Père, compagnon et ami: Bernard Yerlès vu par ses proches
Qu’est ce que ça fait d’avoir un acteur extraordinaire dans son entourage? Ses qualités et ses défauts: les proches de notre GAEL Guest du mois, Bernard Yerlès dressent son portrait.
Après avoir étudié le graphisme à l’ERG (École de recherche graphique) à Bruxelles, la fille aînée de Bernard Yerlès est allée s’installer à Nantes, où elle vit en couple et travaille comme plasticienne et animatrice sociale. Elle partage avec son papa l’amour de la cuisine. « La cuisine familiale des grands banquets, mi-traditionnelle, mi-fofolle. Pendant toute mon adolescence, ça a été notre façon de communiquer: il cuisinait et je le rejoignais derrière les fourneaux. Parler ainsi de tout et de rien, c’était sa façon de savoir si j’allais bien. »
Une qualité « C’est un papa-poule- gâteau. Il adore ce qui est festif. Il met un point d’honneur à réunir ses enfants, à organiser de bons repas. Il nous fait des Saint-Nicolas de dingue, des surprises, des super décors. Il est très théâtral aussi dans sa vie. C’est un homme très généreux. »
Un défaut « Il oublie tout, ses clés, son portefeuille, il est en retard à tous ses rendez-vous. C’est parce qu’il est au four et au moulin: il veut faire plaisir à tout le monde. En plus il est hyperactif, il n’arrête jamais. Il cuisine pour vingt personnes et lit en même temps trois scénarios! »
Ils ont étudié l’art dramatique au même moment, Alain au Conservatoire, Bernard à l’INSAS. « Au début, on se toisait du haut de notre jeunesse arrogante, persuadés d’être dans LA bonne école. Puis c’est via le foot qu’on est devenus amis: on a joué 25 ans ensemble dans notre club des Artistes vaillants. » En septembre dernier, les deux amis ont joué pour la première fois ensemble sur scène, dans Nos Femmes d’Eric Assous au Théâtre royal des Galeries.
Une qualité « Bernard est un être fondamentalement gentil, extrêmement bienveillant. Il voudrait que tout le monde s’aime, ce qui est d’ailleurs parfois un peu illusoire. Il déteste le conflit. Il sait particulièrement bien chérir ses instants présents: quand il est là, il est vraiment là, en tant qu’ami comme dans le travail. Il est très ouvert à la discussion. C’est très agréable de répéter et jouer avec lui. »
Un défaut « Une distraction extraordinaire. Il peut prendre trois rendez-vous en même temps! Ceci dit, dans le travail, il est pro: quand il doit connaître son texte, par exemple, il le connaît. »
L’ACTU D’ALAIN LEEMPOEL
Il joue dans Kennedy, de Thierry Debroux, du 20 février au 2 mars au Théâtre Jean Vilar de Louvain-la-Neuve. Dès janvier 2019, Bernard et Alain seront en tournée belge avec Nos Femmes.
Animatrice radio sur VivaCité, elle l’avait interviewé à plusieurs reprises sur plusieurs années: « C’était toujours un bon moment. Il y a un an et demi, on s’est rapprochés. Il était séparé et moi seule, et voilà... »
Une qualité « Bernard aime en grand, dans tous les sens du terme. Il a une générosité affective énorme, sidérante. Il est très tolérant. Son travail le fait beaucoup bouger, mais une fois qu’il est là, il est vraiment là, pour moi comme pour ses enfants. Et les miens aussi, d’ailleurs (sa fille et ses deux beaux-enfants, qui vivent avec elle depuis qu’ils ont perdu leurs deux parents, NDLR). Il les a accueillis avec naturel: “Je t’aime, je prends tout le package.” Il a été patient pour les apprivoiser: il a su prendre son temps, accepter que ça ne se passe pas forcément bien d’emblée. Bernard est toujours en train d’organiser des choses pour les enfants. Il fait rire ma fille. »
Un défaut « Il y a sa distraction, elle fait tellement partie de lui. Elle amuse les autres, mais lui pèse parfois. Pour moi, son grand défaut, c’est sa peur du conflit. Il ne sait pas dire non, dans le boulot, dans tout. Il doit vraiment apprendre. C’est en cours, avec moi qui suis plus tranchée... À mon avis, il vaut parfois mieux une bonne explication. »
L’ACTU DE RÉGINE
Elle anime diverses émissions radio sur VivaCité du lundi au jeudi de 23 h à minuit et le week-end de 13h à 14h.
Retrouvez cette rencontre en intégralité dans le GAEL de février, disponible en librairie!
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