Le jeûne intermittent augmente-t-il les troubles cardiovasculaires? Un médecin répond!
C’est l’étude qui fait beaucoup de bruit: d’après un institut américain, le jeûne intermittent augmenterait les risques de développer les troubles cardiovasculaires. Un médecin tempère...
Alors qu’on présente souvent ses nombreux bienfaits, le jeûne intermittent de type 16-8 (soit 16 heures de jeûne, 8 heures de prise alimentaire) est remis en question par une étude américaine menée par l’American Heart Association, une des plus grandes associations de cardiologue des Etats-Unis, qui l’accuserait d’augmenter les risques de trouble cardiovasculaire de 91% sur le long terme! Qui faut-il croire? Un médecin tempère en attendant de plus amples analyses...
Le jeûne intermittent, un danger pour la santé?
Vous l’avez certainement déjà aperçu sur Instagram, très présent sur les réseaux sociaux, le docteur et chroniqueur français Dr Jimmy Mohamed décortique régulièrement l’actu médicale sur les réseaux sociaux. Récemment, il est revenu sur une étude réalisée au sujet du jeûne intermittent. Celle-ci concluait que le jeûne intermittent de type 16-8, soit la forme la plus populaire, aurait des conséquences négatives pour le coeur et augmenterait le risque de trouble cardiovasculaire. Le médecin, à l’instar d’autres homologues, tient à nuancer cette étude qui contredit toutes les précédentes études réalisées à ce sujet.
Ses arguments
Pour le médecin, il faudrait se méfier de la publication d’une nouvelle étude qui va à l’encontre de toutes les autres études précédemment publiées par de nombreux scientifiques aux quatre coins du globes. Plusieurs études démontrent que ce type d’alimentation permet, en effet, d’améliorer la sensibilité à l’insuline et aurait aussi un impact positif modéré pour la tension artérielle. Qui plus est, cette étude, dont on ignore encore le commanditaire, n’a pas encore été validée par un comité de scientifiques indépendants, il s’agit uniquement d’un communiqué de presse. Raison pour laquelle il faut rester vigilant tant qu’on ne peut pas consulter en détails l’étude ainsi que la manière dont elle a été menée. Par ailleurs, elle ne révèle, pour l’instant, pas l’alimentation ou le profil des participants. Ont-ils mangé sainement? Avaient-ils des facteurs de risques cardiovasculaires (diabète, obésité, fumeur...)? Le médecin préconise donc la prudence en attendant de plus amples informations et termine par un exemple assez évocateur: » Ce n’est pas parce qu’il y a corrélation, qu’il y a une causalité. Les ventes de glaces sont corrélées à la noyade. À chaque fois que les ventes de glace augmentent, il y a davantage de noyades. Mais, pour autant, la glace est-elle responsable de cette augmentation? Bien sûr que non! ».
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