Des painza e basta: on a testé Ciccio, la nouvelle pépite italienne d’Ixelles!

Laura Swysen

La Dolce Vita est souvent plus proche qu’on ne le croit: vous revenez d’Italie et vos papilles dépriment déjà? Cap sur Ciccio, la nouvelle adresse italienne d’Ixelles. Au programme: cocktails audacieux, terrasse cachée, déco léchée et des painzas généreuses !    

Seuls les gourmets bien renseignés ou les observateurs au regard aiguisé auront repéré cette adresse fraîchement installée au sous-sol du numéro 52 de la chaussée de Vleurgat. C’est ici, à deux pas des charmants étangs d’Ixelles, que Mario, le brillant esprit à l’origine de Primo, a établi son deuxième concept, Ciccio. Il ne le sait pas encore, mais une lourde tâche l’attend: celle de me faire « oublier » le temps d’une soirée sa succulente foccacia à la crème de ricotta et truffe noire et ses pasta à la crème d’aubergine fumée, mon combo gourmand gagnant lors d’une soirée chez Primo.

L’instinct de style

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Seuls les carrelages évoquent encore la présence de « 52 and the Secret Garden », l’adresse de l’ancien propriétaire, Alessio. Ce dernier a insisté auprès de Mario pour conserver ses faïences qui appartenaient à ses grands-parents. Pour le reste de la déco, Mario a rassemblé des pièces sélectionnées avec amour (et beaucoup de goût) en Italie. « Notre déco vient du coeur », insiste l’heureux proprio, tandis que le nôtre s’emballe devant ses assiettes en céramique vertes et blanches ou ses banquettes habillées de velours orange.

Le nouveau propriétaire a transformé une petite cave étriquée en une salle intime, cosy, chaleureuse et tendance, tout comme sa grande soeur Primo. « J’ai bien fait de me fier à mon instinct, non? », s’amuse Mario. Et on ne peut qu’approuver. Pour les beaux jours, Ciccio dispose d’une des plus charmantes terrasses de la capitale, à l’abri du brouhaha de la ville.

Ne dites pas pizza, mais painza

« J’ai toujours su que je me lancerai dans la pizza, mais avec une approche différente », confie Mario. Ciccio, c’est à la fois un hommage à Francesco, un ami pizzaiolo de son père et un clin d’oeil à cette expression autrefois péjorative, mais aujourd’hui plus sympathique, une sorte de version italienne du mot « baraki ».

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Inspiré par la réconfortante street-food italienne et nourri par l’envie de travailler la pizza autrement, le propriétaire imagine alors une painza, soit une création hybride entre le pain et la pizza. Pourquoi ne pas l’appeler focaccia, nous direz-vous? Cette pâte a été préparée avec une farine particulière, choisie avec minutie. Elle est l’oeuvre de Claude Bodson, un véritable expert en la matière dont la famille est au four et au moulin depuis 1810! Le résultat offre une pâte au levain naturel complète, riche en protéines et plus saine. Une base idéale pour revisiter la mythique pizza.

Gloire aux painza!

Jésus transforme l’eau en vin, Mario la pizza en painza et, tout comme le Christ avec ses disciples, il nous invite à partager! Ne vous fiez pas à leur petite taille, la farine complète est nettement plus riche et rassasiante. Pour les décorer, l’équipe de Ciccio mise sur des légumes locaux cuisinés, dont des variétés racines oubliées, mais aussi des produits locaux de grande qualité comme une burrata de lait belge façonnée par un artisan des Pouilles. Mario met un point d’honneur à concilier l’inspiration italienne et le terroir belge. Un mariage de coeur et de raison, que nos papilles approuvent!

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Trêve de chiacchiere (bavardages), on est ici pour grailler. La carte comblera les gourmands et les amateurs de jeux de mots! On commande deux antipasti : « I got balls », traduisez des boulettes aux aubergines accompagnées de fior di latte, sauce tomate et salsa verde, et des « supplease », soit des croquette de risotto à la crème de truffe noire, scarmoza et pesto de pleurottes.

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Les arrancini revisités fondent en bouche et sont parfaitement bien dosés en truffe, une prouesse qui échappe encore malheureusement à de nombreux chefs. Les boulettes aux aubergines sont, elles aussi, incroyablement fondantes et on ressent, en deux bouchées, tout le concept que Mario a voulu insuffler avec Ciccio: des plats gourmands, généreux et réconfortants qui font la part belle aux bons produits. « Il n’y a pas de miracle, on ne fait pas de bonnes choses sans de bons ingrédients », insiste Mario tout en vantant les mérites de ses fournisseurs. On accompagne le tout avec un cocktail tout aussi audacieux, le Passionamente à base d’amaretto, rhum agricole ambré, purée fruit de la passion, jus de citron, albumine, angostura qu’on slurpera littéralement jusqu’à la toute dernière goutte.

Naughty by nature

Viennent ensuite les stars de l’établissement, les fameuses painza de Ciccio. On a testé la classique de la maison, la « Don’t call me Margherita », à base de tomates jaunes, burrata, tomates confites au thym et salsa verde au basilic, ainsi que la Notorious P.I.G (ovation pour ce brillant nom) généreusement garnie de saucisse au fenouil, ‘nduja, brocoli, scarmoza et amandes. Que dire de la painza? On s’est délectée de cette rassasiante spécialité qui ne ressemble en rien à une pizza classique.

Copieuses, croustillantes, généreuses, riches en saveurs et ultra gourmandes: on se régale sans avoir cette sensation de lourdeur et de gras typiques des soirées pizza. Les associations de saveurs se démarquent autant par leur originalité que par leur parfait équilibre: on sent que l’équipe a autant chouchouté la pâte que la recette. Dommage que nos estomacs ne peuvent en commander davantage, on se réjouit déjà d’explorer le restant du menu! « Naughty by nature », on comprend mieux le néon aperçu devant l’entrée, tel est le beau crédo qui incarne parfaitement la philosophie du nouveau resto signé Mario. Jamais deux sans trois, à quand la prochaine brillante idée, chef?

  • Chau. de Vleurgat 52, 1050 Ixelles

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