Du public à l’intime: Élodie de Sélys et Benjamin Deceuninck se dévoilent
Benjamin le spontané et Élodie la spirituelle ont refusé toutes les interviews au début de leur relation. Sept ans plus tard, ils racontent à GAEL comment ils ont recomposé, à deux pas du boulevard Reyers, un couple et une famille qui ne cesse de les surprendre. PAR ANNE-SOPHIE KERSTEN. PHOTOS: LIESBET PEREMANS.
Les confidences d’Elodie et Benjamin
On vous interviewe souvent à deux ?
Élodie: On nous l’a souvent demandé au début de notre histoire et on a tout refusé. On dirait que les gens n’osent plus.
Benjamin: C’est vrai qu’au début c’était sulfureux, et que maintenant on est devenus un vieux couple ringard.
Ça fait combien de temps que vous êtes mariés ?
Élodie: Bientôt 4 ans et on est ensemble depuis bientôt 7 ans. Ça commence en effet à être has been.
Élodie, dans quelle famille as-tu grandi ?
Élodie: Dans une famille pas du tout médias de Hesbaye, dans le petit village de Remicourt, 4 000 âmes. Papa, maman et même papy sont médecins généralistes de campagne : debout dès 6 h, totalement dévoués, dans un vrai rôle social avec les gens. Encore aujourd’hui, mon père termine parfois ses consultations à 23 h 30. J’ai un frère plus jeune, avec qui on s’est beaucoup chamaillés, mais on s’adore.
Et toi, Benjamin ?
Benjamin: Mon père est mouscronnois, ma mère ardennaise. On a vécu à Mouscron. Mon père était cardiologue et ma maman, qui était instit, a renoncé à son boulot pour s’occuper de ses trois garçons et de ma petite sœur. Une famille catho traditionnelle mais qui a su évoluer. Mes frères, mon père, ma mère et moi sommes fans de sport, de foot.
Elodie: « J’aime sa façon de repérer le positif. Quand il aime quelqu’un ou quelque chose, il le met en valeur. Mes parents, par exemple. Ou moi. J’ai de la chance. »
Le moment où vous vous êtes rendu compte que l’autre vous plaisait ?
Benjamin: On se connaît depuis longtemps. Ça s’est fait très progressivement.
Élodie: D’abord sans doute inconsciemment, car nous étions en couple chacun de notre côté. C’est difficile de préciser le moment car nous étions vraiment amis. On a été les derniers à être conscients nous-mêmes de... Sans doute qu’on ne voulait pas voir.
Benjamin: On n’était pas configurés pour. Mais une fois que j’en ai enfin pris conscience, je me suis dit : « Si j’attends chaque fois la prochaine soirée, c’est qu’il y a un problème. » Donc à ce moment-là, on a eu une discussion.
Élodie: J’ai senti que je pourrais faire du chemin avec lui quand il m’a dit, alors qu’il avait déjà 3 filles, qu’il voulait bien encore faire des enfants.
Benjamin: Comme on se connaissait depuis des années, ce n’étaient pas des discussions en l’air. C’était même assez pesant, ce n’était pas la période la plus sympa de notre vie.
Benjamin, un truc qui t’a plu chez Élodie au début, et qui reste ?
Benjamin: Je pense que le jour où je trouverai la raison pour laquelle je suis avec elle, c’est qu’il y aura un problème.
Élodie: Tu ne trouves pas, en fait !
Benjamin: Si, mais ça fait partie d’un million de raisons. On s’est trouvés tous les deux grâce à nos natures insomniaques, et encore maintenant on peut discuter jusqu’à 2 ou 3 h du mat.
Élodie: Sauf que maintenant, on est crevés.
Benjamin: On va rarement dormir avant 1 ou 2 h. C’est comme ça que notre couple s’est formé et qu’il continue à s’alimenter.
Élodie, une chose qui te séduit chez lui ?
Élodie: J’aime sa façon de repérer le positif. Quand il aime quelqu’un ou quelque chose, il le met en valeur. Mes parents, par exemple. Ou moi. J’ai de la chance.
Comment te met-il en valeur ?
Élodie: Il me rassure chaque fois que je stresse, que je doute. À l’entendre, je suis la meilleure présentatrice que le monde ait connu.
Benjamin: C’est vrai !
Élodie: Bien sûr, je me dis qu’il en rajoute...
Ça t’aide ?
Élodie: Oui, évidemment !
Benjamin: Je pense soudain à un atout d’Élodie...
Élodie: Ah ben tiens !
Benjamin: Elle comprend mes mauvaises blagues.
Élodie: Mais je ne ris pas.
Benjamin: Tu les comprends, ça me suffit.
Élodie: Quand je vois sa tête de blague, je sens qu’il va faire un jeu de mots. Parfois, ça me fait rire quand même, surtout quand c’est très con. Mais parfois j’ai peur, dans les en- droits inadéquats, comme au supermarché. La caissière est pressée, elle n’écoute pas, il fait sa blague. Après elle a l’impression qu’on se moque d’elle, et moi j’ai envie de dire : « Pardon, en fait il a voulu dire que... »
Retrouvez cette rencontre en intégralité dans le GAEL de juin, disponible en librairie!
PLUS DE GUESTS:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici