(c)Unsplash Priscilla du Preez

Ces voleurs d’énergie à éliminer de votre vie

Votre assiette, votre sommeil, vos mouvements et votre mental représentent les quatre principales sources où vous recharger durablement. Nos expertes vous livrent leurs conseils les plus boostants. Deuxième chapitre: comment retrouver son énergie grâce à son mental? Les astuces d’une coach pour se sentir au top de sa forme!  

Notre cerveau influence toute notre vie, et notre santé mentale est donc elle aussi liée à notre taux d’énergie. Carolien Van Den Bosch est coach chez Better Minds at Work et elle explique comment la force mentale peut faire la différence.  

Quels sont les plus grands voleurs d’énergie sur le plan mental ? 

La coach : « Le plus grand problème est le décalage, apparu au fil des siècles, entre le câblage de notre cerveau et la façon dont le monde a évolué. Des changements majeurs comme les progrès technologique, mais aussi l’incertitude économique et la menace de guerre ont rendu notre monde très incertain, volatile, complexe et ambigu. Tout change à toute vitesse, alors que notre cerveau est toujours le même qu’il y a 40 000 ans, quand nous arpentions les prairies d’Afrique de l’Est à pied. Il n’est absolument pas adapté au rythme et à la complexité de notre époque. Notre cortex préfrontal (la partie du cerveau responsable de la réflexion rationnelle, NDLR), notamment, n’a qu’une certaine capacité de concentration par jour. Mais avec notre rythme de travail effréné et les stimuli digitaux incessants, on est bombardés à longueur de journée.

Non seulement cela nous fait perdre beaucoup d’énergie, mais notre système nerveux est constamment en mode “fuite ou combat”, c’est-à-dire en état d’alerte exacerbé, qui ressemble fort à celui dans lequel nous nous trouvions à l’époque face à un danger réel, comme l’attaque d’un animal. Nous réagissons alors surtout par les impulsions de notre cerveau reptilien, qui envoie des hormones telles que l’adrénaline et le cortisol, qui nous préparent au combat… ou qui nous aident à tenir nos deadlines de boulot ou à atteindre nos objectifs. Mais si cet état perdure, on s’épuise. Car il ne permet pas la régénération ou la détente profonde, et empêche le “reboot” indispensable. »

Comment rééquilibrer notre énergie ?

La coach : « Tout d’abord en alignant votre réalité quotidienne à la capacité de votre cerveau. Soyez consciente de votre biorythme personnel et des moments où vous avez plus d’énergie pour vous concentrer. De nombreuses personnes sont focus le matin et ramollissent l’après-midi, d’autres ont les idées claires le soir. Planifiez donc les tâches qui demandent le plus d’effort cérébral — celles qu’on appelle les “éléphants” — à vos moments focus. L’après-midi, vous vous occuperez des “lapins”, les petites choses qui doivent être faites, mais qui demandent une concentration moins profonde, comme un brainstorming, une réunion ou le suivi de vos e-mails.

Et faites une seule chose à la fois, car le multitasking est un mythe. Notre cerveau n’est pas équipé pour gérer plusieurs tâches simultanément. Il ne fait que switcher de l’une à l’autre à toute vitesse, ce qui vous fait perdre de l’énergie.

Et faites une seule chose à la fois, car le multitasking est un mythe. Notre cerveau n’est pas équipé pour gérer plusieurs tâches simultanément. Il ne fait que switcher de l’une à l’autre à toute vitesse, ce qui vous fait perdre de l’énergie. Ayez la discipline d’éteindre vos notifications quand vous devez vous concentrer, pour ne pas être distraite. Et établissez un code de conduite dans votre entreprise : quand et comment communique-t-on, et via quels systèmes ? Quand n’êtes-vous vraiment pas disponible ? Vous donnerez ainsi à chaque collègue l’opportunité de se reposer et d’être vraiment efficace. »

D’autres conseils pour avoir plus d’énergie ?

La coach : « Si vous voulez donner à votre cerveau une chance de faire un “reboot”, il faut apprendre à passer plus souvent du mode “lutte et fuite” au mode “repos et digestion” : l’état dans lequel le système nerveux parasympathique (qui permet à nos organes de se reposer et de récupérer, NDLR) est actif, des hormones réparatrices telles que la sérotonine sont libérées et le corps et l’esprit se détendent profondément. L’exercice physique est un moyen d’y parvenir. Il y a 40 000 ans, quand nous étions stressés, c’est que le danger impliquait une réaction physique : il fallait pouvoir courir vite ou combattre pour de vrai. Cette action évacuait instantanément toutes les hormones de stress de notre système. Aujourd’hui, dans les situations de stress, on attend de nous tout le contraire — on doit garder notre calme — et on n’évacue rien du tout. Il faut donc trouver des alternatives.

Cela peut être le sport, mais aussi la méditation ou les exercices de respiration. Le passage du système nerveux sympathique (celui qui est actif en cas d’activité ou de stress) au parasympathique du système nerveux autonome se fait automatiquement ; nous n’avons pas de prise là-dessus. Sauf à travers la respiration : la respiration par le ventre implique le nerf vague, qui traverse tout le corps et apporte réellement un apaisement. Le type d’exercice respiratoire n’est pas très important, du moment qu’on expire plus longtemps qu’on inspire et qu’on se limite à six à huit respirations par minute.

Et enfin, le contact humain est aussi une bonne manière de booster notre énergie. La recherche montre que ceux qui souffrent de solitude ont plus de risques de mourir prématurément que les fumeurs ou les personnes obèses. La chaleur enveloppante que l’on retire de véritables amitiés est le meilleur boostant de la santé mentale et donc du niveau d’énergie. Être en lien aide à se sentir bien, en sécurité et entouré. Cela renforce même la capacité de guérison. »

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