Voici pourquoi vous devriez arrêter de vouloir faire plaisir à tout le monde
Vouloir faire plaisir aux autres, rien de mal à ça a priori, sauf quand cela vient d’un besoin quasi maladif de plaire qui nous fait oublier nos propres limites. Pour en guérir, les « people pleasers » doivent apprendre à se libérer du regard des autres.
Un people pleaser est une personne qui a besoin de plaire à tout prix. Que revêt ce terme exactement et à partir de quand peut-on parler d’un problème ?
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Et moi, qu’est-ce que je veux?
« Quand on a besoin de plaire, on pense souvent que c’est une question de caractère ; qu’on aide les autres parce qu’on aime faire plaisir, on veut être gentil. En soi, ce n’est pas négatif, nous dit S. Leemans, psychologue. On qualifie de “pleasers” les personnes qui se coupent en quatre pour les autres alors que ce n’est pas vraiment ce qu’elles veulent faire, ou quand cela va à l’encontre de leurs besoins ou de leur propre bien-être. Bien sûr, être prêt à aider son prochain est une qualité importante et le monde ne se porterait pas mieux si chacun ne pensait qu’à soi, mais si au fond de vous, vous sentez que vous agissez plus pour obtenir l’approbation des autres, pour être reconnue ou applaudie, ou parce que vous avez peur de la réaction négative d’autrui ou que l’on dise du mal de vous, eh bien, vous ne faites pas le bon choix. »
Une image dans la tête
Les pleasers se décarcassent pour être aimés de tous. Mais pourquoi certaines personnes en ont-elles besoin à ce point ? S. Leemans : « Nous, les humains, avons trois besoins de base : le lien avec les autres, l’autonomie et la compétence. Le lien avec les autres nous rassure et si cette sécurité affective manque, nous aurons tendance à rechercher l’approbation extérieure. Il ne s’agit même pas de l’existence réelle du lien, mais de la perception que l’on en a. Un exemple : vous faites partie d’un cercle d’amis qui vous apprécient tous, mais de votre côté, vous avez l’impression de ne pas vraiment vous intégrer à ce groupe. Cela tient à l’image que vous avez de vous et à votre façon de vous positionner dans le monde, ce qui est une affaire personnelle. Ces différentes interprétations déterminent la façon dont vous vous sentez et réagissez. Si vous manquez de confiance en vous, vous aurez plus tendance à opter pour la lecture négative. Et donc à adapter votre comportement dans l’espoir de ne pas décevoir l’autre. »
L’éducation exerce aussi une influence importante. Un enfant peut avoir l’impression qu’il risque de perdre l’amour de ses parents s’il ne fait pas ce qu’on attend de lui. Un adulte sera capable de faire la part des choses, mais un enfant est très dépendant de ses parents. Mais la peur de déplaire peut aussi être liée à des événements survenus à l’âge adulte. Si vous êtes victime de harcèlement au travail, par exemple, et que votre image de vous s’effondre, vous tenterez de compenser en cherchant à plaire.
« Plus nous nous oublions pour plaire aux autres, plus nous devenons frustrés. Nous ne nous écoutons plus, nous ne savons plus ce que nous pensons ou ressentons réellement »
Plus nous nous oublions pour plaire aux autres, plus nous devenons frustrés. Nous ne nous écoutons plus, nous ne savons plus ce que nous pensons ou ressentons réellement. Les personnes qui sont accros à l’approbation des autres ne respectent pas leurs propres limites et finissent souvent par réagir de façon passive-agressive. Elles subissent la manipulation ou le chantage affectif, elles manquent de temps pour elles puisqu’elles sont toujours occupées pour les autres. Et comme elles reçoivent trop peu en retour, elles deviennent amères, ou sujettes à la dépression ou au burn-out. Il est donc grand temps d’intervenir.
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