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Faire la grasse matinée est-il mauvais pour la santé ?

Rattraper les heures de sommeil perdues en faisant la grasse matinée le week-end, bonne ou mauvaise idée? Le Dr Declercq est neurologue et spécialiste du sommeil. Elle est la fondatrice du centre de formation SleepWell & StressLess (sleepwell-stressless.com).

Faire la grasse matinée est-il mauvais pour la santé ?

« Non, si vous êtes systématiquement privé de sommeil pendant la semaine, il est important de rattraper les heures perdues. Dans ce cas, vous devrez rattraper votre dette de sommeil en fonction de votre biorythme. Un lève-tôt doit se coucher à l’heure s’il veut se lever aux aurores. Un couche-tard devra rester au lit plus tard dans la matinée. Bien entendu, il ne faut pas rester couché toute la journée. L’idéal est de prolonger ses nuits de 60 à 90 minutes. Deux heures de plus, c’est déjà trop long. »

Que se passe-t-il quand on va à l’encontre de son biorythme ?

« Je vais donner un exemple extrême. Le travail de nuit est reconnu comme favorisant le cancer du sein, particulièrement chez les femmes qui ont pris l’habitude de se lever très tôt et ont commencé à travailler pendant la nuit. C’est la preuve indéniable que si vous vous éloignez de vos rythmes biologiques, vous créez un risque pour votre santé. Tout le monde est, un jour, concerné par le manque de sommeil, mais c’est quand il s’installe sur le long terme qu’il peut avoir de lourdes conséquences. »

Qu’est-ce qu’un chronotype ?

« Il représente la préférence individuelle en matière d’organisation des activités au cours de la journée. L’exemple le plus clair est le moment où l’on préfère se coucher et se réveiller. Le chronotype est en partie déterminé par la génétique. Il existe cependant de grandes différences entre les individus et les cultures, car d’autres facteurs — comme les saisons, l’âge, le sexe ou l’endroit où nous vivons — ont une influence. En raison de ces nombreux facteurs qui influencent le chronotype, il est difficile d’avoir des chiffres précis sur la répartition des différents chronotypes dans une population. Mais d’après les moyennes, voici une répartition qui semble plausible : 27 % de lève-tôt, 60 % de types intermédiaires et 13 % de couche-tard. »

Pour une bonne nuit de sommeil

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