Victoria et Sandrine lancent le premier café zéro déchet bruxellois!
Cette jolie idée, elles sont deux à l’avoir eue: Victoria Lavenne et Sandrine Belgrado, une juriste et une économiste tombées amoureuses des chaleureux coffee houses danois et canadiens à la faveur de séjours Erasmus dans ces deux pays. Il ne restait plus qu’à transposer le concept dans notre capitale. C’est ce qu’elles sont en train de faire après avoir très sérieusement préparé leur projet. Interview à deux voix autour et alentours du Boentje Café qui ouvrira ses portes en décembre prochain sur la place Colignon à Schaerbeek.
La philosophie « zéro déchet »
«Le Boentje Café sera le premier café zéro déchet de Bruxelles! Nous avons entièrement repensé le modèle du coffee house, un secteur où l’on n’hésite pas à servir le café même consommé sur place dans un gobelet avec couvercle pour quelques minutes seulement d’utilisation. Pour nous, pas question de déposer une dizaine de poubelles chaque soir sur le trottoir alors qu’il existe des solutions pour transformer les déchets de la centrifugeuse en compost ou le marc de café en substrat pour la culture des champignons! Nous nous interdisons aussi de créer des déchets en rendant durables tous les accessoires tels que les pailles qui seront en inox, les serviettes en tissu, ou en créant un système de consigne au sein du café qui accordera une réduction aux clients apportant leur propre contenant. Les boissons seront servies dans des bocaux, LE déchet présent dans toutes les maisons et l’un des déchets les plus faciles à valoriser. Nous allons travailler avec un laitier disposé à nous livrer dans des bouteilles en verre et un torréfacteur qui utilisera des bidons consignés. Notre menu privilégiera aussi les ingrédients zéro déchet. Quant à la décoration intérieure du Boentje Café, elle sera entièrement réalisée à base de d’objets de récupération. Nous bloquons un peu plus sur certains autres déchets, mais les filières nécessaires se mettront en place au fur et à mesure.»
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Des aides aussi multiples que précieuses
«Initialement, nous songions à un café durable. L’idée du zéro déchet est apparue lors d’une formation à l’entreprenariat chez ‘Solvay Entrepreneurs’, une émanation de la Solvay Business School exclusivement réservée aux entrepreneurs. Les conseils que nous y avons reçus sur le plan stratégique ont été précieux. C’est là qu’on nous a dit: ‘Faites quelque chose de bizarre, un ovni, un truc exceptionnel’.»
« Notre force a été de réussir à très bien nous entourer, à sans cesse chercher des conseils. »
«Nous avons aussi bénéficié de conseils d’autres institutions bruxelloises: le 1819 pour commencer qui nous a donné accès à un premier panorama global du monde de l’entreprise et nous a mises en contact avec des conseillers extrêmement compétents. Cela nous a donné un coup d’accélérateur énorme. Le Greenlab ensuite, un programme d’accélération à l’entrepreneuriat et à l’économie circulaire. Dès la séance d’information, nous y avons rencontré plusieurs porteurs de projets géniaux avec lesquels des collaborations étaient envisageables. Les matières au programme étaient toujours abordées sous l’angle durable. Cela a donné un nouvel éclairage très bénéfique à notre projet. Quant aux coaches du centre d’entreprises ‘Village Partenaire’, ils nous ont apporté un soutien pratique inestimable: sans eux, malgré nos diplômes, nous aurions eu beaucoup de mal à venir à bout de notre business plan!»
«Par ailleurs, nous avons aussi lancé une campagne de crowdfunding qui a atteint 100% de notre objectif en deux semaines via la plate-forme Growfunding, une plate forme bruxelloise destinée aux entreprises ayant un impact social, écologique.»
«Notre force a été de réussir à très bien nous entourer, à sans cesse chercher des conseils. Toutes les aides que nous avons reçues sont réellement complémentaires et ont eu un impact significatif sur notre projet. Elles nous ont aussi permis de nous constituer un réseau si précieux pour accélérer les choses. Nous avons d’ailleurs été vraiment très surprises de découvrir à quel point l’entreprenariat est soutenu à Bruxelles, combien ceux qui s’en occupent sont compétents et dévoués.»
« travaillez dans le milieu dans lequel vous voulez vous lancer sans cibler les jobs les plus séduisants »
Une mise en condition sur le terrain
«Mais avant tout cela, nous avons consacré un an à travailler dans une dizaine de cafés différents. Même si à la fin de nos études, nous étions vraiment certaines de vouloir créer ce café, ce n’est ni en droit ni en économie qu’on apprend à faire de bons cappuccinos! Du coup, nous avons décidé d’en apprendre plus sur le métier. C’est d’ailleurs l’un de nos conseils à de futurs entrepreneurs: travaillez dans le milieu dans lequel vous voulez vous lancer sans cibler les jobs les plus séduisants. Cela vous évitera par la suite de commettre certaines erreurs. Cela vous permettra aussi d’effectuer à bon compte une étude de marché s’étendant sur plusieurs mois, de côtoyer la clientèle, de découvrir ce qui marche ou pas, de déterminer sur quels prix s’aligner. Beaucoup de choses ne s’apprennent pas à l’école.»
Par Catherine Aerts.
Si vous aussi vous voulez entreprendre durablement à Bruxelles, si vous avez une idée, mais ne savez pas par où commencer pour la transformer en entreprise circulaire, greenlab.brussels est fait pour vous. L’appel à projets pour la saison ’18 est ouvert. Il se clôture le 11 décembre. Et si avez besoin d’aide, n’hésitez pas à contacter le service 1819 par téléphone, via son site www.1819.brussels, par mail à l’adresse info@1819.brussels ou en nous rejoignant à l’infopoint 1819 Ch. de Charleroi 110, 1060 Bruxelles du lundi au vendredi de 13 à 17 heures.
J’ENTREPRENDS MALIN:
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