Comment trouver le psy qui est fait pour moi?
Qu’ils l’affichent ou pas, de plus en plus de Belges consultent un psychiatre, un psychologue ou un psychothérapeute. Mais comment trouve-t-on un thérapeute qui nous va ?
Jusqu’il y a environ 120 ans, en cas de souffrances psychologiques ou mentales, il n’y avait grosso modo qu’une option à côté des chocs électriques et de la lobotomisation : une psychanalyse sur le divan de Sigmund Freud. Depuis, la psychothérapie a déployé un large éventail d’options différentes...
Comment trouver un bon psy?
Aujourd’hui, il existe un tas de pistes pour trouver du soutien auprès d’un expert en psychologie: des modèles systémiques cherchant à débloquer les situations en jouant sur les interactions du patient avec son entourage ou avec lui-même, des approches cognitivo-comportementales qui interviennent sur les processus mentaux à l’origine des émotions, des approches plus ciblées sur les traumas comme l’EMDR (Eye Movement Desensiti- zation and Reprocessing)... Le choix de la méthode la plus adaptée dépendra non seulement du problème qui fait souffrir, mais surtout de la personnalité du patient.
E. Van Hoof : « Les enquêtes montrent que certaines thérapies sont plus ou moins adaptées à certains types de problèmes. Ainsi, une approche systémique profitera particulièrement à des jeunes, qui fonctionnent encore beaucoup dans leur système familial. En travaillant avec le jeune, qui est l’un des éléments du système, on arrive à installer un nouvel équilibre dans l’ensemble de la famille. On traite ainsi à la fois le jeune, ses plaintes et l’ensemble du système, ce qui permet d’installer du changement concret dans la durée. L’EMDR et les thérapies cognitivo-comportementales sont particulièrement adaptées en cas de trauma. »
Une question de feeling
Cependant, le facteur le plus important pour qu’une personne se sente aidée ou non par une thérapie est la relation avec le thérapeute. « Il faut avoir la sensation que cela matche avec le thérapeute et que vous pouvez tout lui dire. Ce n’est que dans ces conditions que vous pourrez développer assez de sécurité et de confiance pour aller regarder où ça fait mal. » Tout va se jouer dans la « chorégraphie du contact » entre vous, qui sera fortement influencée par votre passé : « Pour que vous vous sentiez en sécurité, il est important que le thérapeute et vous parliez la “même langue”. Et cela ne concerne pas tant la communication en surface que ce qui se passe en off : tous les signaux non verbaux qui sont automatiquement échangés entre deux personnes. » L’intonation de la voix, le contact visuel, les mimiques utilisées par chacun en cas d’émotions spécifiques, les postures : si elles ressemblent à celles que vous avez apprises en grandissant, cela augmente les chances que vous vous sentiez en sécurité et connecté.
Un bon indicateur pour savoir si vous êtes tombé chez la bonne personne ? Sur la route, êtes-vous déjà content de vous y rendre ? Envisagez-vous la conversation à venir avec plaisir, ou comme une montagne à escalader ? Si cela ne matche pas avec le thérapeute, n’ayez pas peur de mettre un terme à la thérapie et de chercher quelqu’un avec qui le courant passe mieux.
Bien dans ses baskets:
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