Dix balades pour explorer des lieux abandonnés en Belgique
Notre pays regorge de joyaux architecturaux tombés dans l’oubli au fil du temps. Ils sont toujours sur pied, mais la nature a quelque peu pris le dessus. Zoom sur dix lieux abandonnés en Belgique, que vous allez vouloir explorer de fond en comble.
L’après Expo 58
L’après Expo 58
Immédiatement après la clôture de l’exposition universelle du Heysel en 1958, il a fallu ramasser les débris et les décombres : les pavillons ont été dynamités et les structures démolies sans le moindre ménagement. Bien heureusement, de nombreux vestiges de bâtiments et de monuments ont aussi été conservés. Le Heysel devient alors un véritable parc d’attractions pour tous les amateurs d’architecture industrielle. Située au pied du site du Heysel, l’ancienne billetterie de l’expo a longtemps été laissée à l’abandon. Le gouvernement bruxellois l’a finalement rénovée et l’a transformée en lieu de rencontres pour les seniors. Lors d’une balade dans le parc d’Osseghem, nous vous conseillons donc vivement de faire un crochet par ce charmant pavillon empreint d’histoire.
Parc d’Osseghem, 1020 Bruxelles
La ceinture fortifiée d’Anvers
La ceinture fortifiée d’Anvers
Afin de protéger Anvers d’une éventuelle attaque militaire extérieure, un véritable système de fortifications a été construit en 1912, à une vingtaine de kilomètres de la ville. Bien que cette ceinture ait joué un rôle essentiel dans la résistance lors des invasions allemandes pendant la Première Guerre mondiale, l’armée belge a dû s’incliner devant les forces d’occupation en octobre 1914. Lors de son départ, l’armée a fait sauter plusieurs forts, dont les fragments et les vestiges subsistent encore aujourd’hui. Les forts de Mortsel, Brasschaat, Edegem, Wommelgem et Kessel valent vraiment la peine d’être visités.
Pour plus d’informations sur l’emplacement des forts : rendez-vous sur fortenbanden.be
La cimenterie abandonnée de Saint-Maur
La cimenterie abandonnée de Saint-Maur
Dans la commune de Saint-Maur, en province du Hainaut, on peut tomber nez à nez sur un magnifique vestige de l’industrie du ciment : une haute tour qui ressemble étrangement à une fermette perchée à plusieurs mètres du sol. Sur le site, on trouve aussi d’autres tours et d’imposants bâtiments de la société Superciment Delwart, qui a su résister des années à l’envahissante nature et aux êtres humains. Du moins, ce fus le cas, jusqu’à ce qu’un promoteur immobilier remarque le potentiel de cette structure en béton et l’achète pour y développer un nouveau projet résidentiel. Depuis 2021, des rénovations sont en cours pour transformer l’ensemble en une quarantaine d’appartements et de lofts.
Rue du Pont à Rieu 14-20, 7500 Tournai.
Une industrie endormie à Charleroi
Les amateurs d’histoire vont pouvoir se régaler à Charleroi. Jusqu’à récemment encore, l’un des hauts lieux de l’urbex était les Forges de la Providence : une impressionnante carcasse d’ancienne usine sidérurgique à l’arrêt et localisée sur les rives de la Sambre. Malheureusement, fin 2019, il a été décidé que le site ne serait plus protégé en tant que patrimoine industriel. C’est pourquoi environ 80 % des passerelles, des canalisations et des tapis roulants ont dû être détruits. L’impressionnant haut fourneau est (heureusement) encore soumis à une interdiction de démolition.
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Outre la sidérurgie, l’exploitation minière a également laissé ses traces à Charleroi. Dans les années 1910, le Charbonnage du Gouffre est l’une des sociétés minières les plus importantes de la province du Hainaut. En 1916, elle ouvre son dixième puit d’extraction du charbon au Pays Noir sous le nom de Charbonnage du Gouffre N10. Avis aux amateurs, les vestiges de ce glorieux passé peuvent encore être visités.
Rue du Châtelet 268, 6030 Marchienne-au-Pont.
