Santé: l’IMC est-il vraiment un indicateur fiable?
Depuis notre enfance, on nous rebat les oreilles avec l’Indice de Masse Corporelle aka IMC pour les intimes. Mais cette donnée est-elle vraiment fiable? Nos experts vous répondent!
C’est la donnée utilisée pour évaluer l’état de notre silhouette. D’après un calcul qui prend en compte notre taille et notre poids, l’IMC détermine notre poids idéal. Mais cette donnée n’est pas toujours représentative de notre état de santé...
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Comment ça marche?
Concrètement, pour calculer votre IMC, vous devez diviser votre poids par votre taille au carré. Cela vous paraît encore obscur? Prenons un exemple, si vous pesez 65 kilos pour 1,70m cela donne: 65 divisé par 2,89 (soit 1,70 x 1,70). Vous obtenez un résultat de 22,50. Une fois le résultat obtenu vous devez le répartir dans une des catégories. Entre 18,5 et 25, votre IMC est considéré comme « normal ». À partir de 25, vous êtes considérée en surpoids. Au-delà de 30, le système vous définit comme obèse. En dessous de 18,5, vous êtes en état de maigreur.
Différence entre la graisse, les muscles et l’ossature
L’IMC détermine votre corpulence uniquement en se basant sur votre taille et votre poids. Si vous mesurez 1m65 et que vous pesez 68 kilos, vous pouvez très bien être très musclée ou, au contraire, avoir quelques rondeurs à surveiller. « Alors qu’ils ont des physiques radicalement différents, Arnold Schwarzenegger et Danny De Vito possèdent pourtant le même IMC. », raconte Kris Gillis, diététicien et consultant en nutrition. « L’IMC est intéressant pour définir des statistiques. Cette donnée n’est pas suffisante pour élaborer un traitement personnalisé. Chaque corps est unique et ne peut être réduit à un nombre », poursuit l’expert.
« il ne faut pas y prêter plus d’attention. Votre nombre d’heures de sommeil et votre activité physique sont des critères tout aussi importants »
Ainsi, une personne très sportive pourrait avoir un IMC au dessus des moyennes standards alors qu’une personne en surpoids mais qui possède une faible musculature et une ossature légère pourrait avoir un IMC correct. Encouragée par un IMC dans les normes, cette dernière pourrait ne pas faire attention alors que son métabolisme ne se porte pas bien. « L’IMC est toujours utilisé pour le suivi de croissance afin de garder un œil sur l’évolution d’une personne, mais il ne faut pas y prêter plus d’attention. Votre nombre d’heures de sommeil et votre activité physique sont des critères tout aussi importants », explique An Vandeputte, psychologue spécialisée en problèmes de poids et d’alimentation
Le signe à prendre en compte
Si l’IMC est un bon facteur de base, vous devez également surveiller les endroits où vous accumulez les graisses. Si vous amassez du poids au niveau des jambes, des cuisses ou des bras, ce n’est pas trop dramatique. « Il est beaucoup plus important de mesurer la masse graisseuse d’une personne. Plus particulièrement la graisse qui s’accumule autour de notre abdomen, car elle affecte notre système hormonal, notre système immunitaire ainsi que notre santé », explique Kris Gillis. Ainsi, si vos graisses s’accumulent au niveau de la taille et de l’abdomen, sachez que c’est nettement plus dangereux pour votre santé car cela augmente les risques de développer une maladie cardiovasculaire, des troubles au niveau des reins ou des maladies de type diabète. Vous pouvez compléter l’IMC en ayant recours au rapport hanche taille. Mesurez vos tours de taille et de hanche et divisez le premier nombre par le second. Pour une femme, le résultat ne devrait pas dépasser 0,8.
Adieu les calories!
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