© Ole Lynggaard

Ole Lynggaard le label danois hyper branché que toutes les modeuses doivent connaître

Ole Lynggaard est une histoire de famille. Trois générations vivent, créent et pensent bijoux dans cette entreprise danoise à vision humaine. La fille et la petite-fille du célèbre Ole nous ont parlé de cette passion commune et de leurs parcours très personnels. Par Natalie Helsen.

« Quand on commence à parler, on ne s’arrête plus », nous prévient d’emblée Charlotte Lynggaard après avoir rejoint à table sa fille, Sofia Lynggaard Normann. Notre rencontre a lieu dans la confortable salle de réception de la maison Ole Lynggaard à Hellerup, une banlieue chic de Copenhague où la marque de bijoux préférée des membres de la famille royale danoise a élu domicile depuis des années.

Rencontre avec le clan Ole Lynggaard

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Sofia, contrairement à votre mère, vous n’avez pas commencé à créer des bijoux tout de suite. Quand avez-vous su que vous étiez prête à franchir cette étape ?

Sofia : « Dans notre famille, le credo a toujours été de suivre son cœur. Plus qu’un choix conscient, c’est quelque chose qui s’est développé organiquement. Enfant, je pouvais voir ma mère travailler. Les studios se trouvent à proximité de mon ancienne école et tous les après-midis, je venais goûter ici avec tout le monde. J’ai littéralement grandi ici. Il y a environ sept ans, j’ai commencé à m’intéresser de plus près à ce que faisaient ma mère et mon grand-père. J’ai commencé des études d’orfèvrerie. J’ai suivi deux années de cours et j’ai fait un stage, que j’ai pu effectuer ici. Heureusement, car c’est difficile à trouver. Je ne suis pas allée au bout des quatre années prévues : je me suis rendu compte qu’une formation traditionnelle, avec des métaux et des angles très mathématiques, ne me convenait pas. Ça tuait toute ma créativité. Mais ça a quand même été une grande déception à l’époque, parce que j’avais malgré tout très envie de travailler dans ce secteur.

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J’ai bifurqué vers mon plan B : des cours de graphisme à la Shillington School de Londres. Avec de nouveaux outils pour traduire mes dessins et mes œuvres d’art, j’ai finalement trouvé la confiance nécessaire pour revenir et affirmer haut et fort que je voulais vraiment faire partie de l’entreprise et continuer à dessiner des bijoux, mais à ma façon. C’est-à-dire sans diplôme, certes, mais tout de même avec la connaissance des matériaux et du processus de travail. Depuis lors, je façonne mes idées en cire. Pour moi, c’est le moyen idéal de voir immédiatement l’évolution du processus pendant que je dessine. »

Que signifient les bijoux pour vous ?

Charlotte : « C’est quelque chose que l’on offre à quelqu’un que l’on aime ou à quelqu’un qui a besoin d’une force supplémentaire. J’aime écouter les histoires que les gens racontent sur leurs bijoux, comment ils deviennent intemporels grâce à l’énergie qu’ils donnent à ceux qui les portent. »

Sofia : « Pour moi, c’est une extension de soi. Si j’oublie de mettre le petit poisson à mon doigt (Young Fish, de sa propre collection, NDLR, je me sens nue, déséquilibrée. C’est la première bague que j’ai créée et, en ce sens, elle fait partie de mon histoire. »

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Comment est née l’idée de cette collection ?

Sofia : « Juste après mon retour de Londres, j’ai décidé d’être plus enjouée et de suivre ma propre voie, et j’ai dessiné Young Fish. La mer m’a toujours attirée ; l’eau est thérapeutique pour moi. S’il n’y a pas de mer dans laquelle nager, je cherche un lac. L’eau m’apporte beaucoup de soutien, surtout avec ma jambe (au moment où on la rencontre, Sofia a encore du mal à se remettre d’un grave accident de ski, NDLR). Après mes études secondaires, j’ai pris une année sabbatique en Australie. La fille aînée de ma famille d’accueil m’a emmenée faire de la plongée sous-marine, et j’ai découvert un tout nouveau monde : les lignes dans le sable, les couleurs, les poissons que l’on voit de près…

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Depuis, la mer est présente dans tous mes dessins, c’est une source d’inspiration pour les formes organiques que j’ai peu à peu traduites dans mes bijoux. J’ai voulu que mes bagues Young Fish soient aussi détaillées que possible, comme lorsqu’on voit les poissons sous l’eau. Les yeux sont des aigues-marines et la bouche du poisson contient une perle attachée à un ressort pour qu’elle bouge doucement et que vous puissiez jouer avec elle. L’idée était aussi que la bague tienne debout sur l’auriculaire, comme un poisson qui nage à la surface de l’eau pour trouver son chemin. »

S’agirait-il donc d’une sorte d’autoportrait ?

