L’instantané: Alex Vizorek raconte son cliché préféré

L’humoriste s’est imposé en France comme l’un des principaux représentants de la « belgian touch ». Et c’est un souvenir d’enfance 100% belge qu’il nous livre.

Dans la peau de Jean-Marie Pfaff

L'instantané: Alex Vizorek raconte son cliché préféré

« Flash-back vers décembre 1986. Nous sommes le jour de ma première prestation scénique sérieuse, pour la fête que donne mon école à l’occasion de la Saint-Nicolas. J’ai fait mes primaires en Flandre, et là-bas, “Sinterklaas”, c’est une institution! Cette année-là, notre “Juf”, l’institutrice donc, a décidé que le tableau incarné par notre classe serait celui des Diables rouges à la Coupe du monde de Mexico. L’équipe belge venait de réaliser l’héroïque prouesse de hisser nos couleurs jusqu’à la demi-finale du Mondial de foot et tout le pays les connaissait. J’étais déjà en joie à l’idée d’arborer devant toute l’école le maillot rouge de nos héros du ballon rond. Car les Diables rouges de 1986 étaient tous vêtus de rouge. Tous… sauf le gardien de but, un certain Jean-Marie Pfaff, blond et bouclé. Comme moi.

« J’ai alors compris que la scène, c’était du sérieux »

Mais pas question de se plaindre, la salle était pleine de gens importants: mes parents et ceux des copains, armés de caméscopes, et surtout, au premier rang, saint Nicolas lui-même flanqué de Zwarte Piet, venus voir si notre chorégraphie était à la hauteur de leurs cadeaux. J’ai alors compris que la scène, c’était du sérieux.

Plus tard, vers 11 ans, je me suis retrouvé au Lycée français dans des cours de diction où on récitait du Carême, du Queneau, du Rimbaud. J’aimais tant ça que ma prof de français nous a recommandés, quelques copains et moi, pour faire de la figuration dans une pièce de théâtre qui se jouait à la Balsamine. L’histoire d’un peintre solitaire qui était visité en rêve par de sales gamins.

« J’y ai découvert le plaisir des applaudissements en fin de spectacle »

J’ai donc fait aussi de “vraies” représentations scéniques très jeune. J’y ai découvert le plaisir des applaudissements en fin de spectacle, des gens qui te remercient de les avoir fait rêver. Quant à moi, je remercie régulièrement la patience de mes parents qui, à chaque fancy-fair, sont venus s’asseoir dans un réfectoire bondé pour m’applaudir et me dire que j’étais formidable. Je ne sais pas si Jean-Marie Pfaff a été le déclic précoce de ma carrière, mais leur amour inconditionnel, lui, y est sans doute pour quelque chose.»

Son actu

Quand il ne secoue pas les ondes de France Inter avec sa complice et compatriote Charline Vanhoenacker dans Si tu écoutes, j’annule tout, Alex Vizorek poursuit sans relâche la tournée de son spectacle Alex Vizorek est une oeuvre d’art.
WWW.ALEXVIZOREK.COM.

Ils racontent aussi leur cliché favori

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé