Athlète et étudiante: Aube a failli se qualifier aux Jeux Olympiques

Cet été est placé sous le signe des Jeux olympiques. Mais le sport de haut niveau ne se résume pas à un ticket pour Paris. Ces trois athlètes belges n’y seront pas, mais le récit de leur parcours vaut de l’or. Après Julien Watrin et Thomas Briels, au tour d’Aube Vandingenen de nous raconter son histoire.

Aube Vandingenen (23 ans) est l’une des promesses belges en escrime. Elle s’entraîne avec un grand coach à Paris et est étudiante en psycho. Elle s’est inclinée en huitième de finale au tournoi de qualification au Luxembourg et a mis de côté son rêve olympique. Pour l’instant.

Le témoignage de Aube Vandingenen

« C’est la vie d’athlète ; on travaille pendant quatre ans en vue des J.O. Cette dernière année, j’ai vraiment joué le tout pour le tout. Après les championnats d’Europe d’escrime en juin dernier, où j’ai terminé dans le top 16, j’étais la seule de ma catégorie à avoir une chance d’être sélectionnée pour représenter notre pays. Le début d’une période excitante, mais hyper stressante. Vous vous donnez à fond pour réaliser votre rêve, tout le monde vous soutient, mais voilà, vous perdez…

C’était très dur, d’autant plus que je n’avais pas l’impression que mon adversaire était plus forte que moi. Contrairement aux autres sports, en escrime, le numéro un mondial peut perdre contre le soixantième. Il suffit parfois que le style de l’adversaire ne vous convienne pas. C’est ce qui fait de l’escrime un sport ouvert et inattendu. On peut gagner contre n’importe qui. Ou perdre...

Il faut savoir prendre du recul

Après ce match, le plus dur, ça a été d’aller vers mon coach (Daniel Levavasseur, NDLR). Il était aussi déçu que moi ; on avait tellement travaillé pour ces Jeux. Je pleurais, je lui ai demandé : “Dis-moi ce que j’ai fait de mal.” Il m’a rétorqué : “Tu avais trois points d’avance, comment tu as pu lâcher ça ?” Mais après, il m’a serrée dans ses bras. Il savait que j’avais vraiment tout donné. Après ma défaite, j’ai posté sur Instagram que j’étais fière de moi malgré tout, que la petite Aube n’aurait jamais imaginé se battre un jour pour un ticket olympique. Je veux garder ce sentiment. L’athlète de haut niveau que je suis veut toujours gagner, mais il faut savoir prendre du recul. Je suis dans le top 60 mondial ! Qui aurait pu imaginer ça ?

Après ma défaite, j’ai posté sur Instagram que j’étais fière de moi malgré tout, que la petite Aube n’aurait jamais imaginé se battre un jour pour un ticket olympique. Je veux garder ce sentiment.

L’escrime, c’est ma méditation. Ça m’aide à faire le vide dans ma tête et à gérer les choses. Mais quand la déception vient de l’escrime elle-même, la pilule passe mal (rires). Heureusement, je peux compter sur mon équipe dans les moments difficiles. Je n’ai peut-être pas réussi, mais une de mes coéquipières oui, et je suis contente pour elle. D’ailleurs, ma saison n’est pas finie. Une semaine après le tournoi au Luxembourg, je m’envolais pour la Colombie et le Grand Prix, suivi de la Coupe du monde à Dubaï et du Championnat d’Europe en Turquie. Le 18 juin, c’était le Championnat d’Europe Seniors à Bâle. Et le 21 juin, je me faisais opérer du poignet, j’entame dans la foulée ma revalidation pour être de retour dès le début de la saison prochaine.

D’ici là, je veux profiter des vacances... et regarder les Jeux, bien sûr. J’acclamerai Neisser Loyola, qui représente notre pays chez les hommes, et Ndeye Binta Diongue, une escrimeuse sénégalaise de mon équipe. J’aurais adoré participer aux Jeux de Paris, mais mon nouvel objectif, ce sont les Jeux de L.A., en 2028. »

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