48 heures à Paris: nos meilleures adresses pour une virée inoubliable!

Notre journaliste vous a concocté un planning bien rempli pour votre virée à Paris, il ne vous reste plus qu’à monter à bord du Thalys. Enfin, de l’Eurostar !

8 H 15 BRUXELLES-MIDI

Si Paris n’est pas si loin en voiture, la circulation n’y est pas facilitée et le train est à la fois plus rapide, moins stressant et surtout plus respectueux de l’environnement. Mon mari et moi voyageons chacun beaucoup pour notre travail et jusqu’ici, un message « Got the Thalys » ou « Coffee on the Eurostar » nous suffisait à nous faire une idée d’où notre moitié allait se rendre. Mais Thalys et Eurostar ont uni leurs forces et circulent sous le nom d’Eurostar, et c’est désormais à bord d’un Eurostar que nous embarquons pour rejoindre la Ville lumière.

10 H 30 À VÉLO

Nous décidons de commencer par une exploration de la ville. Je suis plutôt du genre métro et taxi, mais mon mari ne jure que par le sport. Pour lui, se déplacer signifie marcher, pédaler ou même nager. C’est ça aussi, un séjour en amoureux : faire passer les désirs de l’autre en premier. Dix minutes plus tard, après avoir téléchargé l’application Lime, nous nous dirigeons vers la tour Eiffel. On s’éloigne du lieu de notre déjeuner, mais, dixit mon sportif invétéré de mari, « comme ce sont des vélos électriques, on ne sent même pas les kilomètres… »

13 H 20 CHEZ OTTO

Situé au cœur du Quartier latin, Otto nous convainc dès le premier coup d’œil avec sa cuisine centrale ouverte et son magnifique bar en bois où sont accoudés de nombreux Parisiens branchés, verre de rosé à la main. Nos plats sont délicieux : calamars grillés, pimientos de Padrón, couteaux à l’ail, steak au chimichurri. Nous commandons des arancini. Mais notre plus grande surprise, c’est l’addition. Un peu moins de 50 € pour deux, verres de rosé compris.

• OTTO, 5, RUE MOUFFETARD.

15 H FLÂNERIE RUE DU BAC

À Paris, j’ai l’habitude d’assouvir mon obsession du design dans la majestueuse rue du Bac, qui, depuis la Seine, s’étend vers le sud en passant devant le musée d’Orsay. Elle doit son nom au bateau qui, au 16e siècle, assurait le transport sur le fleuve des pierres destinées à la construction du palais des Tuileries. Autant dire que l’architecture fait partie de l’ADN de la rue, qui abrite aujourd’hui certaines des plus belles boutiques de déco de la ville, dont les sièges des marques Ligne Roset et Liaigre. Pour ceux qui aiment les beaux canapés ou la vaisselle design, la boutique britannique The Conran Shop est incontournable.

J’ai compris le concept de « cabinet de curiosités » le jour où j’ai découvert Deyrolle. Fondée en 1831, la maison avait à l’origine une fonction scientifique : on y étudiait les curiosités animales et on y concevait du matériel didactique pour les cours de sciences. On y vend toujours des cartes et des maquettes, mais aujourd’hui, c’est surtout devenu un lieu d’émerveillement. En 2008, un incendie a presque entièrement détruit la boutique et ses collections. Des artistes comme, entre autres, Jan Fabre, Pierre Alechinsky et Yann ArthusBertrand se sont alors mobilisés pour venir en aide à ce lieu magique utilisé comme décor pour le film Midnight in Paris de Woody Allen.

• DEYROLLE, 46, RUE DU BAC. DEYROLLE.COM.

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19 H APÉRO À LA RÉSERVE

Nous nous mettons sur notre 31 et nous rendons au Gaspard, le bar de l’hôtel La Réserve. L’hôtel a plusieurs fois été élu Meilleur hôtel de France, et même une fois Meilleur hôtel au monde. Il n’y a pas de comptoir d’enregistrement ; les clients sont immédiatement conduits à leur chambre, la paperasse se fera plus tard. L’établissement a été rénové récemment par l’architecte d’intérieur Jacques Garcia et l’élégance des salons, bibliothèques, restaurants, vingt-cinq suites et quinze chambres a trouvé un nouveau souffle.

C’est ici, à un jet de pierre des Champs-Élysées, qu’aiment se faire dorloter les célébrités. Victoria Beckham, Penélope Cruz, Pharrell Williams et Bella Hadid sont des habitués.

• LE GASPARD ET LA RÉSERVE, 42, AVENUE GABRIEL.
  

