Meet our Guest: Isabelle Arpin, la cheffe qui décoiffe
Elle a toujours l’air d’être à deux doigts de faire une blague. C’est peut-être pour ça que tout le monde l’aime. Cette femme est une espèce d’antidépresseur sur pattes. Petite, hyper dynamique, un sourire perpétuel sur les lèvres, la cheffe étoilée avance dans la vie en ne prenant que des chemins inattendus. Mais jamais par erreur.
Isabelle Arpin fait son autobio
• 31 décembre 1999. « J’ai fêté le millénaire à Sidney. Il y avait 2 millions de personnes. Le Harbour Bridge était plein, mais on s’est faufilés jusque tout devant (on était minces à l’époque!). 2000, c’était l’année de mes 30 ans, je m’étais toujours dit que j’allais faire un truc spécial. J’ai arrêté de bosser et je suis partie plusieurs mois bourlinguer en Australie, faire de la plongée, du canyoning. J’ai tout fait. C’était parfait. »
• 2004. « Pour les vacances, on s’était décidés en dernière minute et on s’était retrouvés sur un bateau, le Club Med 2, dans les Caraïbes. A priori paradisiaque sauf qu’à part nous, il n’y avait que des médecins réunis pour un congrès. C’était d’un ennui terrible, ils allaient tous dormir tôt, le bar était vide. On avait sympathisé avec le personnel et on finissait avec eux, tous les soirs, dans les cales surchauffées à faire la fête en écoutant de la musique mauricienne sur un pick-up. C’est un de mes plus beaux souvenirs de vacances. »
• 2015. « L’étoile Michelin, au restaurant Alexandre. Si c’est un super souvenir, c’est surtout pour la joie de toute l’équipe. J’étais en train de donner des interviews et je les voyais derrière faire les couillons, s’échanger la veste du chef en faisant des selfies. Et moi je devais rester sérieuse, ne pas rigoler.
La manière dont mon équipe a accueilli l’étoile, sa fierté, ça c’est quelque chose que je n’oublierai pas. »
3 choses que vous ne saviez pas sur Isabelle Arpin
Elle a étudié... la finance!
« J’estime que je n’ai pas fait mes études pour rien, tout a un sens. J’étais bonne en maths, j’avais la tête pour étudier, donc je l’ai fait, je sentais que c’était ce que je devais faire. Cela dit, déjà à l’époque, je préférais les cours de droit à ceux de finance pure, il y avait un truc qui clochait. J’aurais peut-être dû faire le droit. Ou médecine, en fait. Ce qui m’intéresse vraiment, c’est ça. D’ailleurs, je suis devenue quasi hypocondriaque, c’est une horreur. Quand j’ai mal à la tête, c’est une tumeur au cerveau. »
De ses origines, elle sait peu
« J’ai été adoptée en 1970 par mes formidables parents. J’avais 8 mois. J’étais à la DDASS, comme plein d’autres enfants abandonnés. Beaucoup ne sont jamais adoptés. Donc j’ai vraiment eu beaucoup de chance. (...) Je suis d’origine espagnole et égyptienne, mais je n’en sais pas plus. Je ne suis jamais allée en Égypte, je n’ai jamais cherché mes parents biologiques. Ça ne m’intéresse pas vraiment. Je suis née en France, je suis française, c’est mon pays. Puis ma famille, ce sont mes parents, qui sont vraiment des gens extraordinaires, pleins d’amour. Ils m’ont donné une éducation qui est pour moi la meilleure que j’aurais pu avoir. »
Expatriée à Ostende
« J’adore l’atmosphère là-bas. C’était par hasard, avant l’unif. Je montais beaucoup à cheval, je faisais des compétitions, donc je sortais peu. Un jour, je me suis blessée. Et j’ai suivi des amis de l’école qui sortaient. Ils allaient à Ostende parce que j’habitais à Dunkerke et que là, il n’y avait pas grand-chose. J’ai adoré cette ville. Même quand je vivais à Paris, j’allais y passer les weeks-ends. J’ai fini par y vivre pendant dix-huit ans. »
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