La photo perso de Jeremie Makiese, le représentant de la Belgique à l’Eurovision
Chaque mois, GAEL demande à une personnalité de raconter une histoire autour d’un cliché perso. Au tour de Jeremie Makiese, le grand gagnant de The Voice Belgique 2021 et représentant de la Belgique à l’Eurovision, de se dévoiler.
L’instantané de Jeremie Makiese
« J’ai 17 ans sur cette photo. Elle a été prise il y a trois ans à Bruxelles, à un rassemblement au profit d’une œuvre, si je me rappelle bien. Comme souvent, mes trois frères, ma sœur et moi avons été invités pour chanter du gospel avec notre petite chorale, la famille Makiese. On est du genre à répéter sérieusement, mais ensuite, sur place, on aime se laisser inspirer, improviser. On chante en lingala, car nous sommes congolais, mais aussi en anglais et en français. Derrière moi, on voit ma sœur Chanceline et notre aîné, Henoc, à qui je dois énormément dans la musique... et aussi dans le foot. Il m’a beaucoup appris dans ces deux domaines. Il est très strict, le genre de personne qui vous fait avancer dans la vie. Je lui en serai toujours reconnaissant.
« Jusqu’à mes 13 ans, seul le foot comptait à mes yeux. J’aurais rêvé qu’on me donne un surnom de footballeur, mais on m’appelait Christophe Maé ou Ben l’Oncle Soul... »
À cette époque, le gospel avait pris beaucoup d’importance pour moi. Et j’en suis encore étonné moi-même car, jusqu’à mes 13 ans, seul le foot comptait à mes yeux. J’aurais rêvé qu’on me donne un surnom de footballeur, mais on m’appelait Christophe Maé ou Ben l’Oncle Soul... Il faut dire que j’ai grandi avec des parents qui chantaient dans des chorales, maman qui jouait au tamtam et des grands frères et sœurs tous bons chanteurs. J’ai baigné dans leurs références musicales. Mon petit frère, Sagecy, qui a 13 ans aujourd’hui, est beatmaker. On chantait souvent en famille, et Henoc, le plus passionné, postait parfois des vidéos sur YouTube. Moi, je ne m’impliquais pas toujours plus que cela... Je vous dis : ma passion, c’était le foot ! »
Les conseils de BJ
« Un jour, mon père m’a inscrit à mon insu à un concours de chant organisé par la commune, à Berchem. J’ai presque été obligé de chanter. En passant les sélections, j’ai été frappé par la réaction des gens : ils découvraient ma voix et l’appréciaient visiblement. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que moi aussi je la découvrais. J’ai gagné le concours. Ça m’a fait réfléchir. Sur cette photo, je chante les yeux ouvert. BJ, ma coach dans The Voice, apprécierait, car j’ai tendance à les fermer pour créer la bulle, me concentrer. En répète, elle me disait tous les jours de les ouvrir : “Sois connecté avec les gens.” Elle me demandait aussi de bouger et de sourire, ce que j’ai réussi à faire de mieux en mieux. Elle a été patiente avec moi. J’avais très envie d’apprendre, de m’améliorer. Au fil des émissions, je suivais ses conseils et je prenais confiance.
Le soir de la finale, mes frères Henok et Ruben et Chanceline ont pu me rejoindre sur scène pour la chanson Earth, de Michaël Jackson. Pas de chance, Sagecy s’était cassé le poignet en faisant du skate deux jours auparavant... Sentir ma famille à mes côtés a été hyper apaisant pour moi. Mes parents nous regardaient à la télé, super émus.«
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