Le pont ferroviaire abandonné de Gellik
Le pont ferroviaire abandonné de Gellik
Depuis le milieu du XIXe siècle, une ligne ferroviaire traverse notre pays et relie Hasselt, Maastricht et Aix-la-Chapelle. Cette ligne servait autrefois aux femmes, pour qu’elles puissent faire circuler la contrebande entre les frontières, pendant et juste après la Seconde Guerre mondiale. Depuis des années, aucun train n’y a circulé. De Lijn travaille actuellement sur un projet pour remettre les voies ferrées en circulation : pas de trains, mais des tramways cette fois. Ce qu’il reste encore à faire ? Restaurer l’impressionnant pont ferroviaire à quatre travées construit à Gellik pendant l’entre-deux-guerres pour franchir le canal Albert.
Chemin de halage près du Wijerdijk, 3620 Gellik.
Un circuit automobile abandonné
Un circuit automobile abandonné
Il y a un pan de l’histoire automobile à ne pas manquer du côté de Liège. Dans la campagne de Nessonvaux, vous trouverez les reliques d’Imperia, l’ancienne marque belge de véhicules de course d’Adrien Piedboeuf. Après la guerre, la marque automobile connaît une croissance sans précédent. Comme il n’y avait pas de place dans la région pour bâtir plus d’infrastructures, l’un des employés a eu une idée brillante : construire un circuit automobile sur le toit de l’usine. Et la piste existe toujours bel et bien à ce jour ! On fonce y jeter un oeil ?
Rue Gomélevay 52, 4870 Nessonvaux.
Le pavillon suédois sur l’Escaut
Le pavillon suédois sur l’Escaut
En l’honneur à une autre exposition universelle, un pavillon suédois a été érigé dans la province d’Anvers en 1930. Le pavillon a malheureusement été laissé à l’abandon. Bien que complètement délabré, il est le témoin d’une époque passée et glorieuse.
Scheldepolder Kruibeke-Bazel, 9150 Bazel
Une ancienne usine textile à Renaix
Une ancienne usine textile à Renaix
À l’apogée de l’industrie textile, il n’y avait pas moins de 500 teintureries et usines textiles à Renaix. Bon nombre de ces bâtiments historiques ont aujourd’hui disparu, mais quelques monuments sont restés toutefois debout. Les deux incontournables ? Weverij Vandendaele et Teintureries Belges : le premier en raison de son impressionnante restauration, le second car il est spectaculaire entre ses colonnes en fonte, ses haies de pierre et ses profonds bassins de teinture.
Rue Wolve, 9600 Renaix.
Le sanatorium de Tombeek
Le sanatorium de Tombeek
En 1937, un sanatorium fut construit sur les collines ensoleillées de la forêt de Tombeek pour soulager les tuberculeux de leurs maladies pulmonaires. Le bâtiment lui-même s’est avéré être un joyau moderniste, avec son labyrinthe d’escaliers pour séparer, autant que possible, les patients et les visiteurs à l’époque. Grâce à l’invention des antibiotiques, le sanatorium n’est pas resté ouvert très longtemps. Après une réhabilitation en centre spécialisé pour les malades de longue durée, le complexe ferme définitivement ses portes en 1987. Pendant trente ans, le site est laissé à l’abandon, jusqu’à ce qu’un promoteur reconstruise pierre par pierre le sanatorium. Résultat ? Un tout nouveau centre d’hébergement et de soins a ouvert ses portes en 2017.
L’hôtel Kosmos à Rodeberg
L’hôtel Kosmos à Rodeberg
Ce qui était autrefois un bel hôtel doté d’une piscine en plein air et d’un espace de loisirs n’est plus qu’un établissement délabré avec des résidus de peinture et des graffitis. L’hôtel a été construit en 1934 pour accueillir les touristes, puis fut converti en une auberge de jeunesse dans les années 80. Une belle initiative qui a naturellement attiré en masse les écoles, à la recherche d’un lieu pour les classes vertes et les mouvements de jeunesse pour leur camp d’été. Cependant, en 2002, le complexe voit sa licence refusée pour la piscine extérieure, et le complexe commence à se dégrader petit à petit. Entre-temps, l’Hôtel Kosmos a trouvé une nouvelle vocation : le site a été transformé en plaine de jeux. L’ancienne piscine est devenue un véritable paradis pour les tout-petits avec des toboggans.
Rue Rodeberg 53, 8954 Heuvelland.
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