« Match-maker »: ces personnes qui vous aident à trouver le grand amour
Application gratuite, payante, blind test ou agence de rencontres: ce mois-ci, GAEL s’est lancé à la poursuite du grand amour. Rencontre avec un « match-maker », ces Cupidons 3.0.
Les célibataires prêts à s’engager sont nombreux, mais ne trouvent pas facilement chaussure à leur pied. Nous avons pris rendez-vous avec quelques marieuses des temps modernes. Savent-elles vraiment réunir deux âmes sœurs ? Moyennant finances, s’entend...
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Profession: match-maker
Le dating est une activité qui prend du temps. Imaginons que vous soyez une maman célibataire avec un job prenant ; vous avez autre chose à faire de vos week-ends que de sortir tout le temps dans l’espoir de rencontrer l’âme sœur. Si vous avez l’argent, mais pas le temps, vous pouvez déléguer la recherche à une agence de rencontres, comme Jade & Jules.
Le plus souvent, ce sont les femmes qui font le pas d’aller voir un professionnel du matchmaking. « Elles forment un groupe surreprésenté, constate Annemieke Dubois, gérante de cette agence de rencontres haut de gamme. Une femme parle en général plus facilement de ce qu’elle ressent. Elle sera prête à consulter un thérapeute et à exprimer sa solitude. Chez les hommes, demander de l’aide est encore un tabou. Et puis, je ne peux malheureusement que confirmer le cliché selon lequel la plupart des hommes préfèrent une femme plus jeune. Les quinquagénaires masculins recherchent rarement une femme de leur âge. Résultat : les femmes de plus de 50 ans restent souvent sur le carreau. Certaines agences refusent carrément de les inscrire, car elles savent qu’elles ne pourront que les décevoir. »
Souvent, ce sont des personnes capables d’introspection, qui ont compris qu’elles ont fait de mauvais choix dans le passé.
Annemieke Dubois a elle aussi dû mettre des femmes en liste d’attente à une époque. Jusqu’à ce qu’elle décide de changer radicalement sa manière de procéder. En 2017, elle a re- vendu sa première agence de dating, Berkeley, et a lancé un tout nouveau concept de matchmaking. « Dans une agence classique, les membres sont toujours composés de 70 % de femmes et 30 % d’hommes. On cherche un accord entre profils dans la base de don- nées, ce qui laisse sur la touche une majorité de femmes. Je me suis dit qu’il y avait moyen de faire autrement. Chez Jade & Jules, nous faisons plutôt du sur-mesure, en partant de la demande de l’homme. Les hommes qui font appel au matchmaking doivent pouvoir mettre leur ego de côté. Souvent, ce sont des personnes capables d’introspection, qui ont compris qu’elles ont fait de mauvais choix dans le passé. Ou bien ce sont des hommes d’affaires habitués à déléguer les tâches importantes dans leur vie.
Comment ça marche?
Tout commence par un premier entretien au domicile du candidat. Je prends vraiment tout mon temps, car il s’agit de bien cerner la personne. Je regarde la déco — ça en dit long sur la personnalité — et je l’interroge à propos de son boulot, ses ambitions, valeurs, centres d’intérêt et surtout, sa conception du couple. Ensuite, je cherche dans ma base de données la femme qui lui correspondra. Je ne me limite pas aux célibataires qui se sont inscrites sur notre site web. Je travaille avec neuf autres agences de rencontres, et si nécessaire, j’active même mon réseau personnel. Je cherche jusqu’à ce que je la trouve, où qu’elle soit. Quand je pense avoir trouvé le match idéal, je la présente au monsieur. S’il est d’accord, je donne à la femme l’opportunité de rencontrer cet homme. Je parle de lui, je montre sa photo. Si elle est intéressée, elle paie un forfait administratif, après quoi j’accompagne les deux parties, même après le premier rendez-vous. Je leur donne du feedback et je peux faire office de médiatrice. Le taux de réussite de cette méthode est nettement plus élevé que celui que j’avais dans mon agence précédente. »
Une approche sur-mesure
Cette approche personnelle a évidemment un prix, bien que pour les femmes, il soit relativement abordable. « Les femmes peuvent s’inscrire gratuitement sur notre site web. Ce n’est qu’au moment où elle est intéressée par une rencontre que la femme paie 500 euros. Les hommes, quant à eux, paient une cotisation de 7 000 euros par an dès le départ. Le seul inconvénient de cette façon de faire est que certaines femmes sont parfois mises à l’épreuve plus longtemps. Il peut se passer des mois avant que j’appelle pour proposer un éventuel candidat. Mais nous privilégions la qualité, pas la quantité. Mieux vaut un seul date fructueux que dix déceptions. Entre-temps, je conseille aux femmes célibataires inscrites chez nous de ne pas rester sagement assises à attendre mon coup de fil. Le mieux que vous ayez à faire est de sortir de chez vous. Suivez un cours de voile ou d’œnologie, faites du bénévolat, tout est bon pour rencontrer de nouvelles têtes.
Je conseille souvent d’organiser une “table d’amis” : invitez dix amies célibataires et demandez-leur d’emmener chacune un homme célibataire, ou inversement. De cette façon, de nombreuses nouvelles amitiés se forment, les cercles se mélangent et des relations se créent. La pire erreur serait de taire que vous cherchez l’amour. Les hommes surtout ont tendance à avoir honte de leur statut de célibataire, alors qu’il est hyper important de faire savoir au monde entier que vous êtes un cœur à prendre. Je trouve tellement dommage de voir le nombre de gens qui ont abandonné leur quête. Il y a actuellement deux millions de célibataires en Belgique. Vous n’allez pas me dire que parmi eux, il n’y a pas quelqu’un pour vous ! » Le message est clair : on ne baisse pas les bras et on continue la chasse au trésor. Hors ligne et en ligne. Et sans hésiter à éventuellement ouvrir le portefeuille pour donner un petit coup de pouce au destin...
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