Maureen Louys: « Avec le métier que je fais, je ne vais pas commencer à faire la tronche »
Mettez un mannequin lingerie, Miss Bricola et un pote de guindaille dans un shaker et vous obtiendrez notre Guest du mois, Maureen Louys. Dans la vie, elle est comme à l’antenne: simple, rigolote, attentionnée, et elle ponctue la moitié de ses phrases de grands rires sonores. Interview: Florence Hainaut.
Les confidences de Maureen Louys
Qu’est-ce qui fait que t’as encore envie de faire ce boulot, aujourd’hui?
Déjà, The Voice, c’est le genre d’émission dont je suis cliente. Aujourd’hui, c’est un pro- gramme que je respecte et auquel je crois. Et c’est pas une question d’audience, je trouve ça chouette de booster des talents. Depuis que le programme existe, on a des Loïc Nottet, des Alice on the Roof, il y a plein de gens qui émergent. C’est vrai qu’il y a des enjeux de télé, on n’est pas dupes, avec les pubs, le budget et tout ce qui va avec. Mais on a aussi une vraie mission, celle de découvrir des talents en Belgique et en ça, je trouve que le programme est beau. Puis ça fait sept ans que je travaille avec l’équipe, qui est devenue ma famille professionnelle. Alors je sais que ça va s’arrêter un jour, mais ce qui me motive, ça n’est pas de passer à la télé.
Un jour, l’émission s’arrêtera, tu te vois faire quoi?
J’ai envie de continuer dans ce format-là et dans le divertissement. Mais s’il n’y a plus, tant pis. Je serai très contente d’avoir fait tout ce que j’ai fait. Ce métier a un côté un peu magique, quasi irréel. The Voice, c’est une espèce de tourbillon. Tu es en contact avec des gens qui touchent à leur rêve et tu y participes, modestement. Ce sont des expériences humaines. Puis j’adore les directs, c’est stressant et excitant. Et c’est pratique, je ne me revois pas.
Il y a des côtés qui te plaisent moins dans le métier?
Dans l’émission en elle-même, non. Dans le métier, le côté médiatisé est parfois compliqué à vivre. Être critiquée, c’est jamais sympa. Alors je fais attention, je n’épluche pas tout ce qu’on dit sur moi, je me dis qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. C’est pas parce qu’on est animateur télé qu’on est mégablindé. On se prend parfois des trucs un peu durs, je ne comprends pas pourquoi les gens se sentent obligés de venir nous dire ça.
« J’ai des coups durs et des soucis, mais j’essaie toujours de voir le verre à moitié plein. »
Dans le milieu, tu as la plus douce des réputations, on ne t’a jamais vue être désagréable avec quelqu’un.
Peut-être trop de sucre dans le sang à cause du chocolat. Ça rend gentil, le chocolat, non? Ou alors c’est le Yogi Tea Bonheur. Non, sérieusement, comme tout le monde, j’ai des coups durs et des soucis, mais j’essaie toujours de voir le verre à moitié plein.
Et tu t’autorises à aller mal, parfois?
Oui, mais je suis une autruche du mal-être. Je peux être mal chez moi, avec mes proches, je ne suis pas un robot toujours souriant. Mais avec le métier que je fais, je ne vais pas commencer à faire la tronche. Les gens qui viennent me trouver sont gentils, c’est la moindre des choses d’être sympa et polie avec eux, et ça me plaît.
Mais tu n’as jamais envie de tirer la tronche?
J’aime pas trop, en fait. Ça peut m’arriver de me sentir triste, mais du coup je peux me rendre très malheureuse, c’est un cercle vicieux. Je peux vraiment être triste de plein de trucs à la fois: mes soucis, ce que je vois sur les réseaux sociaux, la maltraitance animale, la fin d’un film et me dire que ceux que j’aime vont mourir et que mes chiens aussi vont finir par partir, je peux vraiment tourner en rond.
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