Nathalie, 47 ans: son quotidien avec les Diables Rouges

Laura Swysen

La liste des 55 membres de la délégation belge présente à la Coupe du monde à Moscou comporte très exactement ZÉRO femmes. Le foot reste un monde de mecs, mais cela n’empêche pas quelques diablesses de travailler en coulisses, avec enthousiasme et plaisir.

NATHALIE, 42 ans assistante manager du Belgian Football Center

Nathalie (47 ans): « Gérer les plannings des terrains, commander les semences du nouveau gazon, établir les horaires des ouvriers... Avec le manager, j’organise tout ou presque ici, au centre d’entraînement de Tubize. L’ambiance est plus sportive chez nous qu’au centre administratif, à Bruxelles, où on ne joue pas au foot. Ici, c’est comme une ruche. Les Diables rouges viennent là pour s’entraîner, mais aussi les Red Flames, les espoirs et les arbitres, qui viennent y courir. J’ai pas mal de contacts avec les joueurs puisque je dois me rendre régulièrement sur le terrain ou à l’hôtel.

Le plus sympa, c’est Romelu Lukaku, il prend toujours des nouvelles de mes enfants.

Certains sont plus introvertis, il faut d’abord apprendre à les connaître avant de pouvoir parler avec eux. Le plus sympa, c’est Romelu Lukaku, il prend toujours des nouvelles de mes enfants. C’est mon joueur préféré, parce qu’il marque souvent. Thierry Henry, un assistant de l’entraîneur national, lui aussi est formidable. Il jouait dans l’équipe nationale française, il a été champion du monde avec les Bleus. Il parle énormément avec nos joueurs, ça contribue à créer une bonne ambiance. Mais les autres entraîneurs eux aussi sont très sympas.

Les préparatifs de la Coupe du Monde

Je me réjouis de la Coupe du monde et de tous les préparatifs qui vont avec. Trois semaines avant le départ à Moscou, les joueurs sont installés ici. Ils dorment à l’hôtel qui jouxte le centre d’entraînement. C’est la première fois que l’organisation prend une telle ampleur à Tubize. Même si c’est fatigant, je le vois comme une récompense, car nous sommes les premiers à être plongés dans l’ambiance.

J’ai toujours été sportive, j’ai fait de la gymnastique rythmique pendant 25 ans, je l’ai même enseignée. Je suis fan des Diables depuis que je suis petite. Je regardais les matchs à la télévision avec ma maman, mon père ne s’y intéressait pas. Dans la plupart des familles, c’est plutôt l’inverse. La première fois que j’ai assisté à un match au stade, c’était merveilleux. L’ambiance est tellement spéciale... Maintenant, je n’y vais plus que rarement, mais mes deux enfants, qui ont 16 et 19 ans, ont pris le relais. Quand j’ai postulé auprès de la Fédération belge de football, il y a presque 28 ans, je n’ai eu aucune difficulté à répondre à toutes les questions. Qui était l’entraîneur de Charleroi? Quelle équipe occupait la première place du classement national? Au début de ma carrière, j’étais attachée de presse adjointe et j’étais très proche de la génération de Michel Preud’homme, Enzo Scifo et Franky Van der Elst. En 2000, j’ai même été la seule femme à les accompagner en Bulgarie pour un match amical.

Je suis très fière de nos joueurs. J’espère qu’ils iront très loin dans la compétition, mais il faut rester réaliste. Un match à la fois, et on verra bien. Je pense que les Diables rouges vont bien s’en sortir à Moscou. Toute la Belgique a des attentes énormes, parce que c’est une bonne équipe. J’espère qu’ils iront loin, et que les supporters ne seront pas déçus ». (On peut d’ores et déjà dire que Nathalie avait vu juste! Les Belges passeront-ils en finale? Réponse dans quelques heures!)

Retrouvez ce dossier en intégralité dans le GAEL de juillet, disponible en librairie!

Ce que vous réserve le GAEL de juillet

PLANÈTE FOOT:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu des partenaires

Contenu sponsorisé