Elisabeth a créé une page d’entraide pour les acteurs de l’Horeca
Elisabeth Debourse est journaliste indépendante, elle traite des sujets de société et, autant qu’elle le peut, de nourriture au sens large, comme dans sa newsletter Mordant. Dès l’annonce de la fermeture des bars et restaurants, elle crée Entraide HORECA, un groupe Facebook d’information et de relais d’initiatives des acteurs et actrices de l’horeca qu’elle alimente tous les jours. Interview: Florence Hainaut.
Des messages désespérés
« Quand l’annonce de la fermeture des bars et restos est tombée, ça a été un choc. À force de rencontrer ces gens, de les interviewer, des liens se forment. J’ai reçu des messages désespérés et j’ai pris la mesure de l’ampleur de la catastrophe que ça représentait pour eux. Je voulais aider, d’une manière ou d’une autre. Je me suis dit que ce que je pouvais faire, c’était de mettre les gens en lien. J’ai commencé à récolter des informations sur toutes les initiatives mises en place, les chef.fe.s qui se transformaient en traiteurs, les services de livraison, etc. Et j’ai rendu ce tableau public, pour que les pour que mes confrères et consœurs puissent s’en inspirer pour leur couverture médiatique.
« Ce sont souvent des gens qui portent à bout de bras leurs projets, dans des conditions pas faciles »
Au fur et à mesure que le temps passe, les besoins changent, il faut souvent mettre la base de données à jour. Beaucoup de restos ont arrêté la livraison, entre autres parce qu’ils avaient peur de ne pas bénéficier des aides officielles. Donc je me suis renseignée et j’ai compilé des informations qui pouvaient leur être utiles : quels formulaires administratifs, où les trouver, etc. Ce besoin-là sera bientôt assouvi, c’est quoi la suite ? Je ne sais pas encore. Ça évolue de jour en jour.
Je n’ai pas l’impression de trahir mon indépendance en faisant ça, et je ne pouvais pas rester sans rien faire. Ce sont souvent des gens qui portent à bout de bras leurs projets, dans des conditions pas faciles. Voir tout ça menacé de disparition, ça me fait mal au ventre. Je ne fais pas grand-chose à part ne pas fermer les yeux, mais ils sont touchés de ne pas être seuls. Et si on s’intéresse à leur condition maintenant, j’espère que demain, quand ils rouvriront, il y aura des gens derrière eux pour les soutenir. »
Travailleur, travailleuse de l’horeca ? Ou citoyen. ne solidaire ? Allez faire un tour sur le groupe Facebook créé par Elisabeth: Entraide HORECA Belgique Covid-19.
Portrait image cover: © Marine Toussaint
Plus d’initiatives solidaires dans le GAEL de mai, disponible en librairie et en grande surface.
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