Katherine Pancol, Adeline Dieudonné... et leurs lectures de confinement
Sophie Fontanel, Katherine Pancol, Adeline Dieudonné: ces femmes auteurs ont, comme nous, profité du confinement pour se replonger dans leurs bibliothèques... Elles partagent avec nous les lectures qui les ont marquées. Par Paloma de Boismorel.
KATHERINE PANCOL
Son confinement. « Nous étions venus en Normandie pour y passer le week-end et avons décidé d’y rester. Mon panier de livres, celui où je range mes livres de première nécessité, c’est la seule chose que j’ai demandée lorsque j’ai su que j’allais être confinée. »
Les livres qui l’ont aidée. C’est le Journal de Jules Renard qu’elle a ouvert en premier et qu’elle cite avec bonheur : « En amitié, on progresse, en amour, on décroit » ; « Il eut une grosse joie et vécut dessus jusqu’à sa mort ». « Je défie n’importe qui d’être d’humeur chagrine en lisant Jules Renard », explique-t-elle avant de nous parler de Colette, dont elle a picoré les œuvres complètes « en goûtant chaque mot » et en retenant cette phrase : « Il faut écrire comme personne avec les mots de tout le monde ».
Son actu. Bed Bug (352 p., éd. Albin Michel), paru en octobre dernier.
ADELINE DIEUDONNÉ
Son confinement. « Je fais partie des ultra-privilégiés : je travaille déjà à la maison de façon complètement autonome et mes revenus immédiats ne sont pas impactés. Vivre avec les enfants au quotidien est agréable, même si je serai contente quand ils retourneront à l’école. »
Les livres qui l’ont aidée. « Là où chantent les écrevisses, de Delia Owens, m’a permis de m’évader. Ça se passe en Caroline du Nord, dans les marais, et c’est l’histoire d’une petite fille qui grandit abandonnée. Elle va survivre et devenir une spécialiste de la faune et de la flore. J’avais adoré Dans la forêt, de Jean Hegland, où on est aussi dans un monde post-apocalyptique. Ça parle de comment l’humain peut s’adapter à son milieu naturel et vivre dans des conditions très minimalistes. Ce sont des thèmes que j’aime et qui résonnent pas mal avec l’actualité. »
Son actu. Interrompue en pleine tournée internationale pour la promotion de La Vraie Vie (265 p., éd. L’Iconoclaste), Adeline travaille à son deuxième roman...
SOPHIE FONTANEL
Son confinement. À Deauville, dans un petit appartement au bord de la mer avec son frère. « Mais loin de ma bibliothèque », regrette-t-elle.
Les livres qui l’ont aidée. Le Côté de Guermantes, de Marcel Proust, lu par Guillaume Gallienne, qu’elle écoute en promenade ou dans son lit. « J’aime utiliser le temps du confinement pour aller en profondeur. Proust n’est pas difficile, mais il faut accepter de se laisser enfermer dans son écriture. Il y a aussi un livre que je conseille à mes amis quand ils partent en vacances, c’est Le Tour du malheur, de Joseph Kessel, qui raconte en plusieurs tomes l’inégalité du destin de deux frères. C’est comme une grande série télévisée des années 60 et c’est très bien écrit. »
Son actu. Elle publie ce 4 juin Les Fables de la Fontanel (198 p., éd. Robert Laffont).
Images cover (c) Sylvie Lancrenon, Gwladys Louiset, Collection particulière.
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