20 H 30 UNE SOIRÉE À L’OPÉRA

Difficile de quitter la terrasse du Club Marigny, où nous prenons l’apéritif, mais nous avons d’autres projets. L’opéra Bastille nous attend. Il faut réserver longtemps à l’avance. Nous assistons à une représentation de Roméo et Juliette de Charles Gounod, la plus romantique des histoires romantiques. La mise en scène est exceptionnelle. D’autres joyaux figurent au programme de cet automne, comme Casse-Noisette de Tchaïkovski et Turandot de Puccini. Après le tragique destin de Roméo et de Juliette, nous repartons vers le Marais et notre hôtel.

• CLUB MARIGNY, 10 BIS, ALLÉE DES CHAMPS-ÉLYSÉES.

10 H UN PEU DE SHOPPING

Le grand avantage de loger dans un hôtel situé dans le quartier branché du Marais est que l’on n’a pas besoin de marcher bien loin pour faire du shopping. Leclaireur, Merci et le grand magasin, récemment rénové, de La Samaritaine sont tout proches, l’heure est au shopping !

• LA SAMARITAINE, 9, RUE DE LA MONNAIE.

12 H 30 STREET FOOD À LA CORÉENNE

Quand ce sont cette fois les critiques gastronomiques du New York Times qui affirment avoir découvert le meilleur restaurant de Paris en termes de rapport qualité-prix, là encore, je n’ai plus qu’une obsession, c’est de l’essayer. Certes, on ne passe pas des heures confortablement assis à une table du Bistro Mee, mais on y déguste de la très bonne street food coréenne dans un cadre branché. C’est rapide, savoureux (le bibimbap est extraordinaire) et très populaire auprès de la communauté coréenne de Paris. N’oubliez pas de réserver!

• BISTRO MEE, 5, RUE D’ARGENTEUIL.

14H MASSAGE EN DUO

Rien ne laisse supposer que derrière la façade toute simple de la boutique de cosmétiques Nuxe se cache un paradis du bien-être. Pour notre séance en duo, nous sommes escortés jusqu’à une espèce de grotte située au sous-sol, où nous pourrons profiter tous deux d’un massage relaxant pendant une heure. Mais ce que nous imaginions comme un moment un peu émoustillant commence par un long fou rire lorsque nous nous découvrons l’un l’autre affublés du string en papier fourni…

• NUXE, 32-34, RUE MONTORGUEIL.

15H30 LA COLLECTION PINAULT

C’est complètement détendus que nous nous rendons en quelques coups de pédales à la Bourse de commerce, où se trouve la collection Pinault. François Pinault est le fondateur des holdings Artémis et Kering, qui regroupent des marques comme Balenciaga, Gucci et Saint Laurent, des entreprises qui ne lui ont pas fait de tort, c’est le moins que l’on puisse dire. Le milliardaire, qui aime partager, expose sa collection de peintures, installations, photographies et autres objets dans une belle structure rénovée par l’architecte japonais Tadao Ando.

• COLLECTION PINAULT, BOURSE DE COMMERCE, 2, RUE DE VIARMES.

19H TÊTE-À-TÊTE CHEZ DROUANT

Après le massage en duo, dîner en duo. En effet, chez Drouant, il est possible de louer une salle privée à l’étage. Nous nous installons dans les fauteuils en velours jaune moutarde de la salle Colette, la pièce même où l’écrivaine française retrouvait secrètement ses amants (et ses maîtresses?). Un lieu empreint d’histoire, mais c’est surtout sur le plan culinaire qu’il nous restera en mémoire. «Le meilleur vol-auvent de tous les temps!», «Ce riz au lait est à tomber!»… Nous ne tarissons pas d’éloges; nous reviendrons un jour, c’est certain.

• DROUANT, 16-18, RUE GAILLON.

21H30 COCKTAIL COQUIN

Nous refermons la parenthèse de notre escapade parisienne par un cocktail dans une ancienne maison close. Située à l’ombre du Moulin rouge, la Maison Souquet a été ouverte en 1905 par Mme Souquet. Depuis, elle a été magnifiquement rénovée par Jacques Garcia (celui de La Réserve!) et abrite aujourd’hui un hôtel, un bar et un restaurant. Tout en sirotant des cocktails baptisés du nom d’anciennes célèbres prostituées (Louise, Valtesse, Manon, Loulou…), nous nous plaisons à imaginer ce qui pouvait bien se passer ici à l’époque. Nous repartirons chez nous avec enfin l’impression que nous avons su tirer parti du Paris coquin que nous avions fantasmé.

• MAISON SOUQUET, 10, RUE DE BRUXELLES.

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