Vidéo: Marie Gillain nous parle de ses films d’été fétiches
Marie Gillain nous a ouvert les portes de son monde. Avec émotion et admiration, on a rencontré une star qui embrasse ses choix et sa filmographie avec un regard engagé et généreux, profondément ancré dans sa vie de femme. Passionnée de cinéma, Marie Gillain, notre GAEL Guest du mois est revenue sur sa carrière et nous a parlé de ses films d’été préférés. Par Juliette Goudot. Photo: Laetizia Bazzoni.
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Tu as grandi dans un petit village du pays de Herve en province de Liège. Le désir de jeu était-il là depuis toujours ?
M.G: J’ai grandi à Aubin-Neufchâteau, un petit village de 600 habitants où il y avait une petite école maternelle et une petite école primaire de l’autre côté de notre jardin. Mon monde s’arrêtait là. Il n’y avait pas de cours de théâtre, mais je cherchais tous les modes d’expression qui pouvaient s’en rapprocher. Ça a commencé par la danse. Ma mère avait réussi à m’inscrire dans la petite ville à 15 kilomètres à un cours de danse rythmique. À 12 ans, j’ai découvert l’atelier du Vivier, à Liège, dans lequel j’ai commencé mon métier d’actrice. On était allés voir un spectacle et j’avais été transcendée. Pour moi, c’était le théâtre ou rien. Je tiens peut-être ça de mon père, qui était le pitre de la famille, il dessinait, il était comédien dans l’âme. Tous les week-ends, il organisait des spectacles chez nous.
Ses 3 films d’été fétiches
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Quel souvenir gardes-tu du casting de L’Amant de Jean-Jacques-Annaud, passé à 14 ans ?
M.G: Je cherchais des connexions vers le théâtre ou le cinéma par tous les moyens. Quand je voyais les affiches d’E.T. ou de Stand by me au cinéma, je m’y voyais, je voulais être dans ce monde-là. Un jour, je suis tombée sur une annonce dans Le Vif/L’Express : « Jean-Jacques Annaud cherche jeune fille entre 15 et 18 ans de type européen pour son prochain film, L’Amant. » J’ai envoyé mes photos en douce en découpant mes parents sur les photos de vacances et j’ai enregistré un petit passage audio sur une cassette. Puis je suis allée faire le casting avec mon père à Bruxelles. Quand on a appris que ça n’allait pas avoir de suite, je me suis sentie un peu soulagée, car je n’avais au départ pas lu L’Amant. J’ai compris après lecture que c’était une ingénue sur un terrain érotique. Mon père, ce héros, c’était une autre forme d’ingénue, mais dans une comédie.
Quelle fille étais-tu lorsque tu as été choisie pour Mon père, ce héros ?
M.G: Il y avait en moi ce naturel déconcertant qui appartient aux très jeunes gens. Bien sûr, j’avais un trac inouï en allant à Paris faire les es- sais, en apprenant mon texte toute seule dans les toilettes, puis avec Gérard Depardieu, mais je vivais tellement mon désir de jouer que ça transpirait par tous les pores.
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