Innsbruck: ski, shopping et gastronomie au cœur du Tyrol
Vous aimez skier, mais pas toute la journée ? La capitale du Tyrol vous propose un bon mix de shopping, de culture, de gastronomie et de pistes de ski à deux pas. Texte et photos: Evy Van Elsacker.
Un skieur chute dans la poudreuse, je retiens ma respiration. Devant lui, ni vallée d’un blanc immaculé, ni petite station de ski idyllique, mais Innsbruck, la capitale du Tyrol. Les skieurs les plus intrépides dévalent les pentes vertigineuses de la Hafelekarrinne, une des pistes les plus raides d’Europe, pour rejoindre la métropole autrichienne.
La chaîne montagneuse Nordkette est le rendez-vous favori des skieurs d’Innsbruck. Heureusement, les alentours abritent aussi des pistes moins casse-cou et une superbe promenade panoramique. Ma petite tribu sera comblée : mon homme pourra foncer tout schuss, mes ados apprendre le snowboard et moi, tout simplement glisser paisiblement sur la neige en admirant le paysage avant de rejoindre une chaise longue. Au Cloud 9 Iglu Bar, dans la station de montagne Seegrube, la vue est à couper le souffle, les transats sont aux premières loges de sommets culminant à plus de 3 000 mètres et la rivière Inn scintille de mille feux. Elle découpe la ville à nos pieds, avec la montagne Karwendel enneigée à l’arrière-plan.
TÉLÉPHÉRIQUE DESIGN ET GASTRONOMIE DE HAUT VOL
Tout comme les locaux, notre journée de ski ensoleillée se termine dans le téléphérique futuriste Hungerburg, conçu par Zaha Hadid. Nous rejoignons le cœur de la ville, nos skis sur les épaules. Notre hôtel, le branché Stage 12, est à deux pas de la colonne Sainte-Anne, dans la Maria-Theresien-Straße, une large rue piétonnière. Nous arrivons juste à temps pour l’apéritif. Le charmant bar de l’hôtel attire de nombreux locaux qui apprécient ses cocktails originaux.
L’hôtel Stage 12.
Pour après, nos ados veulent déguster un hamburger au Hard Rock Cafe, à deux pas. Pour notre part, nous préférons les mets plus raffinés du restaurant Oniriq. Le menu sept services concocté par son chef, Christoph Bickel, et sa compagne, Alina, prouve que la cuisine tyrolienne ne se limite pas aux schnitzels. Des légumes locaux comme le chou-rave, les petits pois, les cèpes, la betterave jaune, l’oseille, le fenouil et le sureau jouent les premiers rôles dans leurs créations végétariennes, accompagnées ou non d’un poisson de rivière, de fromage de brebis ou d’un morceau de gibier des Alpes. Un yaourt au gin tonic agrémenté d’une fleur de fenouil et de baies clôture en beauté notre journée.
Le restaurant Oniriq.
CRISTAL, OR ET MODE
La météo fait grise mine ? Pas de souci, Innsbruck a également un penchant pour le shopping et la culture. Pendant que les hommes perfectionnent leur glisse, je m’en vais slalomer au centre-ville. Le flagshipstore de Swarovski Kristallwelten se situe dans la Herzog-Friedrich-Straße. La boutique et le musée ne font qu’un. L’histoire du cristal est illustrée par des créations légendaires. La nouvelle collection y est également exposée. Je suis cependant au moins aussi émerveillée par les bijoux en or à l’émail coloré, inspirés par Gauguin, Van Gogh et d’autres peintres, que je découvre chez Freywille. Dans le Kaufhaus Tyrol, un centre commercial où je vais voir les dernières paires de ski chez Intersport, je suis subjuguée par l’originalité des créations de mode de l’Autrichienne Rebekka Ruétz. Chaque coin de rue me réserve une surprise. Ici, la sortie shopping prend des accents culturels, notamment au Taxispalais, qui regorge d’œuvres graphiques, et à la Galerie Maier, où le Palais Trapp expose des sculptures contemporaines. Ensuite, immersion dans les Rathausgalerien pour jeter un œil sur les tenues outdoor de Napapijri, Peak Performance et The North Face. Chez Stefanel, je me laisse séduire par un pull en cachemire. Et je déjeune avec vue sur la ville.
Le téléphérique Hungerburg.
Innsbruck en pratique
Y ALLER
La capitale du Tyrol n’est qu’à 850 km de Bruxelles. Le trajet en voiture dure 10 heures. Le train de nuit revient à 99 € A/R ; en journée, le rail vous y emmène en 9 heures. Par avion, comptez 3 heures de trajet (mais compensez vos émissions de CO2 sur flygrn.com).
SKIER TOUT PRÈS
• Les navettes reliant les stations de ski au départ de la ville sont gratuites. Super pratique également : le nouveau pass Ski + City Stubai Innsbruck qui vous permet d’utiliser les télésièges dans pas moins de 13 petites stations autour d’Innsbruck et de visiter 22 curiosités de la ville. Il comprend également le transport public. Àpd 111 €/2 jours..
• La Nordkette, qui surplombe Innsbruck, se rejoint rapidement depuis la station de métro Congres. Le télésiège et le skipass pour les 15 km de pistes rouges et noires coûtent 29,20 € pour une demi-journée. Les non-skieurs paient 5,90 € pour utiliser le téléphérique futuriste Hungburger (montée et descente).
• Un bus vous amène gratuitement, en 30 minutes, du centre d’Innsbruck à Axamer Lizum, avec 40 km de pistes dans un petit domaine photogénique pour skieurs de tout niveau. Skipass : 41,50 €/jour.
• Le village de ski le plus élevé d’Autriche, Kühtai, est à 20 km d’Innsbruck. Neige garantie jusqu’à la mi-avril. Le ski de nuit est autorisé. On peut skier jusqu’à Hochoetz. En tout, 85 km de pistes. Skipass : 40 €/ jour.
Découvrez cet article en intégralité dans le GAEL de janvier, disponible en librairie.
Lisez aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici