Lara Fabian : “Vouloir tout contrôler amène beaucoup de souffrance”
Un sombre horizon ne signifie jamais la fin de la chanson pour Lara Fabian. Cette éternelle optimiste se fie à son destin pour trouver le bon chemin. Et si elle y rencontre des embûches, c’est que le détour en valait la peine. Photo : Laetizia Bazzoni.
Le mantra de Lara Fabian ? ‘Si ça ne finit pas bien, c’est que ce n’est pas la fin’. Notre GAEL Guest du mois nous explique pourquoi cette citation est aussi importante pour elle.
Le mantra de Lara Fabian
« J’ai besoin de beauté, de lumière et d’espérance. Le chapitre doit s’achever sur une note positive. Quand un événement prend une autre tournure que celle espérée, j’entends cette petite voix qui me dit que ce n’est peut-être pas le fin mot de l’histoire. Il y a encore des choses à dire, à faire. J’y pense souvent, encore ce matin… À chaque fois que je vis une situation qui ressemble à une gifle, j’essaie de me dire qu’elle peut se transformer en une bénédiction. Ce qui ressemble à un non est en fait le début d’un oui, mais ailleurs. Si nous posons un genou à terre, nous disposons toujours de l’autre genou pour nous relever. »
Il faut une grande détermination pour ne pas abandonner…
« Je ne dirais pas non plus qu’il ne faut jamais rien lâcher. J’aime aussi cette expression qui dit : « Donnez-moi la force de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. » Entre la persévérance et l’acharnement, la frontière est mince. Conserver cette lucidité me semble essentiel. Il faut pouvoir distinguer les deux afin de comprendre à quel moment nous devons lâcher prise, à partir de quel moment notre volonté d’avoir le contrôle sur une situation est complètement perdue, stérile et obsolète.»
Vous avez trouvé cette lucidité ?
« Oui, mais il m’a fallu trois décennies. Je sens que je n’ai plus besoin de tout maîtriser, je peux faire appel à mon plus clair instinct et l’écouter. Vouloir tout contrôler amène beaucoup de souffrance. Un jour, je me suis dit que j’avais assez souffert et qu’il était grand temps de lâcher prise sur les choses sur lesquelles je n’avais pas de contrôle. C’est difficile, particulièrement dans un secteur où l’on est souvent sous le feu des projecteurs. Cela exige un grand travail sur soi. Mais à partir du moment où l’on comprend ça, on est très à l’aise. »
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Est-ce qu’il y a des moments qui vous ont fait douter de ce mantra ?
« Je n’ai jamais sombré dans le désespoir, mais j’ai bien évidemment connu des moments durant lesquels j’étais vraiment secouée par l’impact des événements. J’essaie toujours de me rappeler qu’il s’agit uniquement de l’impact et que j’ai encore le pouvoir de choisir la manière dont je vais y faire face. Quand une flèche nous traverse et qu’elle retombe au sol, nous avons deux possibilités : soit nous la prenons pour la replanter dans notre corps, soit nous la laissons à terre. Un jour, on comprend qu’en la laissant à terre, on en apprend beaucoup plus sur la raison de cet impact et ce qu’il peut nous apporter. »
Retrouvez cette rencontre en intégralité dans le GAEL de février disponible en librairie.
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