Y a-t-il une vie après le couple?
21 mai 2016
Célibataire et épanouie, est-ce possible? Oui, oui et encore oui ! Être seule après une longue relation peut s’avérer être une grande aventure où l’on apprend à s’assumer et à enrichir son identité.
Les célibataires, parias des temps modernes ?
Dans notre société, le couple et la famille sont souvent valorisés au détriment des célibataires. Pourtant, ces derniers ne sont pas si rares que ça ! En 2013, la Belgique comptait 1,6 million de célibataires, soit un foyer sur trois. D’ici 2024, ce chiffre devrait encore augmenter de 20 %. Des trentenaires ne souhaitant pas ou plus s’engager aux jeunes veufs de 60 ans, le célibat est de plus en plus fréquent!
Comment vivre le célibat après une longue relation ?
La fin d’une relation n’est jamais facile. Mais qu’en est -il lorsqu’on s’est construite à travers ou avec quelqu’un d’autre pendant plusieurs années ? Selon Christophe Fauré, psychothérapeute et auteur du livre « Le Couple brisé », il faut s’occuper de soi et prendre le temps nécessaire pour se réparer et se réinventer. Réapprendre la solitude, à penser seule, à vivre isolée ou encore réorganiser ses habitudes, toutes ces situations bouleversent mais enrichissent aussi.
Prendre le temps de faire le deuil
Faire le deuil de la relation est un cap essentiel à passer pour pouvoir s’ouvrir à d’autres horizons. «Un jour, on s’aperçoit que la souffrance est derrière soi. L’emprise émotionnelle de la relation précédente se fait moins sentir. La colère, la culpabilité, la tendance à ruminer les erreurs passées disparaissent et on sent revenir un certain équilibre. Cette étape inaugure le début de quelque chose d’autre. On découvre que ce qui n’était que chaos et souffrance peut devenir source de croissance et de changement.», explique le Dr Fauré.
La durée de la phase de deuil varie d’une personne à l’autre. Pour certaines, cela ne prendra que quelques mois, mais pour d’autres des années sont parfois nécessaires afin de pouvoir passer à autre chose.
« L’important est de ne pas se hâter de reconstruire une relation sans avoir tiré les leçons de la précédente: ce serait risquer une nouvelle déception. »
Il est indispensable d’utiliser cette période de deuil pour faire le bilan et établir la liste des schémas de comportements qu’on ne souhaite plus reproduire.
Solo mais pas solitaire
Toutefois, ce n’est pas parce qu’on est célibataire qu’on est seule sur une île déserte. Pour se reconstruire, avancer et faire le bilan, demander à ses proches et/ou un psychothérapeute du soutien peut aider ! Etablissez la liste de vos envies et recentrez-vous sur votre identité, conseille Dr Fauré. Qui suis-je? De quoi ai-je besoin? Quelles sont mes envies?
"Nul besoin de réaliser de grandes choses: l’important est d’enclencher un mouvement, une dynamique de vie. Et pourquoi pas, petit à petit, réinjecter l’énergie qu’on consacrait à son couple dans un projet personnel qu’on avait mis entre parenthèses?
De douloureuse, cette transition devient alors salutaire et débouche sur l’éclosion d’un nouveau moi, entier et fort, prêt pour un nouveau chapitre de vie.
Source: "Single, ma nouvelle solibatude", p.101, GAEL magazine, mai 2016.