Voyage de rêve: on a testé la côte amalfitaine en Vespa
Notre journaliste s’est souvent imaginée arpenter la côte amalfitaine : petite robe d’été, cheveux au vent, soleil caressant son visage... Alors tout a commencé par une robe taillée pour son aventure italienne. Par Els Keymeulen.
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Si vous souhaitez explorer la côte amalfitaine, vous commencerez logiquement par Naples. Une ville magnifique, mais surpeuplée et parfois étouffante, qui ne dévoile pas tous ses secrets du premier coup. Je ne pense pas que Naples en Vespa soit une bonne idée : le trafic est chaotique et très dense. Heureusement, notre premier jour n’implique pas de roues, et nous pouvons découvrir la ville à pied.
Pizza e basta
Première étape après un vol matinal : la pizza. Naples est le berceau de la pizza, et nulle part ailleurs elles ne sont aussi délicieuses qu’ici. À condition d’éviter les pièges à touristes, où les prix sont très élevés et les pizzas fades... Notre choix s’arrête sur la Pizza 3.0 Ciro Cascella, pas l’une de ces fameuses pizzerias répertoriées dans tous les guides où l’on fait la file jusqu’à l’extérieur — il fait trop chaud pour cela. Mais même ici, dans ce restaurant presque banal, je mange la meilleure pizza de tous les temps. J’en rêverai longtemps.
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Deuxième étape, incontournable elle aussi : la petite église ancienne Pio Monte della Misericordia. L’église elle-même, située dans le centre historique de la ville, n’a rien d’impressionnant : on pourrait passer à côté sans se douter qu’elle abrite un chef-d’œuvre, un tableau du Caravage, Les Sept Œuvres de la Miséricorde.
Je vous recommande de vous perdre dans le cœur historique de la ville : il y a tant à voir dans les nombreuses rues étroites et animées ! On trouve partout de petites chapelles dans des murs usés par le temps, le linge sèche au vent, les Napolitains font la sieste en écoutant de la musique en arrière-plan et de vieilles dames sont suspendues à leur balcon, fumant des cigarettes. Je pourrais encore contempler ces scènes pendant des jours, mais on trépigne à l’idée d’enfourcher notre Vespa et de nous diriger vers la côte.
Sorrente, citrons et stress
À 60 kilomètres de Naples se trouve Sant’Agata, entre le golfe de Naples et le golfe de Sorrente. Il s’agit d’une ville plutôt ordinaire avec de belles vues panoramiques, et c’est ici que notre Vespa Trip commence vraiment. Les participants au Vespa Tour de cette semaine — des voyages de cinq jours sont proposés chaque semaine en haute saison — ont été invités à se rassembler en début d’après-midi à l’entrée de l’hôtel O Sole Mio, notre point de chute.
Pendant les trois prochains jours, nous partirons d’ici tôt le matin pour une randonnée et reviendrons tard le soir pour dormir. On nous remet les clés de nos Vespa, un set de casques, de brèves consignes de sécurité (je préfère laisser mon mari conduire) et un GPS préprogrammé qui contient des itinéraires menant à Positano, Amalfi, Sorrente et aux sites touristiques environnants. On peut soit conduire derrière un guide qui nous accompagne toute la semaine, soit aller à notre rythme jusqu’à l’endroit de notre choix. Nous choisissons la deuxième option : plus de temps pour les arrêts photos et les longues pauses déjeuner.
Nous décidons d’entamer tranquillement notre première journée, avec un court trajet jusqu’à Sorrente, la « plus grande » ville de la baie de Naples, connue pour ses belles falaises, son limoncello et ses eaux azur. Dire que la route de Sorrente est magnifique est un euphémisme : derrière chaque virage en épingle — et il y en a beaucoup — se cache une vue encore plus belle de la baie, de la mer et du Vésuve. Pas question de rouler vite et de perdre une occasion de prendre des photos ! Bien que la distance entre notre hôtel et Sorrente ne soit que de 11 kilo- mètres, il nous faut plus d’une heure et demie pour la parcourir, à cause des routes sinueuses, mais aussi parce que nous prenons le temps de boire un café, de grimper sur les rochers pour prendre de jolis clichés et de discuter avec les habitants qui arrosent les fleurs.
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Sorrente s’étend sur les collines surplombant la baie, où se trouvent les sites touristiques, comme le Museo Correale, une ancienne villa napolitaine entourée de plantations d’agrumes. On peut y voir, entre autres, des verreries de Murano et des céramiques anciennes. Lorsque nous repartons vers l’hôtel le soir, nous réalisons vite que le trafic automobile entre les villes côtières est saturé. Certes, la Vespa permet de naviguer facilement entre les voitures, mais pas sans une bonne dose de stress : en tant qu’usager faible de la route, il faut composer avec la conduite agressive des Italiens et les falaises abruptes.
Sur terre, en mer et dans les airs
Positano est la ville la plus célèbre et la plus emblématique de la baie de Naples ; des poèmes élogieux ont été écrits à son sujet et si vous tapez #positano sur Instagram, vous tomberez sur pas moins de 2,5 millions de posts. Toute la côte amalfitaine est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, mais cette ville est considérée comme la plus belle. En même temps, elle est minuscule : en une demi-journée, vous avez à peu près tout vu deux fois.
Le troisième et dernier jour sur la Vespa, nous visitons Amalfi, la ville qui a donné son nom à toute la région. Elle se trouve à flanc de montagne et possède un duomo qui vaut la peine d’être visité. La cathédrale, avec son magnifique jardin intérieur, offre une impressionnante vue d’ensemble de la ville : des fontaines partout, des citrons omniprésents, des stands de glaces et de très nombreuses terrasses. Avec ou sans vespa, j’ai déjà hâte de revenir dans la région!
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