40 ans, 280 crimes et 1001 passions: Julie Denayer, en vrai
Depuis presque dix ans, elle est le visage de la justice sur RTL-TVI : Face au juge, Indices, Juge d’un jour, Un crime parfait… Air un peu grave de circonstance, elle donne à voir à une audience ultra-fidèle ce que la société fait de plus triste. En vrai, Madame Crime est plutôt rigolote. Par Florence Hainaut. Photos : Laetizia Bazzoni.
Qui est Julie Denayer?
Elle arrive parfaitement à l’heure (« Respecter les timings, c’est respecter les gens »), avec un sourire presque aussi grand qu’elle, un bouquet de fleurs et des biscuits pour l’équipe de GAEL. Et des meringues pour la maquilleuse, qui est intolérante au gluten. On pourrait presque s’arrêter ici en vous disant : « Voilà ce que vous devez savoir sur Julie pour comprendre qui elle est en vrai, merci d’être passées, bonne journée. » Mais il faut tout de même que l’on développe un peu plus, ne fût-ce que parce qu’on a discuté avec elle pendant deux heures et que c’est un moment rare, elle qui fuit les interviews. Elle a commencé celle-ci avec une prudence de chat échaudé, puis a rangé son armure au placard, dans un grand rire.
En vrai, Julie a toujours une blague prête à jaillir. C’est difficile à décrire avec acuité, mais elle est de ces personnes qui semblent sauter sur chaque occasion de se marrer, avec le sourire en bandoulière, prêtes à éclater de rire à la moindre occasion. Ce qui est plutôt agréable. Quand ça ne va pas, elle est du genre à cogiter toute la nuit en se faisant des nœuds à l’estomac. Et à se consoler avec les poivrons farcis ou les chicons au gratin de sa mère. Le remède magique, paraît-il.
Julie est aussi passionnée. Par quoi ? Le karaoké, le théâtre, les débats, le porridge, les crêpes au sarrasin et la quarantaine. Tout ça, sans hiérarchie. Et par ses enfants aussi, même si elle protège farouchement leur intimité. Elle dit beaucoup à ses fils qu’elle les aime. Le petit babille, il n’est pas encore en âge, comme son frère, de lever les yeux au ciel en disant : « Je sais, tu me l’as déjà dit. » Tout en vérifiant qu’elle l’aime plus fort que les dinosaures, on ne sait jamais. Gaspard et Achille veillent sur ses nuits. Elle pointe ses cernes : « J’ai dormi deux heures. J’en ai un qui est malade, et puis ce sont des enfants… » Deux petits garçons, même. Comme elle voulait.
Son autobio en 3 dates
- Août 1984 « J’ai un mois et je vais pour la première fois sur une petite île de 2 km2 en Bretagne. Un petit paradis où mon grand-père a ses habitudes. Depuis, chaque année, j’y passe toutes mes vacances. Il n’y a pas de voitures, juste quelques maisons, une centaine d’habitants, une boulangerie et une épicerie. Et surtout, pas beaucoup de réseau. »
- Mai 1997 « Je reçois ma première radio. Je l’écoute tous les jours, je m’endors avec elle, je me réveille avec elle. Parfois, ma maman me la confisque parce qu’elle pense que j’écoute des émissions qui ne sont pas de mon âge. Les fameuses libres antennes. Ce n’était sans doute pas de mon âge, mais ça m’a donné l’envie de moi aussi raconter des histoires. »
- Avril 2018 « Je reçois un message de Frederic Pedraza, directeur des programmes de TF1. Il veut que je passe un casting pour Chroniques criminelles. Mais c’est pour septembre et je dois accoucher à cette date. Il insiste et je passe le casting. Je suis choisie et la reprise de l’émission est décalée pour que je profite de mon congé de maternité. Être maman et avoir une chouette carrière, c’est possible. Mais travailler avec des gens bien, ça aide ! »
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