TDA/H: quand Adrien Devyver évoque sa particularité

Notre GAEL Guest, Adrien Devyver, parle de son trouble pour nous aider à sortir des clichés.

Pour 1 personne sur 20, se concentrer est un combat quotidien qui porte un nom: le Trouble déficitaire de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDA/H).

Déferlante d’énergie

Nul besoin de le fréquenter longuement pour s’en rendre compte: Adrien Devyver est une tornade. Incapable de tenir en place, physiquement et mentalement, il fourmille de dynamisme et d’idées qui se croisent et s’entrechoquent. Dans le métier qu’il s’est choisi, cette déferlante d’énergie fait merveille, mais cela n’a pas toujours été le cas. C’est seulement il y a trois ans qu’Adrien décidera de se faire diagnostiquer et de finalement devenir le parrain de l’association TDA/H Belgique. Il nous parle de sa particularité.

Le témoignage d’Adrien Devyver:

«J’étais un gamin agité, une vraie pile électrique. À l’époque, on ne parlait pas encore de TDA, on considérait ça comme normal, après tout j’étais un garçon, les garçons, ça remue! C’est à l’adolescence que ça s’est compliqué. Il aura fallu de longues années avant que je puisse mettre des mots sur cette façon particulière de fonctionner.

« dans le journalisme, mon mode de fonctionnement est vu comme un atout. »

Sauter partout, passer du coq à l’âne, avoir mille idées à la minute: ça a toujours été mon lot. Mais vers 20 ans, mon hyperactivité a commencé à me jouer des tours. Je patinais dans mes études, j’étais en conflit avec mes parents et j’avais perdu confiance en moi. Je me suis alors fait un ami qui avait été diagnostiqué TDA (une rareté pour l’époque) et qui suivait un traitement médicamenteux. Nos discussions m’ont beaucoup aidé. De fil en aiguille, j’ai eu la chance de trouver ma voie dans le journalisme, où mon mode de fonctionnement est vu comme un atout. Cela m’a aidé à m’épanouir, à devenir plus extraverti.

« Être différent, c’est toujours un défi... »

Avec le temps, j’ai aussi mis en place des stratégies pour désamorcer les moments d’éparpillement et d’angoisse qui accompagnent parfois cette suractivité mentale. Par exemple, je pratique la cohérence cardiaque, cela m’aide à me calmer. Aujourd’hui, j’ai un rapport positif avec moi-même: toutes ces épreuves m’ont forgé, constituent ma force. Je trouve important de parler du TDA/H le plus possible, pour expliquer ce que c’est, pour dédramatiser, en rire, et surtout pour sortir ces personnes du cliché de l’étourdi incapable. Être TDA/H, c’est aussi et surtout disposer d’incroyables ressources physiques et mentales, c’est être flexible, créatif, innovant, bref, différent. Être différent, c’est toujours un défi, mais un défi qui vaut la peine d’être relevé, car à la clé, il y a le bonheur d’être soi-même

Plus d’informations sur l’association TDA/H Belgique: www.tdah.be

Retrouvez cet article complet ainsi que les témoignages de Nathan, 9 ans, et de Nathalie Uffner dans le GAEL du mois de novembre, en librairie dès maintenant!

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