Je n’ai juste pas envie qu’ils s’abîment parce qu’on leur a vendu du rêve.

Retrouvez cette rencontre en intégralité dans le GAEL d’octobre disponible en librairie!

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