Smartphone: quand l’addiction devient un vrai danger pour la santé
Vous pensez contrôler l’utilisation de votre smartphone et pouvoir le lâcher quand bon vous semble? N’en soyez pas si sûrs...
Nous le consultons environ 200 fois par jour, le plus souvent au réveil, comme si c’était devenu un réflexe rassurant de le sentir entre nos doigts dès le matin. Il est pour beaucoup devenu l’extension-même de notre main... Il faut dire que le smartphone a définitivement intégré les sphères de notre vie, parfois même les plus intimes. Mais avons-nous réellement le contrôle sur ce petit engin, ou la technologie a-t-elle réellement pris le dessus sans même que l’on s’en rende compte?
(In)dépendance?
5,1 milliards de personnes dans le monde, soit près de 75% des habitants, selon le site Gartner.com, possèdent au minimum un téléphone mobile. En juin 2016, près de mille personnes ont été interrogées en ligne. Ce sondage BVA Orange-Psychologies a révélé que 58% des personnes questionnées ont constamment leur smartphone sur elles, et 38% ont le sentiment d’en être dépendant. Laurent Karila, addictologue et porte-parole de l’association SOS Addiction, estime que « le smartphone agit comme un doudou virtuel. A tel point que quand on en est coupé, on peut éprouver de l’angoisse, un sentiment d’abandon. Une sensation de manque comparable à celle éprouvée par les drogués ».
Cette dépendance au smartphone semble revêtir les caractéristiques d’une addiction et pourtant, pour la communauté scientifique internationale, elle n’est pas reconnue de la sorte. En effet, les psychiatres préfèrent évoquer des « pratiques excessives ». La nomophobie prouve pourtant le contraire puisqu’il s’agit bel et bien de la peur d’être séparé de son téléphone mobile...
Un outil devenu indispensable
Si le smartphone est devenu si indispensable à nos quotidiens, c’est d’abord parce qu’il nous a grandement facilité la vie. En effet, il offre un accès à une multitude de services de la manière la plus simple du monde. D’ailleurs, toujours selon le sondage BVA-Psychologies, plus de neuf questionnés sur dix affirment que le numérique permet un accès plus facile à l’information et 60 % précisent que le numérique leur permet de s’occuper de plusieurs choses en même temps.
La FOMO, une véritable pathologie
La « Fear of Missing Out » (FOMO) est littéralement la peur de passer à côté de quelque chose. Il s’agit en réalité d’une sorte d’anxiété sociale qui, transposée aux smartphones, nous pousse à être sans cesse connectés sur les différents réseaux sociaux, d’Instagram à Facebook en passant par Twitter, WhatsApp et le reste de la clique.
Cette angoisse est une véritable psychopathologie qui se doit d’être soignée puisqu’au fil du temps, elle met un voile sur la réalité et transpose cette dernière à une vie virtuelle où les imperfections du réel ont été totalement gommées. Ce besoin de se rassurer en étalant une vie plus parfaite qu’elle n’est en réalité est la base-même du problème causé par la FOMO puisqu’un rien peut venir détruire notre illusion et nous plonger dans une profonde anxiété.
Attention aux smartphones...
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