On a testé le restaurant caché du Théâtre des Tanneurs à Bruxelles

margothouget

28 avril 2025

Dans le quartier des Marolles, le Théâtre des Tanneurs ne se limite pas à des représentations. Il abrite aussi un resto, qui mérite de s’y attabler, et où la mise en scène se joue ici dans les assiettes.

Après plusieurs années de rénovation, le Resto des Tanneurs a discrètement ouvert ses portes en février 2024, dans le cadre d’un vaste chantier qui a métamorphosé le théâtre. Dans la capitale, l’adresse est encore méconnue. Curieuses, nous sommes allées y planter nos fourchettes un soir de représentation et voici nos impressions.

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Le concept ?

Le lieu se prêtait merveilleusement bien à une entrée en scène théâtrale...et c’est ce que nous avons fait ce soir-là, en tentant de passer par la mauvaise porte. Petit conseil : ne suivez pas notre exemple. Non, la devanture vitrée n’est pas la porte d’entrée. Et non, il ne sert à rien de toquer désespérément dessus en espérant que l’on vienne vous ouvrir. L’accès se trouve sous le passage juste à droite, c’est la même entrée que celle du théâtre. Une fois cette énigme résolue, nous arrivons dans une salle encore vide et nous en profitons pour échanger quelques mots avec le personnel.

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En cuisine, Clara – moitié grecque, moitié italienne – et Alice – une Belge aventurière – s’activent derrière les fourneaux. Ici, on prépare tout sur place et la carte change en permanence, en fonction des produits de la saison. Les légumes bio et locaux tiennent la vedette sur le menu, mais les carnivores trouvent aussi de quoi se mettre sous la dent. Preuve qu’ici, on ne triche pas, la carte est minimaliste avec très peu de choix. Ce soir-là ? Un hot-dog signature, une soupe, et trois plats de jour : boulettes & légumes glacés au curry-lait, une déclinaison végé de ce plat ou un spanakópita aux épinards & feta (mais ça, on vous en reparle plus tard). L’ambiance est conviviale, sans chichis et on vient passer sa commande directement au bar.

Dans les assiettes ?

Le rideau vient très certainement de tomber dans la salle de théâtre. Quelques minutes plus tard, les tables à côté de nous se remplissent et les habitués discutent avec le gérant en attendant leur commande. La magie opère-t-elle autant en cuisine que sur scène ? La réponse est un grand oui ! Si nous étions d’abord un peu sceptiques à l’idée de manger des boulettes nappées dans une sauce curry, le mélange s’est révélé aussi audacieux que délicieux. Alice, en cuisine, sait parfaitement jongler avec les épices asiatiques et les saveurs de notre Plat Pays. Un pari osé mais parfaitement maîtrisé ! La suite ? On goûte au spanakópita, qui a piqué notre curiosité. En nous servant, Daniel Notarrigo, aux manettes du restaurant, nous glisse que la recette est signée la mère de Clara, originaire de Grèce. Ce plat traditionnel a le look d’un feuilleté et vient accompagné d’un tzatziki maison et d’une petite salade.

Tout est absolument excellent ! Le tzatziki est crémeux, bien assaisonné, et la menthe apporte une touche de fraîcheur à la salade. Le seul petit bémol à nos yeux ? Gourmandes que nous sommes, les portions nous ont paru un peu légères. Évidemment, on ne pouvait pas s’arrêter là. L’appel du dessert s’est fait entendre et on a donc commandé un brownie au chocolat. Un plaisir fondant et pas trop sucré pour terminer le repas en beauté !

Notre verdict ? C’est une adresse que l’on vous recommande chaudement d’aller tester. Le midi, si vous cherchez un endroit au calme pour luncher avec des collègues ou le soir pour une atmosphère plus festive. Au niveau de l’addition, on reste, en plus, dans des tarifs très raisonnables, entre 9 et 20 euros selon le plat choisi.