Le syndrome de l’intestin irritable, ce trouble fréquent et si peu connu

Laura Swysen

Alors qu’il touche entre 5 et 15% de la population, le syndrome de l’intestin irritable reste un mal très – trop – peu connu de la population. 5 questions pour en apprendre plus sur ce trouble digestif.

Connaissez-vous le syndrome de l’intestin ou du côlon irritable? Ce trouble digestif, également baptisé colopathie touche pourtant en moyenne une personne sur 10. Cette maladie se caractérise par de sérieux troubles digestifs. Tous les symptômes liés à ce trouble sont dû à la modification de la vitesse de passage des aliments dans votre système digestif qui passent trop lentement ou, à l’inverse, trop rapidement.

Quels sont les symptômes?

La vitesse de digestion va donc influencer les symptômes que vous ressentirez. Ainsi, si la nourriture passe trop lentement, la personne risque de souffrir de constipation. À l’inverse, si cette digestion est trop rapide, le côlon n’a pas le temps d’absorber l’eau contenue dans les aliments, ce qui provoque une diarrhée. Bien entendu, la gravité de la maladie influencera la puissance des symptômes ressentis. Les personnes atteintes du syndrome du côlon ou de l’intestin irritable souffrent aussi de crampes au ventre et autres douleurs abdominales, de ballonnements, de flatulence ou de borborygmes (les drôles de bruits que font parfois votre ventre.

Quelle est l’origine?

On l’a dit: ces symptômes sont liés à la vitesse à laquelle la nourriture passe dans votre système digestif. Mais les causes exactes de cette maladie sont encore très floues. Généralement, le syndrome du côlon ou de l’intestin irritable se manifeste aux alentours de 20-30 ans. Votre colon hypersensible a du mal à digérer: peut-être devez-vous surveiller votre alimentation ou peut-être éprouvez-vous des difficultés à gérer le stress de votre quotidien? L’alimentation et l’anxiété sont deux facteurs qui peuvent influencer l’apparition de la maladie.

Quand consulter?

Sachez en tout cas que ce trouble n’est pas dangereux ni mortel; il influence « juste » grandement votre vie de tous les jours (l’urgence des selles et les nausées peuvent être extrêmement fatigantes au quotidien). Dans la plupart des cas, le syndrome de l’intestin irritable est chronique et fonctionne par épisode. On commence à s’inquiéter lorsque les symptômes apparaissent à une fréquence de trois jours par mois minimum et ce depuis plus de 6 mois. Ces symptômes doivent être corrélés deux autres signes: une amélioration des symptômes après défécation ainsi qu’une modification de la fréquence et de la consistance des selles.

Y a-t-il un traitement?

Malheureusement, l’origine restant encore assez floue, il n’y a pas de médicaments miracles, mais certains soins pourront atténuer les symptômes. On recommande également aux patients de surveiller leur alimentation et d’analyser comment ils gèrent le stress. Des récentes études ont ainsi démontré que les personnes souffrant de ce syndrome du colon ou de l’intestin irritable sont généralement très anxieuses.

Y a-t-il des personnes qui sont plus « à risque »?

Malheureusement, les femmes sont nettement plus touchées par ce phénomène. Parmi les patients diagnostiqués, on retrouve 2 à 3 fois plus de femmes que d’hommes. La raison? On l’ignore! On ne sait juste pas si elles sont plus concernées par la maladie ou si c’est simplement une explication de diagnostique: en effet, les hommes tarderaient plus à aller consulter un médecin pour ce genre de symptômes.

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