Exclusif: les confidences de Delphine Boël à GAEL
C’est désormais officiel: Albert II a reconnu les résultats du test ADN qui indiquent bien qu’il est le père biologique de Delphine Boël. Après une longue bataille au tribunal, elle obtient enfin gain de cause. Juste avant Noël, nous avons visité la maison de l’artiste, et échangé avec elle su sa vie de famille et le tumulte médiatique autour de ses origines. Par Els Keymeulen. Photos: Filip van Roe.
De Londres à Bruxelles
S’il y a bien une année dont je me souviens, c’est 1999, l’année où j’ai démarré mon histoire avec Jim, mon mari. Je vivais à Londres à l’époque. Je menais une vie de célibataire, avec beaucoup de fêtes et de nuits blanches. Ma mère, qui habitait en France, avait une amie américaine, la mère de Jim. Comme Jim était de passage à Londres, elle m’avait demandé de lui faire visiter la ville et de l’emmener dîner. Comme je trouve toujours amusant et intéressant de rencontrer de nouvelles personnes, j’ai accepté. C’est comme ça que nous sommes progressivement devenus amis. Quand Jim est arrivé à Londres, je lui ai proposé de dormir dans ma chambre d’amis. À cette époque, je sortais presque tous les soirs. Nous nous sommes donc vus à la table du petit-déjeuner. Il était frais et dispos. Moi, j’avais encore mon mascara de la veille collé aux yeux.
« Pour échapper à tout ce cirque médiatique, j’ai décidé de me “cacher” aux États-Unis pendant quelques jours avec Jim. »
En 1999, ma vie a pris une tournure différente. La presse a révélé que j’étais la fille secrète du roi Albert. Même à Londres, tout le monde en parlait. Pour échapper à tout ce cirque médiatique, j’ai décidé de me “cacher” aux États-Unis pendant quelques jours avec Jim. Il vivait à Washington. Je me disais que c’était assez loin pour être tranquille. Jim avait concocté tout un programme avec des visites de la ville, des excursions et des dîners pour me changer les idées. Au lieu de profiter de tout ça, j’ai dormi pendant cinq jours ! Je ne suis pas vraiment sortie de la chambre.
Plus tard dans l’année, j’ai invité Jim à passer la veille de Noël avec nous. Ça a été le déclencheur. L’année suivante, nous nous sommes installés ensemble à Londres. Nous y sommes restés jusqu’en 2003, jusqu’à ce que je sois enceinte de notre premier enfant, Joséphine. Je me sentais très forte. Je voulais avoir mon bébé en Belgique, pas à Londres. Là-bas, les soins de santé ne sont pas au top, du moins pas aussi bons qu’en Belgique. À l’époque, je me suis dit que j’aurais ce bébé en Belgique, puis que nous reviendrions à Londres. Au final, nous sommes restés ici. J’ai eu un deuxième enfant, Oscar, qui a maintenant 11 ans, et même si j’adore Londres, je ne pense pas y retourner. Mes enfants ont leurs racines ici, nous sommes heureux dans ce pays.
Un nid « do it yourself »
Ce qui prime chez nous, c’est l’atmosphère. Nous aimons qu’elle soit chaleureuse. Nous ne sommes pas une famille parfaite. Notre intérieur n’est pas le plus stylé qui soit. Presque tout ici est fait maison. Les travaux scolaires de mes enfants trônent sur la cheminée. Mes oeuvres à moi sont partout. Notre maison n’est pas une façade. Elle nous ressemble totalement. Au centre de la maison, j’ai installé la grande table Blabla, où nous sommes assises. Blabla fait référence aux commérages et aux mensonges que je trouve souvent très cruels. Il nous arrive à tous de tomber dans ce panneau et de nous laisser aller aux commérages, mais si ces remarques sont de nature à blesser les gens, je préfère éviter! Tout ça est très destructeur et, malheureusement, j’en ai trop souvent fait l’expérience moi-même.
L’art pour thérapie
Beaucoup de choses sont dites et écrites sur moi et mes origines. La plupart sont fausses. Le problème, c’est que tout ça me touche vraiment. Même physiquement, ces ragots me causent des douleurs à l’estomac. J’aime les gens, je leur fais confiance rapidement. Je suis complètement ouverte. Si cette confiance est brisée, ça fait encore plus mal. Blabla fait référence à cela. Pour moi, l’art, c’est comme une thérapie. Je dirais même plus : l’art me sauve. En réponse à ces ragots et à tout ce négativisme, j’écris “LOVE” mille fois sur une toile. L’art, bien plus que l’homme, peut rendre le monde meilleur.
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