Cécile de France, la solaire
Elle est l'une de nos plus grandes stars, mais elle n'est pas très à l'aise avec le glamour. Cécile campe, dans La Belle Saison, une militante MLF qui va vivre une grande histoire d'amour avec une femme. On en a parlé ensemble. Par Joëlle Lehrer
Vous êtes confondante de naturel et avez un jeu très fluide. Comment travaillez-vous?
Il y a une rencontre entre le personnage et moi. Ce rôle a été écrit pour moi par Catherine Corsini, la réalisatrice. Il y a eu une alchimie. Ensuite, j'aime faire confiance aux réalisateurs. Je me laisse complètement guider. J'avais l'impression d'être comme un modèle aux beaux-arts, notamment dans les scènes de nudité. Il n'y avait pas de gêne. C'est un personnage très solaire et généreux. J'étais fort décontractée. Et puis, j'ai eu 40 ans. Il y a une sorte d'apaisement qui fait que, peut-être, les vannes s'ouvrent. J'aime cette sensation d'offrir ma sincérité et mon corps pour raconter au mieux une histoire.
Pour vous, ces scènes de nudité et de rapports physiques sont un challenge?
Une fois que l'on se dit qu'on participe à une œuvre d'art et qu'on constate le travail fait sur la lumière et les décors, on se sent porté. Et puis, c'était filmé avec tendresse. C'est du beau cinéma.
Faut-il avoir un peu vécu si l'on veut être un bon acteur?
Je ne suis pas trop stanislavskienne. Je ne suis pas encline à rechercher dans mon passé des émotions. J'aime l'idée de fabriquer, de créer. J'aime qu'il y ait une distance entre ce que je suis, ce que j'ai vécu et mon personnage.
-"La Belle Saison" de Catherine Corsini sort le 19 août.
Lire l'intégralité de l'interview dans le GAEL Magazine d'août