Le sexy ... à la belge
Quand on se frotte à l'univers de Véronique Leroy, c'est forcément du sérieux. En front row, ni star, ni bling. Juste des journalistes, des acheteurs et des amis attentifs, en phase avec l'ambiance parigo sexy qui va si bien à la plus parisienne des créatrices belges.
Née à Liège, Véronique Leroy n'a plus guère d'attaches en cité ardente. Hormis quelques complices d'enfance qui parlent d'elle avec chaleur et respect, genre "Véro, c'est une bosseuse passionnée, une infatigable créative..."
Mais revenons à ce show qui, cette saison, avait pour décor, l'une des salles des Beaux-Arts de Paris, sur le Quai Malaquais. Dans une ambiance intello chic, la créatrice a fait défiler de bien drôles de filles: visage nude, mines graves, nattes serrées sur le sommet du crâne, elles se cachent, dans un premier temps, dans des robes strictes et tellement dépouillées qu'en en oublierait que c'est l'été.
Mais résumer le vestiaire Véronique Leroy à cette évocation très personnelle du mormonisme serait un peu réducteur. Ce serait oublier que Véronique maitrise à la perfection l'art du vestiaire sexy. Celui qui allie rigueur de coupe et séduction extrême.
Cette saison, la créatrice mélange les genres et s'en amuse. On retrouve avec bonheur ses pièces ultra épaulées qu'on aime tant, mais aussi de grands manteaux amples et généreux, une sublime robe en voile enrichie de broderies marine, de longues jupes (dé)boutonnées, ... du marron, du ciel et du bordeaux qui enrichissent un début de show placé sous le signe du noir et du blanc.
On a aimé ses grandes culottes (une marque de fabrique du style VL) qui surgissent sous une robe en filet de pêche. Ce même filet s'empare ensuite d'un blazer laissant apparaitre un chemisier col cravate (fil rouge du show). Du grand Véronique Leroy qu'on espère retrouver sur les portants belges, dès ce printemps.
M.H.