Témoignage: Pierre & Margaux ont tout quitté pour lancer leur business à Lisbonne
Ils en ont rêvé, ils l’ont cherchée, ils l’ont trouvée : une brillante carrière à l’étranger. C’est le cas de Pierre (32 ans) & Margaux (30 ans), qui ouvrent restaurant sur restaurant à Lisbonne. Ils nous racontent leur trépidante aventure transfrontalière. Par Joanie De Rijke et Debbie Pappyn.
Le témoignage de Pierre & Margaux
« Nous avons échangé nos anciennes vies et carrières en 2018 contre un nouveau départ. Margaux a quitté Paris et un emploi dans le monde de la mode en tant qu’experte en marketing, j’ai refermé derrière moi la porte de Faubourg, un magasin de vêtements pour hommes à Waterloo. Nous voulions aller vivre ensemble quelque part dans le Sud, où il y aurait un bon niveau de vie et encore des opportunités de business. Les villes le long d’une rivière ont toujours quelque chose de spécial, l’eau apporte du mouvement et des possibilités.
Lisbonne s’est imposée à nous. 2018 a été une année charnière pour la ville : il y a eu un afflux soudain d’étrangers qui, tout comme nous, y ont lancé de nouveaux projets et concepts. J’avais déjà une expérience dans l’horeca — j’ai participé à la création du restaurant La Meute, à Bruxelles — et Margaux a parfois travaillé dans des bars et des cafés lorsqu’elle vivait à Paris. Lisbonne était prête pour de nouvelles choses et se lancer dans une affaire était facile et abordable à l’époque. La première entreprise que nous avons créée, c’était le Café Janis, près de Cais do Sodré. Un bistrot parisien avec une cuisine sans chichis, du brunch au déjeuner sur le pouce ou aux cocktails en soirée. Peu de temps après, nous avons ouvert une deuxième adresse, Farès, un bar-restaurant servant le meilleur du Moyen-Orient : falafels, houmous... Cette même année, nous avons voyagé à New York et un restaurant de burgers, Dallas, s’est ajouté à la liste !
Avec le premier confinement, nous avons eu tout le temps de réfléchir à de nouveaux concepts et à de nouveaux lieux. Peu de temps après la première quarantaine, nous avons ouvert Palma Cantina. Ce restaurant qui sert de délicieuses empanadas et des cocktails à la tequila vous transporte en Amérique du Sud — encore une fois, nous avons été inspirés par un voyage. C’était une période étrange, cette ouverture juste après le premier lockdown... Le restaurant a réussi à survivre grâce à la terrasse, où nous étions autorisés à servir les clients. Coppola Pizza était le suivant, nous avons ouvert en septembre 2021. Une pizzeria décontractée sur la magnifique Praça das Flores.»
« C’est de plus en plus difficile de rechercher de nouveaux emplacements ou de trouver et de garder du personnel, mais ça ne nous empêche pas de toujours explorer les options »
Pendant le deuxième confinement, nous ne sommes pas restés immobiles non plus et avons ouvert Leonetta dans un bel immeuble ancien de Princípe Real. Une ode aux pâtes fraîches — nous avons de la famille en Italie — avec beaucoup d’options végétariennes et végétaliennes. C’était une période folle, car une semaine plus tard, nous avons ouvert Java, un bar sur le toit avec vue sur la rivière à Cais do Sodré. Ça semble simple raconté comme ça, mais ça ne l’est pas forcément. L’administration — ou plutôt la “bureaucratie inutile” — et les fausses promesses nous ont parfois mis des bâtons dans les roues. Et c’est de plus en plus difficile de rechercher de nouveaux emplacements ou de trouver et de garder du personnel, mais ça ne nous empêche pas de toujours explorer les options. Par exemple, nous venons d’ouvrir Rosamar, un restaurant de fruits de mer à côté de Leonetta avec un patio XXL.
Pendant mon temps libre, je ne fais que profiter de Lisbonne et de tout ce qui l’entoure. La verdure de Sintra et les plages juste derrière font partie de mes endroits préférés. Parfois, nous louons aussi un bateau avec des amis, puis nous naviguons jusqu’à Sesimbra, vers des criques secrètes où nous pêchons quelques poissons. Nous adorons nous retrouver dans une petite taberna, de préférence sur la plage de Fonte da Telha, le long de la côte de Caparica. Nous avons vraiment la vie dont nous rêvions lorsque nous avons emménagé ici. »
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