L’instantané: Jean-Luck Fonck raconte son cliché préféré
Faut-il encore présenter le chanteur de Sttellla? Artiste hyperactif et protéiforme, il est à lui seul un concentré de tout ce qui fait qu’on aime être belge, folie et poésie comprises.
Le cliché raconté par Jean-Luc Fonck
« Regardez bien cette photo. À première vue, elle ressemble à un joli montage. En réalité, elle a été prise sous l’eau! Il y a deux ans, un jeune photographe belge, Harry Fayt, m’a contacté car il souhaitait réaliser mon portrait dans le cadre d’une série sur le thème de artistes belges. Je suis régulièrement sollicité pour participer à des projets artistiques, et des photos de ma tête, j’en ai déjà plein. Mais Harry est un spécialiste de la photo aquatique. Ça changeait tout! Je suis un grand enfant. Face à une proposition singulière ou un peu folle, si mon instinct me dit que je vais m’amuser, je fonce! Harry m’a donc donné rendez-vous à la piscine de Waremme, fermée au public pour restauration. Autant dire qu’il y a plus confortable comme lieu de shooting. Là, Harry avait monté tout un décor au fond de l’eau. Il avait décidé de me transformer en aviateur fou sous-marin. J’ai tout de suite adoré l’idée de ce fauteuil roulant “volant”, lesté pour qu’il flotte entre deux eaux. C’était fantasque et poétique.
« La séance a duré quatre heures, pour une seule photo. »
Mais derrière l’apparente légèreté de l’ensemble, il y a un travail de fou: on déjoue les lois de la physique, chaque élément doit être lesté de plomb (jusqu’à la couverture sur mes genoux). Harry et ses assistants, en combinaisons de plongée et sous masque à oxygène, gèrent chaque détail pour que le tableau soit parfait. Tout est plus lent et plus compliqué sous l’eau, même le travail de la lumière (je me suis d’ailleurs demandé si cette petite ampoule avait le pouvoir de nous électrocuter tous). La séance a duré quatre heures, pour une seule photo. Le plus fort, c’est que pendant ces quatre heures, Harry m’a expliqué les moindres de ses faits et gestes, mais à aucun moment, il ne m’a demandé si je savais nager! Derrière cette photo, il y a beaucoup de passion et de poésie, un travail minutieux d’artisan. À l’heure où tout passe par photoshop et le numérique, c’est précieux. C’est une photo “pour rien”, gratuite, mais riche d’aventures et de souvenirs.»
Plus d’infos sur le travail de Harry Fayt sur son site internet!
Son actu
60ans, ça se fête! Jean-Luck Fonck et ses acolytes vous donnent rendez-vous le 9 mars prochain à l’Ancienne Belgique pour «Sttellla 60», un concert anniversaire exceptionnel.
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