Dans le bureau de Gloria Barudy Vasquez, directrice générale de Natan
Dans le GAEL de février, trois personnalités du monde de la mode nous ouvrent les portes de leur espace de travail. Le résultat est chic, inspirant et forcément très fashion. Par Kristin Stoffels. Photos: Duncan De Fey.
Gloria Barudy Vasquez, directrice générale de Natan
Gloria Barudy Vasquez (49 ans) est une businesswoman et l’heureuse maman de Louise (8 ans). Elle a débuté chez Natan en 2005. À l’époque, elle occupait une fonction commerciale. Puis, petit à petit, elle a gravi les échelons jusqu’à accéder à la direction de la maison de couture. « Mon job est multiple. Chaque jour est différent. Je travaille en collaboration avec les responsables de tous nos départements. On analyse les statistiques, les tendances mode, l’évolution des habitudes de consommation de nos clients... Je participe également à la création des vêtements. J’observe les collections avec un œil commercial. J’ai commencé chez Natan il y a dix-huit ans et je m’y sens comme chez moi. J’aime dire que mon cœur est ici. Je suis en contact étroit avec les magasins multi-marques et les clients, qui me donnent des retours très intéressants sur nos collections. Mon bureau est situé avenue Louise, dans le QG de Natan. J’aime me poser dans cet espace, mais la plupart du temps, je virevolte d’un département à l’autre. Mon bureau se trouve à côté du salon où nous recevons les clients VIP et les altesses royales. Mais c’est Edouard Vermeulen qui se charge de cet aspect-là. Le chef d’orchestre, c’est lui. Le choix de couleurs apaisantes, les tableaux, les tapis... : rien ici n’est dû au hasard. Même les vêtements font partie du décor. La collection change chaque saison. Le look du bureau évolue donc sans cesse. J’ai un écran entre mon bureau et le salon que je peux baisser lorsque j’ai une réunion, mais à d’autres moments, je trouve important de m’imprégner de l’atmosphère de la maison.
« Edouard Vermeulen souhaite que notre siège social ressemble le moins possible à un bureau. S’il le pouvait, il supprimerait tous les écrans d’ordinateur »
Edouard Vermeulen souhaite que notre siège social ressemble le moins possible à un bureau. S’il le pouvait, il supprimerait tous les écrans d’ordinateur (elle rit). Quand je travaille sur un autre site pendant un certain temps, je vide mon bureau et j’y place une paire de chaussures et une lampe. Tout est parfaitement stylé. Je n’y ai pas de photos ni d’objets personnels, car il y a déjà suffisamment d’éléments pour décorer l’espace. Natan est comme ma deuxième maison et mes collègues, ma seconde famille. Nous sommes tous très fiers de travailler pour cette griffe. Je dis souvent qu’Edouard Vermeulen est mon mentor. Nous avons développé une très belle relation de confiance. Mais même après presque vingt ans de collaboration, je m’adresse à lui en l’appelant “Monsieur Vermeulen” et je le vouvoie. Une question d’habitude et de respect. J’amène régulièrement ma fille ici. L’ambiance l’inspire. Elle a une machine à coudre pour enfants et quand je travaille tard le soir, elle s’assoit à côté de moi pour coudre ses propres pochettes avec des chutes de tissu. Je souhaite lui donner une image réaliste du monde du travail. Je veux qu’elle me voie comme une mère moderne. Le fait que je doive souvent travailler tard fait partie du jeu. Ce qui est important, c’est que le temps que je passe avec elle soit de qualité. Je suis passionnée. J’ai la chance de me lever tous les jours avec le même plaisir. Louise ressent cette énergie positive. À l’inverse, elle et mon mari m’offrent un vrai ancrage. Dans un monde comme celui de la mode — qui évolue très vite —, cette tranquillité est un luxe. Parfois, je me dis : “Arrête-toi un instant et profite du moment présent !” Avant, j’étais très sujette au stress, mais depuis que je suis maman, je prends les choses différemment. Maintenant, je peux mettre mon travail en mode pause plus facilement. Dans ma voiture, pendant mes quinze minutes de trajet, je passe quelques appels téléphoniques, puis je débranche vraiment pour le reste de la soirée. »
Une journée de travail de Gloria
Début de la journée « À 9 heures avec l’équipe planning, et à partir de 10 heures on a rendez-vous avec les clients. »
Impossible de s’en passer « Ça fait un peu démodé, mais nous avons des lignes téléphoniques internes. C’est un moyen pratique de rester en contact entre collègues. »
Une bonne habitude « Pendant une réunion, je range mon téléphone. Ça me permet d’être vraiment dans l’instant et d’accorder à chaque sujet le temps et l’attention qu’il mérite. »
Dans le frigo du bureau « Un Coca Zéro ou un Red Bull et quelques friandises de temps en temps. Mais j’apporte aussi toujours de la maison une salade de fruits frais avec du yaourt. »
Lieu préféré pour un lunch « Odette en Ville, près de l’avenue Louise. Pour un déjeuner de travail, il n’y a pas mieux.
Retrouvez ce dossier en intégralité dans le GAEL de février, disponible en librairie.
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