Sofia : « Disons que c’est une pièce très personnelle et un bijou que je porte tous les jours. »

Quelles ont été les réactions à vos collections ?

Sofia : « Des gens m’ont écrit pour me dire que le poisson leur donnait à eux aussi de la force dans les moments difficiles. Lorsque j’ai commencé à créer des bijoux, je n’avais jamais pensé qu’il en découlerait que d’autres partageraient également leurs histoires, et c’est adorable. Tout récemment, j’ai reçu un message d’une femme qui en avait vraiment assez de son travail, et depuis longtemps. Elle a découvert l’histoire qui se cache derrière ma bague Young Fish puis, après l’avoir achetée, a quitté son emploi et a décidé de créer sa propre entreprise. C’est génial, non ? »

Chaque parent a des expériences qu’il souhaite (ou non) transmettre à ses enfants. Il en va de même dans une entreprise familiale. Charlotte, dans quelle mesure souhaitez-vous que les choses soient différentes pour votre fille ?

Charlotte (après une longue réflexion) : « Quand j’ai commencé, c’était une époque totalement différente ; l’équipe était beaucoup plus petite, on était parmi les orfèvres, tous des hommes avec une énorme expertise. Au début, j’ai peut-être passé trop de temps à chercher à être acceptée. Mon père m’a laissé beaucoup d’espace et nous avons rarement discuté de mon travail, mais j’aurais pu aller plus loin dans la défense de mes opinions. Je pense que c’est la raison pour laquelle j’essaie de donner à Sofia autant de liberté que possible. Je ne sais pas si ça marche, mais j’essaie. (Rires.)

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Je veux avant tout qu’elle s’amuse. Je travaille chez Ole Lynggaard depuis quarante ans, mon père est âgé maintenant et sa vie et son univers sont toujours imprégnés de son travail. C’est un métier stressant, avec beaucoup de pression. Mais le temps passe si vite, alors il faut en profiter ! Et commencer à le faire dès maintenant. J’essaie également d’être aussi ouverte que possible aux idées de ma fille. Souvent, lorsqu’on se trouve au milieu d’un processus créatif, on ne sait pas encore très bien où l’on veut aller. C’est pourquoi il est important de ne pas l’interrompre et de laisser de l’espace. Le fait que je puisse tout lui dire en toute confiance est précieux. Et ce, à plusieurs niveaux, car outre la conception, la photographie, la communication, les relations publiques et tout le toutim sont aussi gérés en interne. »

Le fait de travailler ensemble a-t-il modifié vos liens ?

Sofia : « Nous sommes très proches et nous nous sommes toujours influencées et inspirées mutuellement. Pouvoir travailler avec quelqu’un qui parle le même langage que moi me procure une grande tranquillité d’esprit. Et surtout dans un domaine aussi personnel que le design, il est rare d’avoir une âme sœur qui n’a besoin que d’un demi-mot pour vous comprendre et qui vous soutient toujours. C’est tellement précieux. Au travail, je me positionne moins comme l’ »enfant », même si bien sûr il nous arrive d’aborder des sujets privés. Ce serait difficile de faire autrement, notre travail et notre vie sont tellement imbriqués. »

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Charlotte : « Pour moi, c’était déjà fantastique de travailler avec mon père, qui a un si bon œil, mais maintenant, avec Sofia, c’est encore mieux. Savoir qu’il y a quelqu’un à qui l’on peut demander n’importe quoi et avoir confiance en sa réponse à 100 % est fantastique. Le plus difficile, c’est que nous sommes toutes les deux tellement enthousiastes que nous avons trop d’idées et que notre travail n’en finit jamais. »

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