Laurence Bibot: « Mes enfants m’ont mise au défi de me faire tatouer »
Pour Laurence Bibot, notre GAEL Guest de décembre, la famille, c’est sacré! La comédienne est revenue sur son enfance et nous a ouvert les portes de son quotidien avec son mari Marka et ses talentueux enfants Angèle et Roméo Elvis. Rencontre.
Envie d’en savoir plu sur cette Guest haute en couleurs? Voilà 3 choses à retenir!
Une famille, beaucoup de talent(s)
À bientôt 50 ans, du haut de son fameux 1 mètre 84 et demi, la comédienne et auteure Laurence Bibot a même eu de la buée dans les yeux en moins de deux lors de notre première rencontre. Je l’ai bien involontairement surprise en évoquant les paroles d’une chanson de son fils Roméo Elvis, chanson qu’il interprète avec sa sœur Angèle (plus de 1 700 000 vues sur YouTube): « Papa écoute la musique avec le sourire / Maman écoute la musique avec un casque / Et le mal s’évapore. » « Il parle de ton mal à toi, Laurence? » Et bouf, buée.
D’où te vient ce talent pour l’indépendance?
Sans doute d’avoir eu une mère partagée entre un besoin d’autonomie et une totale dépendance, puisque c’était mon père qui travaillait. C’était pour elle un ballotage par- fois douloureux. Elle a transmis à ses filles le goût de la liberté, avec ce qu’il a de positif et de difficile, parce que ça ne simplifie pas forcément les choses quand tu veux construire avec un homme. Elle était assez libre, drôle et décomplexée. Elle nous a transmis ça aussi. Ça peut te bouffer d’être dans un rapport complexé, mental ou physique.
On ne t’a pas injecté ces complexes, petite?
C’est même plutôt l’inverse. Maman avait une certaine propension à parler d’elle, c’était une grande gueule. Elle avait des comportements qu’on aurait qualifiés de masculins à l’époque. Ça nous a parfois gonflés, mais ça nous a montré qu’une femme peut faire rire une tablée et peut être meilleure en sport que son mari...
Et ton père?
J’avais des contacts moins fusionnels avec lui, mais je lui suis très reconnaissante d’avoir assuré pour nous. On était trois filles et deux garçons et ma mère ne travaillait pas. Je suis sûre que l’idée leur a traversé l’esprit de se quitter, mais il a tenu bon. Il avait un sens du devoir très élevé. Ça nous a préservés.
Tu es la dernière des cinq enfants. C’est là que tu as décroché le rôle de la comique?
Faire rire pour attirer l’attention, pour se faire aimer, oui, sans doute. Ce qui est très étonnant, c’est que nos rôles ne changent pas. À près de 50 ans, je vois bien qu’aux yeux de mes frères et sœurs, je suis toujours la petite. Ma sœur aînée restera toujours la plus responsable, et celui qui faisait des conneries jeune a beau être devenu directeur général, il reste celui qui fait des conneries. Là, on a dû s’occuper de la succession de mon papa, et mon frère m’a dit: « Mais on n’allait pas te demander de t’en occuper! » Comme si je n’en étais pas capable. Je pense: « M’enfin! », et en même temps, c’est plutôt confort qu’on m’épargne des démarches barbantes.
Ado, que reprochais-tu à ta famille, par rapport à celles des copains?
Je n’idéalisais pas les autres familles. Certains parents n’étaient vraiment pas cool, ou alors beaucoup trop cool. Je suis née en 68, hein! Chez certains, ça a tout fait péter. Chez moi, au contraire, la famille était un refuge.
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Dans ta famille actuelle, qu’est-ce que tu injectes, toi?
Je fais en sorte que ce soit une base. Un endroit où tu peux te recharger, et même te disputer, justement parce que ces liens ne se brisent pas. Tu peux même partir assez jeune, parce que tu as ce ponton où tu peux revenir.
Par exemple tous les quatre, le dimanche, avec des frites?
Oui, on a ce rituel. Et j’adore les frites! Un jour, j’ai dit en famille que j’avais envie de me faire tatouer un truc que j’aime bien. Quelqu’un a dit: « Nos prénoms? » Je n’y avais même pas pensé. J’ai suggéré un cornet de frites avec mayonnaise. Ils m’ont à moitié crue, puis mes enfants m’ont mise au défi en m’offrant à Noël un « bon pour » chez une ex-petite amie de mon fils, qui est tatoueuse. Comme je suis un peu trouillarde, elle est venue ici, on a fait des essais. C’était familial, quoi. J’ai été jusqu’au bout. Et je suis très contente.
Apprenez-en plus sur notre GAEL Guest Laurence Bibot dans le numéro de décembre, disponible en librairie!
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