Élodie et Benjamin: « On réfléchit à des émissions qu’on ferait à deux »

Carrière, projets et vie de famille: le couple le plus glamour de la RTBF, Elodie de Sélys et Benjamin Deceuninck, se confie sur son quotidien.

Elle vient de l’est de la Wallonie, lui de l’ouest, ont tous les deux un papa médecin (une maman aussi pour Élodie) et trouvent leur belle-famille formidable. Ils ont réussi à lier la sauce entre les enfants qu’ils avaient déjà et celui qu’ils ont eu ensemble. Le visage RTBF du sport et celui — actuellement — de l’histoire ont trouvé comment s’aimer. Ça se sent à la façon dont elle enroule ses bras autour de lui lors des photos, et à sa façon à lui de laisser faire, accueillant. Après avoir discuté de leur vie de couple et de leur famille recomposée, Elodie et Benjamin se sont confiés sur leurs projets professionnels.

Vous travaillez parfois ensemble à la RTBF ?

Benjamin : On aimerait bien, mais non.
Élodie : On n’est pas dans les mêmes domaines, mais on réfléchit parfois à des concepts qu’on pourrait faire à deux.
Benjamin: Et puis on arrête parce qu’on se dispute : je dis qu’il y a moyen qu’on fasse un truc sympa et Élodie répond que ça n’intéressera personne.

En quoi serait-ce un plus de vous confier cette émission ?

Élodie : Les gens seraient sans doute curieux, comme à l’époque où Laurence Ferrari et Thomas Hugues présentaient Sept à Huit: sent-on leur complicité? Comment s’adressent-ils la parole? Se vouvoient-ils? Nous, on se tutoierait! Mais bon, ils se sont séparés après, donc je ne sais pas s’il faut le faire!
Benjamin : On serait assez complémentaires : Élodie qui fait des plateaux posés, réfléchis, et moi plus dans le direct.
Élodie : Benjamin gère des directs comme ça (elle claque des doigts), avec trois mots sur une feuille. Mes émissions sont beaucoup plus préparées: on refait les prises, on remonte les images.
Benjamin : J’ai une personnalité impatiente, le direct me va bien. Devoir refaire les prises plusieurs fois, ça me prend de l’énergie.
Élodie : Tu péterais un câble! Et il n’est jamais stressé. Moi, je stresse tout le temps.

« À 20 ans, j’ai fait un stage à la rédaction des sports pendant le Tour de France. Je ne l’ai plus quittée. » – Benjamin

Rien ne te stresse, Benjamin ?

Benjamin: Dans le boulot, j’ai des petits moments de pression positive, comme le premier jour d’une Coupe du monde ou d’un Euro, parce qu’il y a en amont 3 à 4 mois de travail et que j’ai envie que ça se passe bien.
Élodie : Il faut qu’Eden aille bien, sinon...

Élodie, ton pire cauchemar, en direct ?

Élodie : Le trou noir, ne plus savoir de quoi je parle, qui est en face de moi. Ça ne m’est jamais arrivé, je ne sais pas pourquoi j’ai peur de ça.

Votre parcours à la RTBF ?

Benjamin : À 20 ans, en fin d’études de journalisme à l’IHECS, j’ai fait un stage à la rédaction des sports pendant le Tour de France. Je ne l’ai plus quittée. C’est mon seul métier!

Et toi, Élodie ?

Élodie : Je suis arrivée après mes études de journalisme à l’Université de Liège. J’écrivais les textes de David Antoine et Maureen Louys pour le magazine Tu passes quand tu veux. Je découpais les fiches, je faisais les scénarios avec Barbara Louys, qui produisait. Puis j’ai passé un casting et j’ai fait des émissions, qui avaient pour la plupart trait au passé, à l’histoire, à la nostalgie télé. J’ai aussi animé des jeux, des émissions plus d’interviews, une émission people...

« J’ai encore envie de faire des tas de trucs. Je ne m’imagine pas non plus ailleurs qu’à la RTBF. J’ai un attachement à cette boîte et aux gens. » – Elodie

Comment te vois-tu dans 10 ans, Benjamin ?

Benjamin: J’espère être encore en super forme. Quand tu passes la quarantaine, tu te rappelles le regard que tu portais étant jeune sur les gens de 40 ans. À 50 ans passés, j’espère ne pas me sentir vieux.

Ce serait quoi, être vieux ?

Benjamin : Avoir moins d’envies.
Élodie : Avoir les cheveux gris.
Benjamin : Ça, ça va, c’est fait ! J’ai du mal à m’imaginer dans un autre job, car je fais le boulot que j’ai toujours voulu faire. J’espère que la RTBF va rester compétitive en sport, qu’elle aura encore l’occasion de s’offrir les droits de transmission pour des Championnats du monde, des Euros, des Jeux olympiques.

Et toi, Élodie, quelle serait ta vie idéale dans 10 ans ?

Élodie : La télé, ce n’est pas certain car, en tant que femme, ma date de péremption peut se rapprocher plus vite que prévu. J’ai l’impression qu’il y a deux minutes, on me disait que j’avais l’air d’une stagiaire. Et là, soudain, je suis bientôt trop vieille.
Benjamin : Moi aussi, j’ai cette impression d’être passé du « petit jeune qui monte » à...
Élodie : Plein de jeunes arrivent et nous vouvoient, « Bonjour Madame », c’est horrible ! On a envie de dire : « Regarde, je suis la petite jeune ! » J’ai encore envie de faire des tas de trucs. Je ne m’imagine pas non plus ailleurs qu’à la RTBF. J’ai un attachement à cette boîte et aux gens.
Benjamin: En plus, on habite tout près. Et tout près de RTL aussi, on ne sait jamais !
Élodie: Dans 10 ans, j’aurai peut-être une activité créative parallèle... Et j’aimerais bien avoir un sentiment d’utilité plus palpable.

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