Meet our Guests: les soeurs Regout, de Rue Blanche
L’enthousiasme est une tradition familiale pour ces deux sœurs qui dirigent aujourd’hui Rue Blanche, la marque fondée par leur maman. De la famille également, elles ont hérité et cultivent ce goût du chic et du sobre que vient équilibrer un esprit curieux et détaché des conventions.
30 ans et boss de Rue Blanche
Astrid, la blonde (30 ans tout juste), et Aude, sa petite sœur (29 ans), se ressemblent étrangement. Complices, complémentaires et visiblement en phase, les filles de Marie-Chantal Regout, fondatrice de Rue Blanche, sont désormais à la tête d’une marque qui a fêté ses 30 ans l’an dernier. Identiques à quelques nuances près, leurs goûts vestimentaires, artistiques et culturels traduisent un sens des valeurs sincère et anti-formaté, une curiosité et un enthousiasme communicatifs ainsi qu’une volonté assumée de casser les codes trop établis. Pour cette interview intime, elles auraient pu nous donner rendez-vous dans un jardin public, sur un chemin de campagne, dans une galerie d’art à Londres ou au Cap Ferret, tant leurs univers sont multiples et inspirants. Cette rencontre a finalement été programmée à deux pas de chez elles, au Café Belga, un lieu qui leur ressemble. Calme et intime le matin à l’heure du cafe latte et des croissants, plus familial à midi lorsque les tribus de bobos s’y retrouvent pour boire un coup et carrément branché le soir. Nous, c’était à 11h. Aude est arrivée la première avec 30 minutes d’avance. Juste le temps de boire un café et de rêver. Sa sœur à 10h50, tout sourire après son jogging autour des étangs d’Ixelles. Le décor est planté, les portables discrètement planqués dans les poches et les sacs. La discussion peut commencer.
Pour faire connaissance avec nos Guests de mars, voilà 3 choses à savoir sur ce duo 100% mode.
Rue Blanche, une histoire de famille
Astrid: « Maman nous emmenait très souvent au musée. Du coup, on a toujours associé les expos à quelque chose de chouette. Mais nos parents ne nous ont jamais poussées à nous y intéresser, pas plus qu’à la mode, d’ailleurs. Quand on dessinait, c’est parce qu’on en avait envie. On adorait aussi se déguiser, tourner des vidéos. On nous a donné la liberté d’observer, d’expérimenter et, au final, de trouver ce qui nous plaisait. La mode créait un contexte inspirant. Mais nous ne nous sommes jamais senties obligées d’adhérer à quoi que ce soit ou d’emboîter le pas à notre mère. Ça s’est fait naturellement, il y a trois ans, lors de vacances en famille. Ce n’est qu’à ce moment que nous nous sommes décidées à reprendre le flambeau et à poursuivre l’aventure Rue Blanche. Aude est en charge de l’image et de la communication, moi du développement commercial de la marque. Tout ça dans un contexte économique pas forcément facile. C’est là que cette notion d’enthousiasme prend tout son sens. »
Pas destinées à la mode
Astrid: « Je voulais devenir chirurgienne. Puis, tout de suite après: ostéopathe pour chevaux. Parce que les chevaux, c’est un gros chapitre de notre vie. Petite, on a fait pas mal de stages de poney. Mais avant de nous en offrir un, nos parents voulaient être sûrs que ce n’était pas juste un caprice. À 11 ans, je suis arrivée, à force de persuasion, à convaincre mon père d’adopter Utopie, un poney qui appartenait à nos voisins. »
Aude: « On habitait à la campagne. Les écuries étaient situées juste en bas de la maison. On s’occupait du poney tous les matins à tour de rôle, avant d’aller à l’école. Je pense que même papa a été surpris de notre manière super mature de gérer ça... Au final, c’était une bonne manière de nous responsabiliser. »
Le voyage dans le sang
Astrid: « On a toujours beaucoup voyagé en famille. Je me souviens que partout où on allait, maman nous disait de regarder autour de nous, d’observer la manière d’être et de faire des gens. Ma grand-mère maternelle avait une maison à Ramatuelle, dans le Sud de la France. On y passait beaucoup de temps, en famille toujours. D’autres fois, c’était une escapade dans le Sud-Ouest de la France. On est fans de l’océan, de la nature, du sport au grand air (...) J’ai passé un an à Canterburry, dans une école d’art. Puis j’ai poursuivi mes études à Copenhague. Lors de mon Erasmus à Lisbonne, j’ai rencontré Alex, mon mari, qui est suédois. Pendant un temps, j’ai vécu avec lui à Stockholm. Ce qui me plaît dans ces expériences, c’est de sortir des sentiers battus, de voir ce qui se fait ailleurs. Lorsqu’on sort de sa zone de confort, on est obligé de remettre tout ce qu’on connaît en question. On prend le meilleur de chaque monde qu’on a la chance d’explorer. »
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