Jean-Michel Zecca: « Je ne veux pas que les gens pensent que je joue un rôle »
Il a les yeux bleu lagon et un sourire immense. Pas un sourire en plastique, un vrai, chaleureux jusqu’au fond dudit lagon. Et cette interview a été la plus longue jamais réalisée pour un GAEL Guest, la faute aux fous rires à répétition. Par Florence Hainaut. Photos : Laetizia Bazzoni.
S’il y a un animateur télé et radio iconique en Belgique francophone, c’est bien Jean-Michel Zecca. On le connaît depuis toujours : « J’ai fait du talk, du foot, des caméras cachées… Il n’y a que les 24 h de cuistax de Louvain-la-Neuve que je n’ai pas présentées ! » Rencontre avec notre GAEL Guest du mois!
Comment tu gères la célébrité, le rapport aux autres ?
Je ne considère pas que je suis célèbre. J’ai une certaine notoriété dans la moitié de ce tout petit pays. Donc sincèrement, c’est facile à gérer. Pas de paparazzis, pas de presse people à sensation. Ça va, quoi.
Tu ne t’exprimes jamais sur des sujets de société ou sur l’actualité. C’est un devoir de réserve que tu t’imposes ?
J’essaie de ne pas m’exprimer sur des sujets que je ne maîtrise pas. Je ne suis pas géopoliticien, je suis animateur sur RTL. Et quand je dis ça, ça n’est pas du tout péjoratif ! C’est aussi valable dans les dîners, c’est une règle de vie chez moi : on ne parle pas de la corrida, de la chasse, de religion et de fromage sur les vongole.
Qu’est-ce que tu ne voudrais pas que les gens pensent de toi ?
Que je joue un rôle.
La télé n’est pas un média facile, tu deviens vite une caricature de toi-même. Et j’ai été ça, une caricature d’animateur. J’ai fini par comprendre que ce que je sais faire le mieux, c’est être moi-même.
À la télé et à la radio, c’est toi, vraiment toi ?
J’espère que c’est le cas, oui. J’ai arrêté de « jouer à l’animateur ». La télé n’est pas un média facile, tu deviens vite une caricature de toi-même. Et j’ai été ça, une caricature d’animateur. J’ai fini par comprendre que ce que je sais faire le mieux, c’est être moi-même. Et là où je me sens vraiment à l’aise, c’est dans les jeux télé.
La télé est aussi cruelle, les humains (à part Michel Drucker) ont une date de péremption. On le sait tous, mais comment tu le gères ?
Et encore, la date péremption pour les hommes n’est pas la même que pour les femmes, on nous accorde un délai supplémentaire. Je pense que cette date, il faut la décider, il faut étiqueter l’emballage nous-mêmes. C’est mon fantasme absolu, décider quand je pars, ne pas attendre qu’on me l’impose. J’y travaille.
Retrouvez cette rencontre en intégralité dans le GAEL de novembre disponible en librairie.
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