Meet our guest: Loïc fou de cuisine et dingue de challenges!

C’est l’une des rares personnalités — avec Axelle Red — à être aussi aimée d’un côté que de l’autre de la frontière linguistique. Ce bilingue d’à peine 31 ans a toujours voulu cuisiner, mais puisque sa mère l’a empêché de faire l’école hôtelière, il a pris un chemin de traverse. Qui l’a mené au succès. D’après un texte de Florence Hainaut. Photo: Laetizia Bazzoni.

« Ah, vous voulez qu’on fasse les photos chez moi ? Vous me laissez dix minutes pour ranger ? C’est vraiment le bordel. Ma copine va m’égorger si elle voit ça dans GAEL. » L’appartement est immaculé, à un papier qui traîne près. Loïc l’assure, il n’est pas maniaque, « mais le moindre objet qui n’est pas à sa place me rend fou ! » L’organisation, en cuisine, c’est essentiel. Au mur, le calendrier des matchs de sumo de 2017 à Osaka, quand il y vivait. Sur ses côtes est tatouée la carte du Japon, en souvenir.

Meet our guest: Loïc fou de cuisine

En fond sonore, une fontaine. C’est celle de Wilma, le chat. Une beauté grise à l’air renfrogné et au ventre qui pendouille, juste de quoi ramasser la poussière. Pratique. « Je l’adore, ce chat, c’est ma vie, c’est la meilleure du monde. Elle a 13 ans, ça fait trois ans qu’on l’a adoptée. On est un peu dingues, tout notre planning est organisé en fonction d’elle. On ne la laisse jamais plus de trois heures toute seule, elle n’aime pas. » Elle n’aime pas non plus poser pour les photos et le fait savoir bruyamment.

À quelques mètres de chez Loïc, il y a son studio, sa fameuse cuisine. Et de la musique, fort : « Je déteste travailler en silence. » En bas, une cuisine professionnelle, moins télégénique mais drôlement pratique. Parmi l’immense collection de casseroles, certaines appartenaient à sa maman. Elle le lui avait dit, pourtant : tout sauf l’horeca. Alors il a fait une école de cinéma. Puis il s’est filmé en cuisinant. Et il est devenu Loïc, fou de cuisine, tout en ayant obéi à sa mère, qui est super fière de lui. Des émissions en français et en néerlandais, cinq livres, des marathons, des ultra-trails. Loïc est du genre à courir après les défis. Rien ne lui fait peur, même tenter d’éduquer une chatte qui manifestement a décidé qu’elle n’en ferait qu’à sa tête.

Son autobio en 3 dates

• 1er janvier 2000 « J’avais 6 ans, c’est un moment qui m’a marqué, je ne sais même pas pourquoi. Je passais la nouvelle année avec des camarades de classe et il se passait un truc indescriptible, comme si un nouveau monde commençait. Sinon je ne suis pas très nouvel an, cette année, ça sera avec mon chat et c’est très bien comme ça. »

• Août 2011 « J’étais au Pukkelpop, au premier rang, pour voir les Foo Fighters. Il a commencé à pleuvoir. Les musiciens se sont arrêtés, moi j’étais énervé, je trouvais ça mal organisé. Après, j’ai appris qu’il s’agissait d’une tempête, que cinq personnes étaient décédées. Je m’en suis voulu d’avoir râlé. J’ai compris qu’il existe plusieurs versions de chaque histoire, il n’y a pas qu’une vérité parce que tu la vis. »

• 8 mai 2021 « Le jour où on a adopté Wilma, notre chatte. Elle avait 10 ans, sa propriétaire voyageait beaucoup et ne pouvait plus s’en occuper correctement. Ce jour-là, c’était la naissance de notre bébé. J’ai réussi à convaincre ma copine que les chats sont les êtres les plus précieux au monde ! »