La Gatsbymania est en route
On a pu voir « Gatsby le Magnifique » de Baz Luhrmann avant la projection cannoise de ce mercredi et la sortie en salles. Voici ce qu’on en pense...
C’est un spectacle inouï de deux heures vingt. On s’en prend plein les mirettes à chaque scène. Dès les premières phrases prononcées par le narrateur, personnage central joué par Tobey Maguire, on est prêt à succomber. « Gatsby était la personne la plus pleine d’espoir que je connaissais. »
C’est l’été 1922 à New York. Un monde fou pour les jeunes et les ambitieux. Gatsby, un homme mystérieux, vit dans un château. Chaque week-end, il organise des fêtes démentielles pour des gens à qui il parle à peine. Le champe coule à flot. Et là, on note qu’une grande marque de champagne a fait à quatre reprises du « product placement ». De l’autre côté de la rive, vit une femme jeune et riche. Daisy, jouée par la très convaincante Carey Mulligan, ne sait pas qu’elle est l’objet des pensées de Gatsby. La première apparition de Leo DiCaprio en Gatsby se fait sur fond de feu d’artifice. Daisy va-t-elle traverser la rive et se joindre à la party ?
Le film est en 3D. On y entre vraiment dans ce monde-là. On est noyé par la bande-son où même Beyoncé a apporté une note nouvelle. Gatsby veut réinventer le passé et Baz Luhrmann, le réalisateur australien, réinvente Gatsby. Mais Leo DiCaprio ne se révèle pas aussi craquant que Robert Redford, dans la version de 1974. On retrouve dans son interprétation des instants que l’on avait vus dans « The Aviator » et son portrait du milliardaire fou Howard Hughes. L’histoire mythique écrite par Francis Scott Fitzgerald –on vous invite vraiment à lire le roman- se termine tragiquement. Un tragique lendemain de fête. Pourtant, dans cette version cinéma, on retient par-dessus tout les scènes d’ensemble. Et oui, on veut rejoindre la party ! Et porter les diamants de Daisy.
J.L.
Lire aussi notre interview de Carey Mulligan dans le GAEL de mai.