Comment perdre vos kilos émotionnels
Quand le chagrin se console avec de la glace.
"Encore un biscuit et ça ira forcément mieux après!", ça vous parle? Vous êtes alors sans doute concernée par un surplus de kilos émotionnels. On vous explique comment vous en débarrasser.
Quand vous êtes heureuse, vous mangez. Et quand vous vous sentez triste, vous mangez aussi. Quand vous êtes en couple, vous vous régalez en duo. Et quand vous êtes célibataire, vous vous goinfrez en solo devant la télé. Le pire, c’est que dans toutes ces situations, vous n’avez pas particulièrement faim. C’est juste votre manière à vous de gérer des émotions qui vous submergent parfois.
La réalité en face
Depuis l’enfance, la nourriture nous procure une sensation de plaisir, de confort et de sécurité. Du coup, à l’âge adulte, certaines personnes mangent dans l’unique but de retrouver cette sensation d’apaisement. Se libérer de cette habitude n’a toutefois rien d’une évidence. Ne serait-ce que parce que le cerveau associe instinctivement nourriture et consolation. Le stress constitue un autre facteur aggravant. Dans les situations de stress, le cerveau produit plus de cortisol, une hormone qui booste la sensation de faim. L’ennui peut aussi conduire certaines personnes à se jeter sur la nourriture. Qui n’a pas déjà fini une boîte de pralines ou un sachet de chips devant la télé?
Ce qu'en dit la diététicienne
Lieve Pensaert, diététicienne, nous dit qu'on ne naît pas “mangeuse émotionnelle”, on le devient à force, souvent, d’avoir vu notre mère se réfugier dans la nourriture pour se consoler ou lutter contre le stress. Sortir de ce schéma n’est pas si simple. Le mieux est de se faire aider par un thérapeute expérimenté. Il existe aussi des ateliers spécifiques qui visent à casser ce type de schémas mentaux. Vous y apprenez notamment à vous exprimer, plutôt que réprimer vos émotions puis vous réfugier dans la nourriture. L’idée, c’est de conditionner votre cerveau à se contenter de ce dont il a besoin, plutôt que d’associer nourriture et compensation.
Pour y parvenir, le thérapeute vous oblige à quitter votre zone de confort et à vous mettre dans une situation de stress réelle. De cette manière, il peut observer si vous avez tendance ou non à utiliser la nourriture comme moyen de vous rassurer. L’étape suivante consiste à mettre des mots sur l’expérience vécue et, au final, à exprimer ses peurs et ses angoisses, plutôt que de les enfouir au fond du pot de chocolat à tartiner.
Comment procéder
Un régime pauvre en hydrates de carbone ou ultra protéiné n’est pas indiqué. Une initiation à la pleine conscience est préférable. L’objectif de cette technique, c’est d’arriver à se concentrer à 100 % sur le moment présent. Lorsque vous mangez, vous devez vous focaliser sur vos sensations et vos besoins réels sans vous laisser perturber par des stimuli externes.
Il est également conseillé aux mangeuses émotionnelles de structurer davantage leurs repas en se concentrant sur trois repas et deux en-cas par jour. Si, en dehors de ces cinq rendez-vous, vous ressentez le besoin ou l’envie de manger, tentez de vous libérer de cette pulsion en téléphonant à une amie ou en prenant un bon bain chaud.
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