(c)Laetizia Bazzoni

Sa famille, ses débuts, sa timidité : Helena Bailly, en vrai

Une tornade de fraîcheur, un franc-parler mâtiné d’humour, une sensibilité désarmante… À 23 ans, Helena touche les foules en plein cœur et poursuit son ascension vertigineuse tout en préservant sa naïveté et son naturel, bien arrimée à son socle familial. Par Isabelle Blandiaux. Photos : Laetizia Bazzoni.

À l’ère du fake, des filtres et de l’IA, Helena Bailly impose la spontanéité non retouchée en valeur suprême. Dès le jour de sa sortie, le 14 mars, son premier disque Hélé a pulvérisé tous les records avec le « meilleur démarrage de l’année pour un album de pop française » (1,22 million de streams sur Spotify en 24 heures). Sous le phénomène des charts, une jeune femme lumineuse, accessible, authentique, avec de l’assertivité, du recul et du second degré.

Helena embrasse son destin

Une « girl next door » qui a grandi à Braine-l’Alleud et a terminé un bachelier en logopédie (« J’espère que je ne ferai jamais de master : cela voudra dire que ça fonctionne bien pour moi », sourit-elle), tout en utilisant le langage d’une tout autre façon. À la maison, elle commence à chanter en douce et en solo. Elle apprend le piano en autodidacte, s’entraîne sur des accords d’Angèle. En secret aussi, elle s’inscrit à la Star Academy de TF1 en 2023 et poursuit l’aventure jusqu’en demi-finale. Une expérience transformatrice à plus d’un titre, qui propulse sa carrière au firmament. Aujourd’hui, Helena embrasse son destin, épaulée par son frère Arnaud, qui signe sa communication visuelle hyper créative. Et on sait à quel point ça compte, les histoires de famille, dans la pop from Belgium, si l’on pense à Stromae et Pierre De Maere, tous deux en binôme avec leur frérot. Rencontre avec une nouvelle étoile bien décidée à garder le contact avec la terre ferme.

Comment était l’ambiance à la maison, quand vous étiez enfant ?

Helena : « Mes parents m’ont eue très tard, j’ai 14 ans de différence avec mon frère Arnaud et j’avais 15 ans de différence avec mon frère Mathieu, qui n’est plus là (il est décédé accidentellement quand elle avait 5 ans, NDLR). Donc, dans ma famille, j’ai grandi en me sentant un peu fille unique puisque mon frère est parti vivre seul quand j’avais 10 ans. Il revenait bien entendu manger à la maison de temps en temps, mais il n’était pas là au quotidien. On a toujours été proches, mais on l’est de plus en plus, parce qu’on peut avoir de vraies conversations et puis on bosse ensemble ! Avant, l’écart d’âge était trop important : quand il a terminé ses études, je jouais toujours au Pet Shop (rires). »

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous aviez quel type de personnalité ?

Helena : « J’étais très, très timide. Ma maman m’avait même inscrite au théâtre parce qu’à ses yeux, je devais apprendre à vaincre cette timidité. J’ai aussi été harcelée, comme beaucoup d’enfants. Cela m’a fait me renfermer encore davantage. En secondaire, tout allait mieux. J’ai reconstruit ma vie, mon groupe d’amis, qui est toujours le même aujourd’hui. Avec le temps, je trouve ça assez dingue que j’aie pu être aussi timide, parce que ce n’est plus du tout le cas. Je peux être réservée dans certains contextes, mais je me considère comme une personne très sociable. »

Ma maman m’avait même inscrite au théâtre parce qu’à ses yeux, je devais apprendre à vaincre cette timidité. J’ai aussi été harcelée, comme beaucoup d’enfants. Cela m’a fait me renfermer encore davantage.

La danse est arrivée tôt dans votre vie. Votre première passion ?

Helena : « J’ai commencé vers 5-6 ans et j’ai arrêté à 16-17 ans. J’ai été recrutée au sein de mon école de danse pour suivre la formation semi-professionnelle, ce qui m’a amenée à participer à des concours en France et en Belgique. Cela a pris beaucoup de place dans ma vie. Et beaucoup de temps. À un certain moment, mon dos ne l’a plus supporté, et puis j’avais envie de suivre mes copines en soirée plutôt que de danser toute la semaine. Je ne voulais pas devenir danseuse professionnelle, donc j’ai tout arrêté. Cela m’a attristée pendant un certain temps, mais j’ai pu profiter de mon adolescence. Et aujourd’hui, je danse dans mes clips ou sur scène. »

Le chant, à la base, c’était votre moment à vous, à l’abri des regards. Qu’est-ce que cela vous procurait ?

Helena : « Quand j’ai arrêté la danse, j’ai commencé à chanter dans ma douche, dans ma chambre…  Comme si j’avais besoin de trouver une autre passion. Je prenais beaucoup de plaisir à le faire et j’avais l’impression que ce que je faisais n’était pas si mal. Mais c’était très intime, donc je n’avais pas envie de le partager. Je ne chantais qu’en cachette, dès que mes parents partaient travailler ou faire une course. J’ai eu envie de m’accompagner, donc je suis allée récupérer un piano qui traînait chez mon cousin. J’ai appris un peu toute seule. Tout a démarré comme ça, il n’y a pas si longtemps finalement. »

L’arrivée d’un piano chez vous a changé votre vie, comme vous le chantez sur Mon piano et moi…

Helena : « Oui, mes parents m’ont fait le plus beau cadeau pour mes 18 ans avec ce piano. Un objet magnifique, qui trône dans le salon. J’ai l’impression qu’il fait partie de la famille. On a passé des Noël à jouer. L’histoire que j’ai avec lui est très personnelle et familiale. »

Retrouvez ce dossier en intégralité dans le GAEL de mai disponible en librairie!

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé