Culture: 3 excellentes raisons d’aller voir l’expo Christo
Envie d’un plan culture qui change? Et si vous partiez à la découverte du merveilleux travail de Christo à l’ING Art Center?
Le Pont Neuf de Paris emballé dans 42.000 mètres carrés de toile savamment plissée, voilà peut-être votre premier souvenir du travail de Christo, si vous avez plus de 40 ans. (Tiens, au fait, on ne citait pas sa partenaire Jeanne-Claude, à l’époque…) Du haut de votre jeune âge, vous aurez probablement été marqué par l’incongruité d’une telle démarche… Jusqu’au 25 février, l’ING Art Center vous donne l’occasion d’ajouter de la culture à votre virée shopping-croustillons bruxelloise. « Christo and Jeanne-Claude. Urban projects » est la première rétrospective depuis 1981 des projets fous de ces fans de l’emballage big size.
Voilà pourquoi il ne faut pas la louper :
Parce que l’expo raconte une histoire d’amour
Parce que l’expo raconte une histoire d’amour
Christo et Jeanne-Claude, qui ont monté ensemble tous les projets démentiels présentés ici, naissent pile le même jour, le 13 juin 1935. Lui en Bulgarie dans une famille d’industriels, elle à Tunis dans une famille de militaires français. Il se forme aux Beaux-Arts, elle en philosophie. Ils fuit son pays et atterrit en France où il réalise entre autres des portraits. C’est en immortalisant des membres de la famille de Jeanne-Claude qu’ils se rencontrent. Ils ont 23 ans. Ils réaliseront tous leurs projets urbains ensemble, jusqu’à la mort de Jeanne-Claude en 2009. Différents portraits du couple émaillent l’expo. On les voit au milieu de leurs projets titanesques regarder ensemble dans la même direction, parfois habillés de la même façon, avec le même sourire.
Parce que ces projets sont une leçon de ténacité
Pour emballer le Pont Neuf, le Reichstag à Berlin, des îles à Miami, il faut une quantité effarante de matériel et de moyens humains, et il faut entreprendre d’interminables démarches auprès des autorités locales. Pour réaliser les 7503 portiques orange feu qui ont embrasé Central Park en 2005, il a par exemple fallu l’équivalent des deux tiers de l’acier de la Tour Eiffel. Les deux artistes les plus têtus de l’univers ont en plus choisi de ne dépendre d’aucun investisseur : Christo dessine, peint, réalise des maquettes des projets bien en amont. Ils les exposent, les vendent, et quand la somme est réunie, ils concrétisent. Même les villes n’ont rien déboursé. De nombreux projets ont été entamés de très longtemps avant de voir le jour… Ou d’être abandonnés faute d’autorisation.
Parce que ces œuvres nous font regarder autrement
En emballant la muraille de Chine ou le pont le plus ancien de Paris, on les montre plus qu’on ne les cache. En revêtant de Reichstag de blanc, on fait ressortir la grisaille des bâtiments qui l’entourent. (Les couleurs des œuvres ne sont choisies qu’en fin de parcours, les projets étant présentés blanc crème.) Et la cerise sur le gâteau, c’est le temps de vie des œuvres réalisées : souvent quelques jours à peine ! Tout cet élan, ce travail, cette collecte d’argent, ces démarches pour convaincre, tout cela pour deux petites semaines d’exposition! Le temps de vie d’un papillon, oui mai quel papillon ! Allez-y, qu’on vous dit !
- « Christo and Jeanne-Claude, Urban Projects » à l’ING Art Center, Place Royale 6 à 1000 Bruxelles. Réservez vos tickets ici. Du mardi au dimanche inclus, même le 1er janvier ! Prenez l’audio guide !
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